Des tirs d'obus sur une île sud-coréenne ont provoqué la mort de deux soldats ce mardi matin. La tension entre les deux pays rivaux est subitement montée d'un cran.
L'escalade de la violence entre les deux Corées fait désormais craindre un conflit ouvert. Quelques heures après les tirs d'obus qui ont tué deux soldats sud-coréens sur une île au large du pays, les réactions d'inquiétude de la communauté internationale se sont multipliées notamment celle de la Russie qui voit dans cet affrontement un «danger colossal» pouvant cette fois «dégénérer» en conflit ouvert.
La Maison Blanche a, elle, «fermement condamné» le bombardement.
La Corée du Nord a tiré des obus sur une île de Corée du Sud située à l'ouest de la péninsule. Selon un premier bilan, deux soldats sud-coréens ont été tués et 18 autres ont été blessés. Séoul a aussitôt déclenché une riposte, et placé son armée en état d'alerte maximum. Les Sud-Coréens promettent des représailles en cas de nouvelles provocations du Nord. La Corée du Nord assure que la Corée du Sud a tiré en premier.
Les tirs ont eu lieu à 14h34 heure locale (6h34 heure de Paris) sur l'île de Yeonpyeong, située en mer Jaune, juste au sud de la ligne frontalière décrétée par les Nations unies après la guerre de Corée (1950-53), mais au nord de la ligne de partage revendiquée par Pyongyang. De graves incidents navals s'étaient produits dans la même zone en 1999, 2002 et en novembre 2009.
Selon un de ses habitants, cité par la chaîne YTN, une cinquantaine d'obus sont tombés sur l'île. «Des habitants terrifiés ont couru vers les abris les plus proches tandis que d'autres s'enfuyaient vers le port», a témoigné Woo Soo-Who, 62 ans, propriétaire d'une maison d'hôtes sur cette île de quelque 1.500 habitants située à seulement 12 km de la côte nord-coréenne.
La Chine exprime sa «préoccupation», le Japon se prépare à «toute éventualité»
«Au moins 10 maisons ont brûlé. On nous a donné l'ordre par haut parleur de quitter nos maisons», a déclaré Lee Jong-Sik, un autre habitant de l'île. Située en mer jaune, l'île est dans une zone disputée par les deux Corées où se sont produits d'autres incidents par le passé.
Ces tirs d'obus interviennent alors que l'émissaire américain pour la Corée du Nord Stephen Bosworth vient de quitter Tokyo pour Pékin. Il doit y rencontrer mardi des responsables chinois pour évoquer le dossier de la Corée du Nord, quelques jours après la révélation de l'existence d'un site d'enrichissement nucléaire dans ce pays. La Chine exprime sa «préoccupation».
«Nous espérons que les parties vont agir davantage afin de contribuer à la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne», a déclaré Hong Lei, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le Japon est également préoccupé. Le chef du gouvernement, Naoto Kan, a demandé à ses ministres de se préparer à «toute éventualité».
Leparisien.fr
23.11.2010, 07h39 | Mise à jour : 11h55
L'escalade de la violence entre les deux Corées fait désormais craindre un conflit ouvert. Quelques heures après les tirs d'obus qui ont tué deux soldats sud-coréens sur une île au large du pays, les réactions d'inquiétude de la communauté internationale se sont multipliées notamment celle de la Russie qui voit dans cet affrontement un «danger colossal» pouvant cette fois «dégénérer» en conflit ouvert.
La Maison Blanche a, elle, «fermement condamné» le bombardement.
La Corée du Nord a tiré des obus sur une île de Corée du Sud située à l'ouest de la péninsule. Selon un premier bilan, deux soldats sud-coréens ont été tués et 18 autres ont été blessés. Séoul a aussitôt déclenché une riposte, et placé son armée en état d'alerte maximum. Les Sud-Coréens promettent des représailles en cas de nouvelles provocations du Nord. La Corée du Nord assure que la Corée du Sud a tiré en premier.
Les tirs ont eu lieu à 14h34 heure locale (6h34 heure de Paris) sur l'île de Yeonpyeong, située en mer Jaune, juste au sud de la ligne frontalière décrétée par les Nations unies après la guerre de Corée (1950-53), mais au nord de la ligne de partage revendiquée par Pyongyang. De graves incidents navals s'étaient produits dans la même zone en 1999, 2002 et en novembre 2009.
Selon un de ses habitants, cité par la chaîne YTN, une cinquantaine d'obus sont tombés sur l'île. «Des habitants terrifiés ont couru vers les abris les plus proches tandis que d'autres s'enfuyaient vers le port», a témoigné Woo Soo-Who, 62 ans, propriétaire d'une maison d'hôtes sur cette île de quelque 1.500 habitants située à seulement 12 km de la côte nord-coréenne.
La Chine exprime sa «préoccupation», le Japon se prépare à «toute éventualité»
«Au moins 10 maisons ont brûlé. On nous a donné l'ordre par haut parleur de quitter nos maisons», a déclaré Lee Jong-Sik, un autre habitant de l'île. Située en mer jaune, l'île est dans une zone disputée par les deux Corées où se sont produits d'autres incidents par le passé.
Ces tirs d'obus interviennent alors que l'émissaire américain pour la Corée du Nord Stephen Bosworth vient de quitter Tokyo pour Pékin. Il doit y rencontrer mardi des responsables chinois pour évoquer le dossier de la Corée du Nord, quelques jours après la révélation de l'existence d'un site d'enrichissement nucléaire dans ce pays. La Chine exprime sa «préoccupation».
«Nous espérons que les parties vont agir davantage afin de contribuer à la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne», a déclaré Hong Lei, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Le Japon est également préoccupé. Le chef du gouvernement, Naoto Kan, a demandé à ses ministres de se préparer à «toute éventualité».
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23.11.2010, 07h39 | Mise à jour : 11h55
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