Les textes devront être révisés
mercredi 26 avril 2006.
Le montant de nos exportations hors hydrocarbures, pour l’année 2005, n’excède pas les 769 millions de dollars alors que nos importations, elles, avoisinent les 20 milliards de dollars.
Ces exportations ne couvrent que 20 jours de l’importation nationale. Un résultat qui reste faible, selon les estimations du directeur général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), M.Mohamed Benini, qui s’est exprimé, hier, lors du forum d’El Moudjahid consacré aux exportations hors hydrocarbures. Cette activité contribue de manière « dérisoire » aux ressources de la nation, est-il déploré. Ces exportations sont absorbées à 98% par cinq pays européens qui sont la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas. M.Benini a ajouté que la France occupe la première position avec plus de 27% des marchandises exportées, alors que 22% concernent les pays du Maghreb, avec une forte percée vers la Libye en 2005, soit plus de 74% par rapport à 2004. M.Benini a précisé que les statistiques officielles qui énoncent généralement le nombre de 400 à 500 intervenants dans le domaine des exportations, ne reflètent pas, en fait, les résultats escomptés. Ils ne sont que 15 exportateurs qui activent sérieusement, en réalisant 65% de nos exportations.
Il est donc à constater que l’ouverture économique progressive de notre pays n’a pas encore apporté les prémices de son insertion dans une économie mondiale pour placer nos produits sur de nouveaux marchés. Même les réformes engagées jusqu’à présent n’ont pas encore eu d’impact significatif sur nos entreprises, selon l’invité du forum, et n’ont pas conduit à l’accroissement des exportations. Pour M.Benini, le blocage est imputé en premier lieu à une administration aux mécanismes encore trop lourds, décourageant toute initiative de nos opérateurs économiques ainsi qu’au cadre institutionnel jugé obsolète.
Le système de financement des exportations et l’accompagnement des banques manquent également de cohérence. S’ajoute à cela la qualité de nos produits hors hydrocarbures qui n’arrivent toujours pas à se faire une place sur le marché international.
De l’avis de M.Benini, c’est que nos entreprises, « qui se plaignent de la concurrence étrangère », ne maîtrisent pas encore la chaîne de l’exportation pour tout ce qui est emballage, conditionnement et commercialisation. Pour lui, nos produits ne peuvent pas être concurrentiels dans l’immédiat sans un effort important de mise à niveau. Il s’agit en premier lieu de réviser les textes juridiques qui régissent l’activité d’exportation. « Tout le monde doit se mettre aux normes internationales », a-t-il dit en ajoutant qu’il faut être en mesure de répondre à la demande extérieure à la fois sur les aspects de la qualité et des prix. « Ce que nous avons aujourd’hui, ce sont quelques atouts sur les produits agricoles et agroalimentaires », a souligné le responsable de l’Algex.
Ces produits pourront être rapidement mis à niveau si des mesures assez importantes, tant au niveau de l’administration qu’au niveau des opérateurs eux-mêmes en termes de management, sont prises en considération.
Fatiha AMALOU - L’expression
mercredi 26 avril 2006.
Le montant de nos exportations hors hydrocarbures, pour l’année 2005, n’excède pas les 769 millions de dollars alors que nos importations, elles, avoisinent les 20 milliards de dollars.
Ces exportations ne couvrent que 20 jours de l’importation nationale. Un résultat qui reste faible, selon les estimations du directeur général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), M.Mohamed Benini, qui s’est exprimé, hier, lors du forum d’El Moudjahid consacré aux exportations hors hydrocarbures. Cette activité contribue de manière « dérisoire » aux ressources de la nation, est-il déploré. Ces exportations sont absorbées à 98% par cinq pays européens qui sont la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas. M.Benini a ajouté que la France occupe la première position avec plus de 27% des marchandises exportées, alors que 22% concernent les pays du Maghreb, avec une forte percée vers la Libye en 2005, soit plus de 74% par rapport à 2004. M.Benini a précisé que les statistiques officielles qui énoncent généralement le nombre de 400 à 500 intervenants dans le domaine des exportations, ne reflètent pas, en fait, les résultats escomptés. Ils ne sont que 15 exportateurs qui activent sérieusement, en réalisant 65% de nos exportations.
Il est donc à constater que l’ouverture économique progressive de notre pays n’a pas encore apporté les prémices de son insertion dans une économie mondiale pour placer nos produits sur de nouveaux marchés. Même les réformes engagées jusqu’à présent n’ont pas encore eu d’impact significatif sur nos entreprises, selon l’invité du forum, et n’ont pas conduit à l’accroissement des exportations. Pour M.Benini, le blocage est imputé en premier lieu à une administration aux mécanismes encore trop lourds, décourageant toute initiative de nos opérateurs économiques ainsi qu’au cadre institutionnel jugé obsolète.
Le système de financement des exportations et l’accompagnement des banques manquent également de cohérence. S’ajoute à cela la qualité de nos produits hors hydrocarbures qui n’arrivent toujours pas à se faire une place sur le marché international.
De l’avis de M.Benini, c’est que nos entreprises, « qui se plaignent de la concurrence étrangère », ne maîtrisent pas encore la chaîne de l’exportation pour tout ce qui est emballage, conditionnement et commercialisation. Pour lui, nos produits ne peuvent pas être concurrentiels dans l’immédiat sans un effort important de mise à niveau. Il s’agit en premier lieu de réviser les textes juridiques qui régissent l’activité d’exportation. « Tout le monde doit se mettre aux normes internationales », a-t-il dit en ajoutant qu’il faut être en mesure de répondre à la demande extérieure à la fois sur les aspects de la qualité et des prix. « Ce que nous avons aujourd’hui, ce sont quelques atouts sur les produits agricoles et agroalimentaires », a souligné le responsable de l’Algex.
Ces produits pourront être rapidement mis à niveau si des mesures assez importantes, tant au niveau de l’administration qu’au niveau des opérateurs eux-mêmes en termes de management, sont prises en considération.
Fatiha AMALOU - L’expression
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