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Le FMI songe à vendre une partie de son or

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  • Le FMI songe à vendre une partie de son or

    Le FMI voit son déficit augmenter en raison de la baisse de ses prêts. En effet , il y a eu un remboursement anticipé des dettes de certains pays et le bonheur des uns fait grincer des dents les autres. Le déficit est appelé à augmenter et le FMI cherche donc des solutions et de ce fait songe à vendre une partie de son or , enfin de le reconvertir dans des actifs financiers rémunérés ce qui est d'ailleurs strictement la même chose pour accroître ses ressources.

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    L'économie mondiale est-elle en si bonne santé que son médecin se trouve sur la paille ? C'est la mésaventure que vit le FMI. Son directeur général, Rodrigo de Rato, vient de présenter à son conseil d'administration un budget dont les déficits ne cesseront de se creuser sur les trois prochaines années, représentant «le tiers des dépenses annuelles» de l'institution et de ses 2 693 employés.

    Le patron du FMI attribue ces mécomptes au «déclin des revenus sur les prêts». Les trois principaux pays emprunteurs, Argentine, Brésil et Russie, lui ont remboursé par anticipation leurs dettes. Même si, à ce jour, 75 pays continuent de bénéficier de prêts, la Turquie reste le seul gros client. Jamais depuis sa création en 1944 le FMI n'avait aussi peu mobilisé ses capacités de crédit, dont l'origine émane de ses 184 actionnaires qui mettent à sa disposition leurs propres monnaies, selon un système complexe de quote-parts. Comme tout intermédiaire financier, le FMI vit sur les agios versés par ses débiteurs.

    A l'heure de la globalisation des marchés de capitaux privés, les Etats n'auraient-ils plus besoin d'une coopérative monétaire publique ? Rodrigo de Rato considère certes que les crises financières peuvent resurgir à tout moment et que l'économie aura toujours besoin d'une source de financement public (notre interview du 20 avril). Malgré tout, il lui faut prendre acte de cette nouvelle donne où les grands pays émergents affichent presque tous des finances solides. La Russie, le Moyen-Orient et certains pays africains bénéficient de l'envolée des matières premières. Quant à l'Asie et à l'Amérique latine échaudés par les crises des années 1997-2000, ils ont tenu à améliorer leur indépendance financière à coup d'excédents commerciaux.

    Des solutions insuffisantes

    On devrait donc avoir moins besoin du bon Samaritain de la planète à un horizon visible. Le conseil d'administration envisage toutes les réponses possibles : réduction des coûts de fonctionnement et meilleure sélection des travaux (82 000 pages de rapports chaque année) ; rémunération des prestations de conseil aux Etats membres. Par ailleurs, les Américains, qui n'ont pourtant de cesse de couper les vivres aux organisations internationales, viennent d'accepter que le Fonds ouvre un compte d'investissement où il pourra placer ses liquidités de trésorerie. Mais cela ne suffira pas, reconnaît un haut dirigeant. D'où cette suggestion, qui figure dans un document officiel («Report on Implementing the Fund's Medium-Term Strategy»), et qui consisterait en «une conversion de l'or dans des actifs financiers rémunérés». N'est-ce pas ce qu'un grand nombre de banques centrales ont fait, y compris la Banque de France ?

    Le FMI en détient 3 217 tonnes – 103,4 millions d'onces – qui lui ont été versées par ses membres du temps où l'or avait un rôle essentiel. Cet or «confère (pour le FMI) une solidité fondamentale à son bilan», admet un document de présentation. Le FMI en a déjà vendu 50 millions d'onces de 1976 à 1980. Il a été autorisé à en céder jusqu'à 14 millions en 1999-2000, hors marchés, de façon à financer sa participation au programme d'allègement des dettes des pays les plus pauvres. La polémique risque d'atteindre cette fois des sommets inédits, s'agissant du renflouement de la maison elle-même.

    Par Le Figaro
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