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Les dessous de la censure d'El-Jazeera au Maroc

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  • Les dessous de la censure d'El-Jazeera au Maroc


    Par Tarik Hari
    Al Jazeera. Les dessous d’une censure
    Entrée du bureau de
    la chaîne à Rabat. (AFP)

    La chaîne qatarie vient de se faire interdire toute activité au royaume et ses journalistes se sont vu retirer leur accréditation. Retour sur l’histoire tumultueuse d’Al Jazeera au Maroc.


    L’information est tombée tel un couperet le vendredi 29 octobre : les autorités marocaines ont décidé de suspendre les activités du bureau d'Al Jazeera à Rabat et de retirer leurs accréditations aux journalistes de la chaîne. Motif de la décision ? “Des manquements aux règles du journalisme sérieux et responsable”, assène Khalid Naciri, ministre de la
    Communication. Lesquels ? “Nous avons établi une liste des manquements de la chaîne aux règles professionnelles et de la déontologie depuis le début de son travail au Maroc. La liste sera publiée dans les jours qui viennent”, promet le ministre. En attendant, la décision clôture le bras de fer juridico-politique qui oppose les deux parties depuis plusieurs mois, sans pour autant mettre un terme au conflit. “La décision ne changera pas la ligne éditoriale d'Al Jazeera qui continuera à couvrir les affaires marocaines de manière à
    servir les intérêts de ses téléspectateurs”, annoncent les dirigeants de la chaîne qatarie.

    Touche pas à mes affaires
    Mais que reproche-t-on au juste à Al Jazeera ? “Le traitement irresponsable réservé aux affaires marocaines, ce qui a altéré l’image du Maroc et porté préjudice à ses intérêts supérieurs, à leur tête la question de l’intégrité territoriale», indique le ministère de la Communication. En clair, “le Maroc n’a jamais été satisfait du traitement de ses affaires par la chaîne de Doha. La décision était prévisible”, rétorque le politologue Mohamed Darif. La décision vient couronner plusieurs mesures de restriction prises il y a déjà quelques mois à l’encontre de la chaîne : refus de renouveler les accréditations de deux journalistes de la chaîne (actuellement en procès contre l’Etat devant le tribunal administratif), exigence d’une autorisation pour travailler en dehors de Rabat… “La décision était prise depuis un bon moment. L’Etat voulait pousser la chaîne à quitter le royaume pour éviter le coût politique d’une telle décision. Ne l’ayant pas fait, l’Etat n’avait pas le choix”, explique un observateur. Au-delà de la ligne éditoriale de la chaîne qatarie, les griefs évoqués par le ministère de la Communication sont aussi d’ordre légal. “Il y a quelques mois, la chaîne a fait entrer des équipements techniques dans notre pays sans les autorisations légales nécessaires”, indique Khalid Naciri. Pourquoi alors avoir attendu pour réagir ? Aujourd’hui, la donne a changé : le procès intenté par les deux journalistes de la chaîne à l’Etat a certainement provoqué l’emballement des autorités, qui craignent un jugement en leur défaveur. “Depuis la suspension du Journal du Maghreb, diffusé depuis Rabat, il y a eu comme un engrenage fatal”, explique Darif.

    Je t’aime, moi non plus
    Pourtant, il y a quatre ans, les relations entre le royaume et Al Jazeera étaient plutôt au beau fixe. Flash-back : en novembre 2006, Nabil Benabdellah, ministre de la Communication à l’époque, donnait le feu vert à la chaîne qatarie pour commencer à diffuser le Journal du Maghreb à partir de Rabat. Les deux parties ont conclu un deal politique dont les termes n’ont été connus que récemment. Lors de son passage sur l’émission Hiwar, diffusée sur la chaîne Al Aoula le 26 octobre dernier, Nabil Benabdellah divulgue en effet les clauses du cahier des charges “implicite” qui liait les deux parties : “Traiter les affaires marocaines avec objectivité et ne pas accueillir les ennemis de l’intégrité territoriale dans le bureau de la chaîne à Rabat”. Ce que la chaîne qatarie n’aurait pas respecté, d’après l’ancien ministre de la Communication. “Il ne faut pas se leurrer, la ligne éditoriale d’Al Jazeera était connue. Elle n’allait pas faire la propagande du régime”, note cet observateur. La lune de miel a donc pris fin rapidement. La chaîne “rebelle” n’a pas manqué à sa réputation et ses orientations conservatrices. Lors des élections législatives de 2007, Al Jazeera avait réservé un traitement de faveur aux islamistes du PJD. Mieux, “la chaîne ne présentait que le verre à moitié vide, alors que, comparé à d’autres pays arabes, le Maroc a fait des avancées démocratiques non négligeables”, indique un membre du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). La chaîne a poursuivi sa “provocation”, qui a atteint son paroxysme avec les événements terroristes de Casablanca en 2007. “Alors que le combat contre les kamikazes battait son plein, la chaîne parlait de “ce qu’on appelle le terrorisme”, ce qui est une façon de brouiller les cartes pour le téléspectateur”, poursuit notre source. Idem pour les événements de Sidi Ifni en 2008. Al Jazeera annonce huit, puis dix morts parmi les manifestants. Après un moment de flottement, un communiqué officiel dément ces disparitions. Quelques jours plus tard, alors que le ministère de la Communication attendait les excuses d’Al Jazeera, un communiqué de la chaîne à Qatar ajoutait à la tension, en se défendant de toute faute professionnelle. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est incontestablement l’émission Maâ Haïkal, animée par le journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haïkal, et dans laquelle ce dernier s’est penché sur d’éventuelles relations entre Hassan II et le Mossad. Excédées, les autorités ont pris la décision de suspendre les activités de la chaîne au Maroc. Al Jazeera n’en continue pas moins de diffuser sur le territoire marocain, avec la même ligne éditoriale.

