Le Qatar se fait désormais «dépositaire» du pétrole libyen que compte produire la rébellion qui contrôle, depuis avant-hier, une partie des puits, jusqu’à prétendre pouvoir engager sur le marché 100 000 à 130 000 barils de pétrole/jour, annonçant sur cette lancée pouvoir progressivement atteindre jusqu’à 300 000 barils/jour.
Contacté par les rebelles libyens, le Qatar, représenté par l’entreprise publique qatarie, Qatar Petroleum, a accepté ce deal singulier après avoir été le premier pays arabe et le seul jusqu’à maintenant à avoir reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen. Cela alors que ce petit pays pétrolier et gazier du Golfe est déjà le seul, parmi les pays arabes, à avoir non seulement accepté de participer aux opérations militaires menées contre le pouvoir central libyen, mais également déployé ses propres avions au-dessus des villes de ce pays. En acceptant de jouer un rôle qui lui donne définitivement une coloration idéologique pro-américaine, le Qatar ne fait pas que confirmer sa vocation de base régionale de l’armée US, mais également celle de banque de réserve occidentale, puisqu’il consent à livrer, en partie, une guerre qui est celle des Occidentaux et à soutenir une partie de l’effort financier. Le voilà maintenant qui s’engage à commercialiser le pétrole libyen en faveur des rebelles, autrement dit, à trouver des ressources financières à l’effort de guerre interlibyen. Un fait qui pourrait pousser les forces coalisées, moyennant la neutralisation de la force militaire du colonel Kadhafi, à laisser le terrain aux deux parties en conflit.
Pourquoi pas, du moment que le CNT s’engage et gagnerait à augmenter la production et la commercialisation du pétrole tant convoité de l’Est libyen. Le pétrole que comptent exporter les rebelles et dont ils disent qu’il en existe déjà de grands stocks prêts à partir pour une première expédition dès la semaine prochaine, représente une aubaine à la fois pour les compagnies de navigation et les compagnies d’assurance.
Celles-ci auront certainement tendance à surenchérir sur le risque pays afin d’en tirer le plus grand bénéfice, sachant que ce risque pays a cessé de valoir ce qu’il valait au départ de l’insurrection, pour la simple raison que la couverture aérienne de la coalition contre le pouvoir libyen a réduit à néant la force de frappe des troupes de Kadhafi. Ainsi, l’attention portée, depuis le départ au pétrole libyen, confirme, au besoin, que l’intervention militaire contre le régime de Kadhafi n’était pas motivée par une quelconque cause humanitaire, mais par la volonté de s’assurer que les ressources pétrolières libyennes, même en cas de changement de régime, ne changeront pas de destinataires. Le pays le plus chaud à l’idée d’en finir avec le régime Kadhafi par les moyens militaires a été la France et pour cause.
La France se trouve être le 2e pays, après l’ancien occupant, l’Italie, en termes de quantité de pétrole libyen importé, avec pas moins de 205 000 barils/jour. On imagine la situation de ces pays si Kadhafi avait pu se retourner contre ses clients pour jeter son dévolu sur un interlocuteur des plus solides, notamment la Chine. On comprend également la posture intransigeante d’un pays comme la Russie qui enchaîne chaque jour les déclarations pour dire son désaccord avec les frappes aériennes contre le pouvoir libyen.
Une position qui traduit la perception claire de la Russie quant au fait qu’il s’agit-là d’une guerre d’hégémonie qui défend des intérêts et non une cause, et qui est en train de déséquilibrer une force militaire en faveur d’une autre force militaire, de surcroît avec l’assentiment de la Ligue arabe et la complicité d’un pays arabe, devenu désormais un comptoir et une enclave militaire israélo-américaine.
Farès N.
Contacté par les rebelles libyens, le Qatar, représenté par l’entreprise publique qatarie, Qatar Petroleum, a accepté ce deal singulier après avoir été le premier pays arabe et le seul jusqu’à maintenant à avoir reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen. Cela alors que ce petit pays pétrolier et gazier du Golfe est déjà le seul, parmi les pays arabes, à avoir non seulement accepté de participer aux opérations militaires menées contre le pouvoir central libyen, mais également déployé ses propres avions au-dessus des villes de ce pays. En acceptant de jouer un rôle qui lui donne définitivement une coloration idéologique pro-américaine, le Qatar ne fait pas que confirmer sa vocation de base régionale de l’armée US, mais également celle de banque de réserve occidentale, puisqu’il consent à livrer, en partie, une guerre qui est celle des Occidentaux et à soutenir une partie de l’effort financier. Le voilà maintenant qui s’engage à commercialiser le pétrole libyen en faveur des rebelles, autrement dit, à trouver des ressources financières à l’effort de guerre interlibyen. Un fait qui pourrait pousser les forces coalisées, moyennant la neutralisation de la force militaire du colonel Kadhafi, à laisser le terrain aux deux parties en conflit.
Pourquoi pas, du moment que le CNT s’engage et gagnerait à augmenter la production et la commercialisation du pétrole tant convoité de l’Est libyen. Le pétrole que comptent exporter les rebelles et dont ils disent qu’il en existe déjà de grands stocks prêts à partir pour une première expédition dès la semaine prochaine, représente une aubaine à la fois pour les compagnies de navigation et les compagnies d’assurance.
Celles-ci auront certainement tendance à surenchérir sur le risque pays afin d’en tirer le plus grand bénéfice, sachant que ce risque pays a cessé de valoir ce qu’il valait au départ de l’insurrection, pour la simple raison que la couverture aérienne de la coalition contre le pouvoir libyen a réduit à néant la force de frappe des troupes de Kadhafi. Ainsi, l’attention portée, depuis le départ au pétrole libyen, confirme, au besoin, que l’intervention militaire contre le régime de Kadhafi n’était pas motivée par une quelconque cause humanitaire, mais par la volonté de s’assurer que les ressources pétrolières libyennes, même en cas de changement de régime, ne changeront pas de destinataires. Le pays le plus chaud à l’idée d’en finir avec le régime Kadhafi par les moyens militaires a été la France et pour cause.
La France se trouve être le 2e pays, après l’ancien occupant, l’Italie, en termes de quantité de pétrole libyen importé, avec pas moins de 205 000 barils/jour. On imagine la situation de ces pays si Kadhafi avait pu se retourner contre ses clients pour jeter son dévolu sur un interlocuteur des plus solides, notamment la Chine. On comprend également la posture intransigeante d’un pays comme la Russie qui enchaîne chaque jour les déclarations pour dire son désaccord avec les frappes aériennes contre le pouvoir libyen.
Une position qui traduit la perception claire de la Russie quant au fait qu’il s’agit-là d’une guerre d’hégémonie qui défend des intérêts et non une cause, et qui est en train de déséquilibrer une force militaire en faveur d’une autre force militaire, de surcroît avec l’assentiment de la Ligue arabe et la complicité d’un pays arabe, devenu désormais un comptoir et une enclave militaire israélo-américaine.
Farès N.
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