Des «actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés.» Le président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, a ainsi dénoncé ce lundi les émeutes sanglantes qui secouent la Tunisie depuis plus de trois semaines.
Il s'agit de sa deuxième intervention télévisée depuis le début des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont repris lundi dans le centre-ouest du pays. Les émeutes contre le chomâge ont fait ce week-end au moins 14 morts selon le gouvernement, plus de 20 selon des sources de l'opposition, et 23 selon Amnesty International. Dans son discours, Ben Ali a formulé ses «regrets pour les décès et les dégâts», ainsi que sa «compassion à l'adresse des familles» endeuillées. Mais n'a pas eu de mots assez durs pour qualifier «ceux qui veulent porter atteinte aux intérêts du pays, ou manipuler notre jeunesse». Il a accusé des «manipulateurs» «n'hésitant pas impliquer nos enfants dans des actes de vandalisme et de destruction en diffusant des slogans et des informations mensongères».
Pour tenter de mettre fin aux affrontements meurtriers, le président a annoncé la création de 300 000 emplois d'ici à 2012, outre les 50 000 postes promis récemment par le patronat pour les régions. Ceci permettra «l'embauche du plus grand nombre de chômeurs, autres que les diplômés du supérieur et parmi les sans-emploi de toutes les catégories et de toutes les régions», a-t-il assuré. Il a convoqué une «conférence nationale» sur l'emploi pour février et invité «les représentants du peuple, les membres de la Chambre des conseillers et les instances centrales des partis politiques à accroître leur présence dans leurs régions» et à être à l'écoute des citoyens.
Bruxelles demande la «libération immédiate» des manifestants emprisonnés
L'Union européenne, après les Etats-Unis, a haussé le ton lundi à l'égard de Tunis après la répression violente des mouvements sociaux, conditionnant les négociations sur des relations renforcées avec ce pays à un meilleur respect des droits de l'Homme. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé à la «libération immédiate» des manifestants emprisonnés, alors que la révolte a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes.
Les commentaires des puissances étrangères commencent d'ailleurs à froisser Tunis. Alors que les Etats-Unis avaient convoqué jeudi dernier l'ambassadeur tunisien à Washington pour exprimer leur inquiétude et demander le respect des libertés individuelles, la gouvernement tunisnien a convoqué ce lundi l'ambassadeur américain. «Le gouvernement a le droit très légitime d'assurer la sécurité de ses citoyens», a commenté le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. «Ceci étant dit, nous avons des inquiétudes face à certaines des mesures prises par le gouvernement» a-t-il réaffirmé.
Leparisien.fr
Il s'agit de sa deuxième intervention télévisée depuis le début des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont repris lundi dans le centre-ouest du pays. Les émeutes contre le chomâge ont fait ce week-end au moins 14 morts selon le gouvernement, plus de 20 selon des sources de l'opposition, et 23 selon Amnesty International. Dans son discours, Ben Ali a formulé ses «regrets pour les décès et les dégâts», ainsi que sa «compassion à l'adresse des familles» endeuillées. Mais n'a pas eu de mots assez durs pour qualifier «ceux qui veulent porter atteinte aux intérêts du pays, ou manipuler notre jeunesse». Il a accusé des «manipulateurs» «n'hésitant pas impliquer nos enfants dans des actes de vandalisme et de destruction en diffusant des slogans et des informations mensongères».
Pour tenter de mettre fin aux affrontements meurtriers, le président a annoncé la création de 300 000 emplois d'ici à 2012, outre les 50 000 postes promis récemment par le patronat pour les régions. Ceci permettra «l'embauche du plus grand nombre de chômeurs, autres que les diplômés du supérieur et parmi les sans-emploi de toutes les catégories et de toutes les régions», a-t-il assuré. Il a convoqué une «conférence nationale» sur l'emploi pour février et invité «les représentants du peuple, les membres de la Chambre des conseillers et les instances centrales des partis politiques à accroître leur présence dans leurs régions» et à être à l'écoute des citoyens.
Bruxelles demande la «libération immédiate» des manifestants emprisonnés
L'Union européenne, après les Etats-Unis, a haussé le ton lundi à l'égard de Tunis après la répression violente des mouvements sociaux, conditionnant les négociations sur des relations renforcées avec ce pays à un meilleur respect des droits de l'Homme. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé à la «libération immédiate» des manifestants emprisonnés, alors que la révolte a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes.
Les commentaires des puissances étrangères commencent d'ailleurs à froisser Tunis. Alors que les Etats-Unis avaient convoqué jeudi dernier l'ambassadeur tunisien à Washington pour exprimer leur inquiétude et demander le respect des libertés individuelles, la gouvernement tunisnien a convoqué ce lundi l'ambassadeur américain. «Le gouvernement a le droit très légitime d'assurer la sécurité de ses citoyens», a commenté le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. «Ceci étant dit, nous avons des inquiétudes face à certaines des mesures prises par le gouvernement» a-t-il réaffirmé.
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