Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les maladresses du gouvernement dans le dossier Djezzy

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les maladresses du gouvernement dans le dossier Djezzy

    Depuis le début de l’affaire Djezzy il y a près d’un an, le gouvernement Ouyahia a multiplié les maladresses. Les autorités algériennes ont donné l’impression de gérer le dossier comme s’il concernait une entreprise locale détenue à 100% par des capitaux algériens, à l’image de Khalifa ou Tonic emballage. A aucun moment, le gouvernement n’a fait appel à un cabinet d’avocats d’affaires ou d’experts internationaux pour l’assister dans la gestion du dossier. Résultat, il se retrouve aujourd’hui dans une situation complexe.

    La principale maladresse concerne le prix de Djezzy. Au lieu de tergiverser et de confier en août au cabinet privé Hadj Ali la mission de définir la valeur de l’opérateur, le gouvernement aurait dû fixer lui-même un prix dès le départ. Ce type de valorisation ne nécessite ni audit ni mission de longue de durée. Quelques jours de travail auraient suffit au gouvernement pour dire que selon lui, Djezzy vaut 1, 2 ou 3 milliards de dollars. Ce prix aurait constitué la base de négociations avec le russe Vimpelcom, nouveau propriétaire de Djezzy. Aujourd’hui, c’est le prix fixé par les Russes (7,8 milliards de dollars) qui est devenu la référence de la négociation. L’Etat algérien pourra difficilement négocier sur une autre base, à moins de décider d’une nationalisation forcée qui changerait complètement la donne avec les Russes.

    Avec Naguib Sawiris, le dossier était politique. En plus du différend entre Alger et Le Caire suite au fameux match de football entre les deux pays de novembre dernier et de l’affaire Lafarge, ce sont les bonnes –puis mauvaises- relations entre l’homme d’affaires égyptien et les autorités algériennes qui étaient au cœur du problème. Pour les Russes, le dossier est considéré comme purement économique. D’ailleurs, le président Dimitri Medvedev, en visite mercredi à Alger, n’a pas évoqué le sujet avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. Comprendre : pour lui, Djezzy n’est pas un problème politique mais économique. « Les Russes ont dit : nous aimerions bien garder l’actif mais nous sommes prêts à le céder à un prix équitable. Ce prix est de 7,8 milliards de dollars », explique un banquier d’affaires.

    L’autre maladresse commise par le gouvernement est de ne pas avoir compris le sens des tractations entre Naguib Sawiris et les Russes avant la conclusion du deal. Pourtant à Alger, des experts avaient mis en garde le gouvernement sur la nécessité de se préparer à contrer le deal avant sa réalisation. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Mystère. Aujourd’hui, la situation est devenue complexe dans la mesure où Djezzy n’a pas changé de mains. « Orascom Telecom Holding existe toujours. Elle est cotée en Bourse, au Caire et à Londres. C’est son actionnaire majoritaire Weather qui a fusionné avec Vimpelcom », précise le même banquier. Le droit de préemption de l’Etat algérien ne peut donc pas s’appliquer.

    D’ailleurs les responsables du groupe russe parlent d’une volonté algérienne de « nationaliser » Djezzy. A aucun moment, le mot droit de préemption n’a été prononcé. Aujourd’hui, une chose est sûre : quelle que soit la solution dans ce dossier, elle sera mauvaise pour l’Algérie. Si le gouvernement renonce à acquérir Djezzy, c’est toute la nouvelle politique économique algérienne qui risque d'en pâtir. Le gouvernement peut malgré tout décider de racheter Djezzy. En négociant un peu, il pourrait faire baisser le prix de quelques centaines de millions de dollars aux alentours de 7 milliards de dollars. C’est sept fois l’ebidta de Djezzy en 2008. Dans le secteur de la téléphonie mobile, un tel multiple de valorisation est raisonnable. Mais l’Etat algérien, qui peine déjà à gérer Mobilis et Algérie Telecom, pourrait-il faire fructifier un tel investissement ? C'est peu probable.

