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Chirac, Maître d'oeuvre des chantiers technologiques

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  • Chirac, Maître d'oeuvre des chantiers technologiques

    Chirac a annoncé six grands chantiers technologiques qui ont été retenus par l’Agence de l’innovation industrielle (AII)Parmi eux, le moteur de recherche multimédia Quaero, le futur concurrent de l’américain Google, la télévision sur mobile par satellite ou un métro de nouvelle génération. Ces projets alliant aides de l'Etat et capitaux privés groupes français et groupes européens se veulent comme les produits de demain .

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    Le président de la République annonçant de grands programmes industriels soutenus pas une agence d’Etat : l’initiative chiraquienne a un parfum de gaullisme et rappelle le fondateur de la Vè République proclamant « l’ardente obligation du plan ». C’est d’ailleurs dans le cadre solennel du palais de l’Elysée que Jacques Chirac a lancé mardi six projets qui « se concentrent sur les défis technologiques essentiels pour notre avenir. »

    Ces programmes ont été sélectionnés par l’Agence de l’innovation industrielle (AII), organisme que le chef de l’Etat avait lui-même mis en place en août 2005 suite à un rapport sur l’innovation industrielle en France. L’AII, présidée par le PDG de Saint-Gobain Jean-Louis Beffa, est dotée d’un budget de 1,7 milliard d’euros.

    Devant un parterre de chefs d’entreprise, de ministres et d’élus, et en présence du Premier ministre Dominique de Villepin, Jacques Chirac a d’abord reconnu – et déploré - le retard de la France dans le domaine de la recherche et du développement. « Parmi les trente entreprises mondiales qui investissent le plus dans la recherche, on ne compte à ce jour qu'une seule entreprise française. »

    « Des dizaines de milliers d’emplois indirects »

    D’où l’idée de faire co-financer par l’Etat ces programmes qui permettront d'inventer « les procédés, les applications et les produits de demain. Ceux qui vont renforcer l'excellence de notre industrie et de nos services, pour créer de nouveaux emplois hautement qualifiés », a souligné le président. En cas d’échec des projets, les pertes de financières seront partagées par l’industriel et l’AII. S’ils réussissent, affirme l’entourage du chef de l’Etat, ils peuvent générer au total « des dizaines de milliers d’emplois indirects ».

    Six projets ont donc été retenus la semaine dernière lors du premier conseil de surveillance de l’AII. Ces projets expérimentaux, d’une durée de trois à sept ans, bénéficient chacun d’un budget variant de 62 à 250 millions d’euros. Ils sont financés pour moitié environ par les entreprises et par l’AII, sous forme de subventions et d’avances remboursables. La plupart d’entre eux impliquent des collaborations avec des entreprises étrangères, allemandes notamment, et avec des PME françaises.

    Ainsi, Neoval est un projet, soumis par le groupe allemand Siemens, de nouvelle génération de métro automatique qui s’alimente en énergie lors du passage en station. Bio-Hub, présenté par l’amidonnier Roquette Frères, vise à fabriquer des produits chimiques à partir de dérivés agricoles. Proposé par Schneider Electric, le programme Homes prévoit d’économiser 20% de la consommation d’énergie des bâtiments à l’aide de systèmes automatiques pour l’éclairage, le chauffage, la climatisation, etc. TVMSL, présenté par Alcatel, est un système de télévision sur mobile diffusé par satellite.

    L’AII doit servir à « entraîner la puissance » de l’Europe


    Dans le domaine automobile, le programme VHD de PSA Peugeot-Citroën développe des véhicules hybrides fonctionnant au diesel et à l’électricité. Enfin, pour ce qui est du multimédia, Quaero est un programme franco-allemand de moteurs de recherche grand public destiné à concurrencer les géants américains Google et Yahoo!. Piloté par Thomson, c’est le projet auquel échoit l’enveloppe la plus importante, quelque 250 millions d’euros, dont 90 financés par l’Allemagne.

    Il faut dire que Quaero est pour Jacques Chirac un programme emblématique de la défense d’une diversité culturelle qui lui est chère. Le président français le voit comme un moyen, pour l’Europe, de résister au projet américain Google Print, dont objectif est de numériser en six ans 15 millions de livres provenant des fonds bibliothécaires des quatre plus grandes universités américaines et de celui de l'université d'Oxford (Grande-Bretagne).

    On ne cache pas en effet, à l’Elysée, qu’au delà de sa mission purement économique, l'agence, qui étudie une trentaine d'autres projets, a également une vocation politique devant dépasser les frontières françaises. Elle doit être dotée « d’emblée d’une dimension européenne », selon Jacques Chirac, pour qui l’AII doit servir à « entraîner la puissance et le talent de notre continent tout entier. »

    Et le président français d’inviter la Commission européenne à « redoubler d'efforts pour que tous les pays européens s'engagent dans la voie » d'une « grande politique industrielle ». Ce qui conduit le quotidien économique Les Echos à voir dans l’initiative présidentielle « une façon de relancer les grands projets franco-allemands après l’échec du référendum européen » le 29 mai 2005. Echec qui avait marqué un coup d’arrêt à une construction européenne dont l’Allemagne et la France sont censées être les moteurs.

    Par RFI

  • #2
    Bonjour, c'est son petit voyage au Maroc et en Egypte qui lui a donné des idées, avec tous les investissements futur des Emirats dans ces pays, il a du avoir la vision 2010, heu ! Pardon 2025.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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