« Assez ! Notre peuple a vécu assez d’épreuves. ». Le leitmotiv des opposants aux marches, du général-major Hamel, au chef historique, Hocine Ait Ahmed. « Le sang a suffisamment coulé », consensus de sagesse disent-ils. Tirs de barrage des négociateurs de l’ombre plutôt. Pour eux il n’y a de « marche » que de liesse ou de soutien aux conclusions de leurs palabres.
Leur discours semble à ce point animé de générosité qu’il pourrait paraître indiscutable. « Préserver le peuple de nouvelles épreuves », et « sacraliser la moindre goutte de sang algérien ». Qui ne serait pas d’accord ?
Mais de générosité il n’y a que l’apparence. Le peuple est sommé de laisser faire les tutelles de l’ombre, de laisser les parrains sceller leur entente avant que la rue ne lui soit ouverte.
Ainsi donc, les forces du changement menace « la paix civile retrouvé ». Elles appellent à investir les rues de la capitale pour en faire le cadre de l’expression de la volonté populaire de rupture avec un système moribond sous perfusion hydrocarbonée. Elles en appellent au peuple pour signifier à l’entente islamo-nationaliste un avis exécutoire d’expulsion et fin de squatte. Oui, elles se rassemblent pour initier une dynamique populaire, pacifique de détermination du peuple face à une bureaucratie affairiste. Voilà ce que sont les manifestants des Samedi d’Alger. En quoi donc sont-ils d’affreux va-t’en guerre ? Ou de méchantes sanguinaires prêtes à l’effusion de sang ?
Le général-major, et l’Historique, convergent pourtant pour nous demander d’éviter les « footings urbains ».
Le général-major devrait plutôt nous dire s’il est prêt à tirer sur la foule. Les manifestants n’ont pour seuls armes que des pancartes, des banderoles et des slogans à éteindre toutes les voix. Ils n’ont que leurs poitrines nues face à ses fusils.
Alors général, vous tirerez ou vous ne tirerez pas ?
L’Historique, de son côté, certain que le général va tirer (d’ailleurs il l’a toujours pensé), nous exhorte à déléguer notre expression à des tribuns. D’ailleurs lui, ne perd pas de temps, il discute en secret avec le général et son pouvoir. Il pense ainsi être dans le politique et ne pas verser dans le fusionnel. C’est donc par la bande, et par la malice que le peuple va s’autodéterminer.
Ne pas demander au général de répondre à la question et de nous renseigner sa détermination à tirer ou ne pas n’est-ce pas verser dans le fusionnel le plus béat et un renoncement total au politique ? Ou bien, M. Hocine Ait Ahmed penses-t-il toujours que les masses ne sont pas à la hauteur de faire de la politique ? En fin de compte il tente de rééditer la manœuvre par laquelle il s’est imposé à Krim, Ouamrane et Mohand oulhadj en 1963.
Aucune tutelle ne doit s’exercer sur le peuple. Qu’elle soit technocratique, comme le veulent certains ; politique, comme le voudrait le maintien de l’actuelle classe politique désuète ; ou encore bureaucratique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui.
L’exigence de changement passe par la libération de la parole du Peuple. Le débat doit être ouvert dans la société, sans restrictions et sans pressions ; et là nous pourrons voir le véritable visage de la société Algérienne, loin des prismes déformants.
Et, il restera le choix au Général de tirer… ou de ne pas tirer.
Leur discours semble à ce point animé de générosité qu’il pourrait paraître indiscutable. « Préserver le peuple de nouvelles épreuves », et « sacraliser la moindre goutte de sang algérien ». Qui ne serait pas d’accord ?
Mais de générosité il n’y a que l’apparence. Le peuple est sommé de laisser faire les tutelles de l’ombre, de laisser les parrains sceller leur entente avant que la rue ne lui soit ouverte.
Ainsi donc, les forces du changement menace « la paix civile retrouvé ». Elles appellent à investir les rues de la capitale pour en faire le cadre de l’expression de la volonté populaire de rupture avec un système moribond sous perfusion hydrocarbonée. Elles en appellent au peuple pour signifier à l’entente islamo-nationaliste un avis exécutoire d’expulsion et fin de squatte. Oui, elles se rassemblent pour initier une dynamique populaire, pacifique de détermination du peuple face à une bureaucratie affairiste. Voilà ce que sont les manifestants des Samedi d’Alger. En quoi donc sont-ils d’affreux va-t’en guerre ? Ou de méchantes sanguinaires prêtes à l’effusion de sang ?
Le général-major, et l’Historique, convergent pourtant pour nous demander d’éviter les « footings urbains ».
Le général-major devrait plutôt nous dire s’il est prêt à tirer sur la foule. Les manifestants n’ont pour seuls armes que des pancartes, des banderoles et des slogans à éteindre toutes les voix. Ils n’ont que leurs poitrines nues face à ses fusils.
Alors général, vous tirerez ou vous ne tirerez pas ?
L’Historique, de son côté, certain que le général va tirer (d’ailleurs il l’a toujours pensé), nous exhorte à déléguer notre expression à des tribuns. D’ailleurs lui, ne perd pas de temps, il discute en secret avec le général et son pouvoir. Il pense ainsi être dans le politique et ne pas verser dans le fusionnel. C’est donc par la bande, et par la malice que le peuple va s’autodéterminer.
Ne pas demander au général de répondre à la question et de nous renseigner sa détermination à tirer ou ne pas n’est-ce pas verser dans le fusionnel le plus béat et un renoncement total au politique ? Ou bien, M. Hocine Ait Ahmed penses-t-il toujours que les masses ne sont pas à la hauteur de faire de la politique ? En fin de compte il tente de rééditer la manœuvre par laquelle il s’est imposé à Krim, Ouamrane et Mohand oulhadj en 1963.
Aucune tutelle ne doit s’exercer sur le peuple. Qu’elle soit technocratique, comme le veulent certains ; politique, comme le voudrait le maintien de l’actuelle classe politique désuète ; ou encore bureaucratique telle qu’elle s’exerce aujourd’hui.
L’exigence de changement passe par la libération de la parole du Peuple. Le débat doit être ouvert dans la société, sans restrictions et sans pressions ; et là nous pourrons voir le véritable visage de la société Algérienne, loin des prismes déformants.
Et, il restera le choix au Général de tirer… ou de ne pas tirer.
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