    Pouvoir. Qui tire les ficelles ?
    “Le dossier d'Al Jazeera n'est pas entre les mains du seul ministère de la Communication. D'autres parties décident à ce niveau”. La déclaration de Abdelkader Kharroubi, directeur du bureau d'Al Jazeera à Rabat, coïncide avec les propos de Nabil Benabdellah. Lors de son passage dans l’émission Hiwar, le SG du PPS a fait allusion à l’intervention d’“autres parties” dans le dossier Al Jazeera. “Il faut laisser le ministre gérer cette affaire”, a réclamé l’ex-ministre de la Communication. “On sait très bien que ce genre de décision dépasse le cadre du ministère. Plusieurs expériences le prouvent, à commencer par celle de Larbi Messari qui, après avoir planché plusieurs mois sur un projet de réforme du secteur de la presse, s’est retrouvé devant une mouture élaborée en dehors du ministère”, rappelle le politologue Mohamed Darif.

    TelQuel
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Le Maroc a longtemps manipulé l'opinion arabe qui ne connait du problème sahraouis que la conséquence d'une rivalité entre l'algérie et le royaume chérifien.

    El Djazeera informe le monde arabe que le problème est la persécution d'un peuple arabe par un émir des croyants , un peuple qui mèrite tout le soutien comme le peuple palestinien.
    L'opinions arabe découvre qu'un autre Ghaza éxiste au Maghreb et que sa population est encerclée et isolée du monde éxtérieur.

    Si le sahara occidental est Ghaza, qu'est ce le Maroc?

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    • #3
      Le Maroc a longtemps manipulé l'opinion arabe qui ne connait du problème sahraouis que la conséquence d'une rivalité entre l'algérie et le royaume chérifien.

      El Djazeera informe le monde arabe que le problème est la persécution d'un peuple arabe par un émir des croyants , un peuple qui mèrite tout le soutien comme le peuple palestinien.
      L'opinions arabe découvre qu'un autre Ghaza éxiste au Maghreb et que sa population est encerclée et isolée du monde éxtérieur.

      Si le sahara occidental est Ghaza, qu'est ce le Maroc?
      Que les Sahraouis, les makhzeneux, leurs colons criminels, et les nifistes aillent tous s'entretuer au fin fond du désert d'Arabie d'où ils pourront capter Aljazeera sans censure, et qu'ils libèrent cette terre d'Afrique du nord souillée par leur arabo-colonialisme. Aucun d'entre eux n'a de légitimité.!
      Et cette race de sang-mêlés "d'antiques colonialistes colonisés par d'autres colonialistes" érigée en néo-autochtones et affublée de manière prétentieuse de "peuple sahraoui"* qu'ils prennent leur indépendance pourquoi pas-vu que les motivations des indépendantistes d'aujourd'hui ne sont plus idéologiques mais raciales- mais qu'on débute alors le morcellement du Maghreb de manière cohérente pas qu'au SO, seule garantie de non contamination des éternels opprimés du Maghreb -on sait qui- par le virus arabe de la médiocrité et de l'intolérance.
      Cette raclure arabiste, soumise tantôt à l'Occident tantôt à l'Orient, plonge le Maghreb dans l'infamie, la division et le suicide identitaire, alors sauvons ce qui peut, chacun chez soi.

      Ces Arabes d'Arabie qui partagent jusqu'au même accent de bédouin n'arrivent pas ou ne veulent pas s'unir dans une péninsule arabique pourtant relativement homogène, alors ce ne sont pas leurs lointains descendants du Maghreb fracassés identitairement et sociologiquement qui vont réussir à produire une œuvre d'union et civilisation sur une terre non arabe!

      * en référence à un de mes posts disparu
      Dernière modification par Badis, 12 novembre 2010, 21h13.

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      • #4
        Je suis AMAZIGH et je considére mon pays une terre amazigh.

        Les arabes ne me représente pas , mais , je me sens sensible a leur culture .

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        • #5
          D'aprés mes constatations les marocains, sur internet au moins, approuve majoritairement la decisions de mettre cette chaine a la porte. Et c'est la seule analyse valable surtout quand on sait combien cette chaine etait populaires chez les marocains. Quand meme le marocains lambda se rend compte de son negativisme unilateral par rapport au Maroc cela veut dire beacoup de choses!

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          • #6
            ils ont critiqué Aljazeera et la plupart d'eux continue à la regarder dans la maison, je crois que nous agissons de façon moutonniére. aljazeera doit etre objectif elle ne peut pas adopter le point de vue de chacun, meme depuis un bureau a rabat. si nous sommes pas satisfaits nous pouvons toujours lancer une chaine pour la concurrencer .
            L'Etat n'a jamais était la patrie (Matoub lounes)

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