Hôtels déserts, personnel désoeuvré… A Djerba, Hammamet ou Monastir, les touristes se font rares. Deux mois après la chute du général Ben Ali, les Français boudent la Tunisie, pourtant l'une de leurs destinations préférées.
Sept jours/8 nuits au club Marmara Dar Jerba en demi-pension à 219 € au lieu de 569 € pour un départ mi-mars, et à peine plus cher au mois d’avril, cela devrait permettre de réamorcer la pompe. Que nenni ! De l’autre côté de la Méditerranée, la saison d’été se présente très mal, avec des réservations en chute de 50 %, 60 % voire 75 %, selon les tours opérateurs.
« Tsunami, éruption volcanique, enlèvements, instabilité politique... même si les Français sont réactifs sur l’achat de forfaits de dernière minute et ont cette capacité à vite oublier les catastrophes qui touchent certains pays, nous savons par expérience que pour faire redémarrer à 100 % une destination, il faut au minimum 4 à 6 mois », reconnaît Alain de Mendonça, directeur général du groupe Karavel/Promovacances.com. Ce que confirme, l’enquête réalisée mi-février par le cabinet GFK : 54 % des Français ayant prévu de partir en Tunisie cette année sont prêts à y aller, 41% envisagent d’attendre plusieurs mois, et 5% plusieurs années...
Du coup, Marmara, Look, Fram, Nouvelles Frontières ont dû rayé de la carte touristique deux des trois piliers de leurs fonds de commerce.
A commencer par l’usine à bronzer tunisienne, suivie de l’Egypte. Pire, leur troisième pilier, le Maroc qui n’a pas connu de Révolution, se retrouve à son tour frappé par des réservations en berne.
Cette situation a relancé la bagarre entre voyagistes européens pour offrir aux clients des destinations de remplacement : ce sera d’abord l’Espagne avec 300 000 touristes de plus attendus aux Canaries ; la Grèce et le Sud de l’Italie. La Turquie est prise d’assaut par les Russes et les Allemands qui ont déjà trusté 70 % des lits.
« Les tours opérateurs sont en train de rédéployer leur offre, confirme le patron de Promovacances. Pour assurer ses vacances, mieux vaut réserver tôt, conseille Alain de Mendonça, car les destinations offrant un bon rapport qualité/prix seront moins nom-breuses ». « Pour trouver en Grèce un cinq étoiles balnéaire au standard égyptien, il faut se lever de bonne heure », souligne un autre spécialiste.
Des vagues d’annulations
Problème : « tant que les canons ne se seront pas tus en Libye et qu’on continuera de parler de manifestations en Tunisie, rien ne bougera », s’inquiète Antoine Cachin, le PDG de Fram. Les touristes ont horreur de l’incertitude. Les vagues d’annulations frappant, par contagion, la Jordanie (- 50 % pour la période de mars à mai) et la Syrie (de 35 % à 40 % de moins). Même si l’heure n’est pas encore au bilan, l’allemand TUI, premier tour opérateur européen, évoque une perte possible de 35 à 60 millions d’euros, le Club Med chiffre entre 5 et 8 millions d’euros son manque à gagner et le britannique Thomas Cook s’attend à un bénéfice amputé de 24 millions d’euros au deuxième trimestre.
Le Parisien Economie
Sept jours/8 nuits au club Marmara Dar Jerba en demi-pension à 219 € au lieu de 569 € pour un départ mi-mars, et à peine plus cher au mois d’avril, cela devrait permettre de réamorcer la pompe. Que nenni ! De l’autre côté de la Méditerranée, la saison d’été se présente très mal, avec des réservations en chute de 50 %, 60 % voire 75 %, selon les tours opérateurs.
« Tsunami, éruption volcanique, enlèvements, instabilité politique... même si les Français sont réactifs sur l’achat de forfaits de dernière minute et ont cette capacité à vite oublier les catastrophes qui touchent certains pays, nous savons par expérience que pour faire redémarrer à 100 % une destination, il faut au minimum 4 à 6 mois », reconnaît Alain de Mendonça, directeur général du groupe Karavel/Promovacances.com. Ce que confirme, l’enquête réalisée mi-février par le cabinet GFK : 54 % des Français ayant prévu de partir en Tunisie cette année sont prêts à y aller, 41% envisagent d’attendre plusieurs mois, et 5% plusieurs années...
Du coup, Marmara, Look, Fram, Nouvelles Frontières ont dû rayé de la carte touristique deux des trois piliers de leurs fonds de commerce.
A commencer par l’usine à bronzer tunisienne, suivie de l’Egypte. Pire, leur troisième pilier, le Maroc qui n’a pas connu de Révolution, se retrouve à son tour frappé par des réservations en berne.
Cette situation a relancé la bagarre entre voyagistes européens pour offrir aux clients des destinations de remplacement : ce sera d’abord l’Espagne avec 300 000 touristes de plus attendus aux Canaries ; la Grèce et le Sud de l’Italie. La Turquie est prise d’assaut par les Russes et les Allemands qui ont déjà trusté 70 % des lits.
« Les tours opérateurs sont en train de rédéployer leur offre, confirme le patron de Promovacances. Pour assurer ses vacances, mieux vaut réserver tôt, conseille Alain de Mendonça, car les destinations offrant un bon rapport qualité/prix seront moins nom-breuses ». « Pour trouver en Grèce un cinq étoiles balnéaire au standard égyptien, il faut se lever de bonne heure », souligne un autre spécialiste.
Des vagues d’annulations
Problème : « tant que les canons ne se seront pas tus en Libye et qu’on continuera de parler de manifestations en Tunisie, rien ne bougera », s’inquiète Antoine Cachin, le PDG de Fram. Les touristes ont horreur de l’incertitude. Les vagues d’annulations frappant, par contagion, la Jordanie (- 50 % pour la période de mars à mai) et la Syrie (de 35 % à 40 % de moins). Même si l’heure n’est pas encore au bilan, l’allemand TUI, premier tour opérateur européen, évoque une perte possible de 35 à 60 millions d’euros, le Club Med chiffre entre 5 et 8 millions d’euros son manque à gagner et le britannique Thomas Cook s’attend à un bénéfice amputé de 24 millions d’euros au deuxième trimestre.
Le Parisien Economie
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