    Enfin, l’Algérie pourrait décider de poursuivre son bras de fer avec Djezzy. Dans ce cas, en plus de l’inutilité d’une telle option – Naguib Sawiris est sorti d’Algérie, le problème deviendra politique. Dimitri Medvedev pourrait alors l’aborder avec le président Abdelaziz Bouteflika.

    TSA
    Samir Allam

  • #2
    L'affaire Djezzy c'est encore une grosse chorba. 9a sent l'odeur des cadavres comme Khalifa, Tonic emballage and Co...

    Commentaire


    • #3
      oué d'accord avec black
      tonic ils les ont bien démoli les shtroumfs du gouvernement
      mais djezzy ils l'ont bien chercher quand même XD

      Commentaire


      • #4
        En quoi le dossier Djezzy constitue un dossier economique majeur qui "remettrait en cause la politique economique..."

        L'acharnement politique met ce gouvernement dans la difficulte car a la base, le probleme est politique. S'il etait economique, plusieurs solutions peuvaient etre envisagees. Je ne vois aucune raison economique a racheter une societe comme Djezzy. L'entetement est politique et risque encore de couter cher a ce pays.

        Ce dossier montre encore une fois une conception erronnee du role des pouvoirs publiques, et des instruments qu'il a entre les mains pour jouer ce role de regulateur. Il montre une incompetence latente dans la gestion des dossiers economiques dont l'Algerie paiera le prix dans 10 ans, malgre la richesse financiere du moment. Il donne une image pitoyable du milieux des affaires en Algerie, et ca aussi coutera cher a long terme.

        Il est temps de tirer les lecons de ce genre de mesaventures, encore une, pour profondement reformer les institutions et la gouvernance dans ce pays.
        Othmane BENZAGHOU

        Commentaire


        • #5
          Il est temps de tirer les lecons de ce genre de mesaventures, encore une, pour profondement reformer les institutions et la gouvernance dans ce pays.
          on a cessé de le dire !!! mais Allah ghaleb Boutef lui meme l'a dit Allah ghalleb !
          c'est ce tewfik qui fait ce qu'il veut en Algerie !

          Commentaire


          • #6
            Dépenser 8 milliard pour une société c'est absurde

            ça constitue presque 1/18 du PIB, c'est hallucinant.
            Rebbi yerrahmek ya djamel.
            "Tu es, donc je suis"
            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

            Commentaire


            • #7
              L'incompétence et le foutage de gueule sont à leurs maximums. On peut dire qu'actuellement l'Algérie est championne du monde, championne de l'incompétence.

              C'est incroyable, le gouvernement veut acheter Djezzy, pourquoi faire ? Pour partager une petite commission ? C'est l'heure du partage des dividendes de "Algérie Corp" !

              Avec cet argent, ils ne peuvent pas construire un petit campus universitaire de qualité pour former des ingénieurs compétents ?

              Je ne comprends vraiment pas la politique algérienne, les caisses sont pleines, mais à côté de ça le peuple souffre, le niveau des universités dégringolent, le pays vit toujours dans une insuffisance alimentaire flagrante, l'argent se partage avec les entreprises les plus corrompues du monde, tous les indicateurs sont au rouge, et el hamdoulilah on va acheter Djezzy !!!
              «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

              Commentaire


              • #8
                Cette opération annoncée est tellement incongrue économiquement, que personne ne comprend. On est tenté d’émettre des hypothèses :

                - Règlement de compte politico-économique externe mais aussi interne.
                - Baisse de la facture de transfert de devises, important dans un secteur rentable comme le GSM. Il y a d'autres moyens d'y arriver.
                - Considérations sécuritaires sur le rôle des telcos
                - Appétits d'anciens partenaires de Djezzy, qui voudraient revenir au capital et s'en mettre plein les poches à travers l’inter-médiation de l'état, ou d'autres. Cette entreprise n'a pas vocation a être publique.

