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Bayer supprimera 6.000 emplois pour fusionner avec Schering

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  • Bayer supprimera 6.000 emplois pour fusionner avec Schering

    Le groupe allemand Bayer, qui a surenchéri hier soir sur l'offre de Merck KGaA pour le rachat de Schering, vient d'annoncer la vente de deux de ses filiales. Dans le cadre de cette fusion, il annonce 6.000 suppressions d'emplois. Merck a annoncé en début d'après-midi qu'il renonçait à surenchérir sur Bayer.

    Bayer et Schering peuvent fusionner, mais au prix de sacrifices. Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer, qui a qui a lancé hier une contre-offre amicale sur son concurrent Schering, au nez et à la barbe de Merck, annonce ce matin la vente de deux activités de sa division chimie MaterialScience, dans le cadre de cette fusion. Bayer va ainsi se séparer de ses filiales HC Stark et Wolff Walsrode, dégageant respectivement un chiffre d'affaires annuel de 920 millions et de 330 millions d'euros. "Ces deux activités ne font plus partie du coeur de métier de Bayer, qui veut se recentrer sur les polycarbonates et les isocyanates", a expliqué le patron du groupe Werner Wenning. Il estime que ces transactions devraient être bouclées d'ici la fin de l'année. A ce stade, le groupe n'envisage pas d'autres cessions une fois le mariage avec Schering terminé.

    Surtout, le groupe Bayer a déclaré qu'en cas de mariage avec Schering AG, il pourrait y avoir 6.000 suppressions d'emplois. Des coupes dans les effectifs représentant environ 10% de la masse salariale des deux groupes combinés. La chancelière Angela Merkel interrogé sur le sujet a indiqué suivre le dossier. Elle a expliqué qu'il est "de bonne pratique de laisser les évènements économiques rester des évenements économiques". "Nous attendons un effet de synergie d'environ 700 millions d'euros annuels à partir de la troisième année après la fin de la transaction. Les coûts de restructuration à la suite de l'absorption de Schering se monteront à 1 milliard d'euros", avait précisé hier la direction de Bayer.

    L'opération, si elle se concrétise, donnera naissance à Bayer-Schering Pharmaceuticals, division indépendante de Bayer Healthcare, pesant près de 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires dont 9 milliards dans les traitements sou brevet. Ce nouvel ensemble bénéficiera d'une forte implantation dans les anti-infectieux, les anticancéreux, les traitements de la sclérose en plaques et les contraceptifs. "Nous sommes arrivés à la conclusion que Schering ne pouvait pas rester indépendant. Ensemble nous allons former un groupe compétitif au plus haut niveau mondial", a déclaré Hubertus Erlen, patron de Schering. Bayer a fait valoir que cette acquisition lui permettrait d'améliorer les marges brutes d'exploitation de son pôle de soins médicaux à 25% d'ici à 2009 contre 19% actuellement.

    Suite à l'annonce d'un éventuel rapprochement entre les deux groupes, l'agence de notation Standard & Poor's envisage d'abaisser la notation de la dette de Bayer. "Ceci reflète la détérioration probable du profil financier du groupe combiné si la transaction se fait", a commenté Olaf Toekle, analyste chez Standard & Poor's. Dans l'ensemble, le marché juge cette opération comme cohérente.

    L'offre de Bayer intervient alors que Merck KGaA avait déjà lancé le 13 mars dernier une offre à 77 euros par action, soit 14,6 milliards d'euros. Schering l'avait rejetée immédiatement, la jugeant insuffisante et faisant miroiter l'apparition d'un chevalier blanc. Le marché pariait sur ce scénario ou une offre relevée de Merck. Le titre s'est alors envolé nettement au-dessus des 77 euros dès l'annonce d'une OPA inamicale. Hier soir, avant l'annonce de l'offre de Bayer, il atteignait 84,95 euros.

    A présent, l'offre de Bayer valorise l'entreprise à hauteur de 16,3 milliards d'euros, soit 86 euros par action. Dans un communiqué Bayer précisé hier soir que "le directoire de Schering soutient le projet et a expliqué son intention d'approuver l'offre de rachat et de recommander à ses actionnaires d'accepter cette offre".

    Merck KGaA vient d'annoncer en début d'après-midi qu'il renonçait à surenchérir sur Bayer pour prendre le contrôle du laboratoire berlinois Schering. "Bayer a mis la barre très haut et les fonds de Merck sont épuisés. Je vois mal les banques ouvrir de nouvelles lignes de crédit, même si il s'engage à vendre les diagnostics de Schering", expliquait peu de temps avant cette annonce Alexander Groschke de la banque LRP. Dans leur grande majorité, les analystes ne croyaient pas à une surenchère de Merck.

    A la clôture, le titre Schering grimpe de 1,57% à 86,30euros, celui de Bayer de 1,93% à 35,42 euros et Merck KGaA de 0,62% à 80,99 euros.

    Par La tribune
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