                Il y en peut être d'autres, des raisons, mais en tout cas celles ci ne justifient pas, ni de près ni de loin, dans un état qui se respecte, le rachat de Djezzy...
                Othmane BENZAGHOU

                Commentaire


                • #9
                  Les appétits s'affichent

                  Après que sawiris Eut cédé ota aux russes
                  Alger s’enlise dans le dossier Djezzy
                  Par : Nabila Saïdoun
                  Liberté (Samedi 09 Octobre 2010)



                  Week-end agité pour les autorités algériennes qui se retrouvent piégées par l’offre russe de céder Djezzy moyennant la somme faramineuse de 8 milliards de dollars. L’imbroglio OTA ne fait que se compliquer.

                  à la croisée des chemins, l’affaire Djezzy prend une autre tournure avec l’intervention inattendue du repreneur russe qui, aujourd’hui, avec sa proposition de céder Djezzy à 8 milliards de dollars, amorce ainsi un nouveau bras de fer. C’est un véritable coup de massue qui s’abat sur la tête des autorités algériennes qui récoltent, aujourd’hui, le fruit d’une mauvaise gestion de ce dossier.
                  En 48 heures, les évènements se sont précipités de telle manière que l’on n’a jamais été aussi proche d’une solution. Reste à savoir la nature de ce dénouement et qui en sera le gagnant. Les différents protagonistes dans cette histoire, à savoir Sawiris, Alger et les Russes, mais aussi une partie des décideurs algériens qui soutient Djezzy dans ce conflit inédit révèlent, en soi, toute la fragilité du système économique algérien et surtout la mauvaise communication sur ce dossier. Cette crise renseigne aussi sur la capacité de Sawiris à rebondir après toutes les pressions subies mais surtout en se sachant condamné par la législation algérienne avec une somme importante qu’il doit au fisc. Mais là aussi, il réussit un coup magistral. En fin négociateur et en homme d’affaires averti, il réussit à léguer ses dettes au nouveau repreneur. Ce n’est donc dans l’intérêt de personne d’arriver jusqu’au tribunal international et surtout pas pour l’Algérie qui pourrait y laisser des plumes en voyant son image se ternir aux yeux des investisseurs internationaux. Alger n’a pas d’autre choix que de se trouver une sortie honorable sans trop de dégâts. Irons-nous jusqu’à débourser la somme insensée de 8 milliards de dollars pour cela ? Fort possible, même si le gouvernement algérien est d’autant plus conscient que le temps des nationalisations est révolu, à plus forte raison que l’Algérie, en l’état actuel, est loin d’être en mesure de gérer une entreprise de l’envergure de Djezzy avec ses 15 millions d’abonnés et la maintenir dans la prospérité qu’elle a toujours connue.

                  Aidée et avantagée et ensuite désavouée ?
                  Le débat ne se situe plus à ce niveau car la vraie question est de savoir si l’Algérie a son mot à dire encore aujourd’hui avec l’arrivée du magnat russe à la tête d’un groupe international puissant possédant les moyens de sa politique. En parallèle, il existe aussi l’aspect politique qui caractérise désormais ce dossier qui, en cas de coup de force mal calculé, ne saurait qu’envenimer davantage la situation pour atteindre l’impasse. L’Algérie a refusé l’option que le seul Algérien parmi les actionnaires de Djezzy puisse présenter une solution tout comme l’option sud-africaine (MTN) qui a été balayé d’un revers de main. Au-delà des déclarations à effet d’annonce des différents responsables algériens qui, parfois, ont été jusqu’à se contredire, il est difficile d’affirmer que ce dossier a été sérieusement pris en charge. Plus prudent, le nouveau ministre de Télécoms s’est contenté de léguer cet héritage encombrant au Premier ministère qui n’a fait que l’entourer davantage de mystère et de blocage. à trop vouloir politiser ce dossier, l’entêtement à refuser toutes les options en invoquant le droit de préemption coûte cher à l’Algérie qui pourrait payer lourdement cette attitude à moins de céder et laisser Djezzy changer de main en faveur des Russes.
                  Avec l’acquisition de 51% d’OTH et 100% de Wind, A. Izosimov, CEO de l’opérateur russo-norvégien Vimpelcom, a clairement signifié vouloir garder Djezzy et travailler en Algérie. Il a d’ailleurs confirmé à la presse algérienne qu’il est désormais aux commandes et qu’il assurera le management de Tunisiana et Djezzy, toutes deux filiales d’OTH. Le silence algérien n’est que plus pesant et renseigne en fait sur la mauvaise posture dans laquelle se sont mises les autorités algériennes dès le départ en se proposant comme acheteur. Cela n’a fait que faire monter les actions d’Orascom qui était à ce moment-là en très mauvaise situation financière et se débattait dans des problèmes internes, notamment entre actionnaires.
                  Les Algériens payent, par ailleurs, le tribut d’une erreur monumentale de communication en déclarant que le pays a 300 milliards à dépenser sur cinq ans…
                  Othmane BENZAGHOU

                  Commentaire


                  • #10
                    TSA...Tout Simplement Absurde

                    La principale maladresse concerne le prix de Djezzy. Au lieu de tergiverser et de confier en août au cabinet privé Hadj Ali la mission de définir la valeur de l’opérateur, le gouvernement aurait dû fixer lui-même un prix dès le départ.
                    Et depuis quand un acheteur fixe le prix de départ?
                    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                    Commentaire


                    • #11
                      voila se que disait un ancien pdg Algérie telecom a un amie a moi sur djezzy.
                      un des principal actionnaire de djezzy était un algérien du pouvoir j imagine que vous connaissait le nom. et maintenant sa se bat pour ramasser le maximum de $.

                      Commentaire


                      • #12
                        Encore et toujours des analyses de grand-mères...

                        OTH a changé de propriétaire certes mais OTA est une société de droit algérien et la transcription de ce transfert de propriété en droit algérien est soumis à la réglementation algérienne notamment le droit de préemption de l'État.

                        Aujourd'hui, rien n'empêche à l'Algérie de fixer un prix relativement bas par rapport à celui fixé par les russes (nouveaux propriétaires).
                        A défaut de trouver un terrain d'entente entre les deux parties, l'Algérie pourra privilégié le statut quo qui est à contrario très nuisible aux russes. Et ce pour deux raisons:

                        - OTA, à défaut d'une régularisation de son dossier, ne pourra plus faire de transfert de dividendes.
                        - A l'approche de l'échéance de la licence, OTA perd systématiquement de va valeur vénale.

                        Commentaire


                        • #13
                          Ca c'est une analyse de grand père...

                          OTA n'a pas changé de propriétaire. Au vu de la réglementation algérienne, le droit de préemption semble difficilement jouable. S'il devait par magie juridique, notre justice en a déjà fait preuve par le passé, être exercé, il permet de s'aligner sur la valorisation de Djezzy considérée dans le deal global, et qui est un secret bien gardé.
                          Othmane BENZAGHOU

                          Commentaire


                          • #14
                            OTH a changé de propriétaire certes mais OTA est une société de droit algérien et la transcription de ce transfert de propriété en droit algérien est soumis à la réglementation algérienne notamment le droit de préemption de l'État.
                            Ce que je ne parviens pas à comprendre, c'est comment OTA a pu changer de propriétaire sans main levée sur le droit de préemption de l'état?

                            Commentaire


                            • #15
                              Si c'est si incompréhensible que ça, c'est que l'hypothèse n'est pas bonne.
                              Othmane BENZAGHOU

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X