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La régulation du marché du médicament s’impose en Algérie

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  • La régulation du marché du médicament s’impose en Algérie

    Réorganiser et réguler le marché du médicament est aujourd’hui devenu une nécessité impérieuse, voire vitale pour les malades chroniques en Algérie. De l’avis des professionnels, cette régulation doit être assortie d’un assainissement préalable des circuits de commercialisation et d’importation.

    Le médicament devrait bénéficier d’un traitement de «faveur» qui mettrait fin à ces pénuries et crises répétitives et dont les malades sont les premiers à faire les frais. Mais on n’en est pas encore à ce stade.

    Les malades courent toujours les pharmacies à la recherche de tel médicament ou tel autre, introuvable ou qu’on ne vend qu’en concomitance.

    Du coté des officines, les gérants se disent aussi lésés, sur le plan commercial, par cet état qui n’a que trop duré en dépit des mesures engagées par le ministère de la Santé et de la réforme hospitalière. Les pharmaciens, à l’unanimité, pointent du doigt la passivité complice des pouvoirs publics quant à cette désorganisation, pour ne pas dire démantèlement, du marché du médicament que les importateurs et les distributeurs régulent à leur guise et selon leurs besoins et intérêts. Et si les pharmaciens parlent de «passivité complice», c’est bien parce qu’autrement rien ne peut expliquer le retard mis dans la réorganisation et la régulation du marché du médicament, qui sont la responsabilité des pouvoirs publics.

    «Auparavant, on s’approvisionnait via la Tunisie pour combler le déficit, mais avec les récents événements cela est devenu trop difficile car peu de personnes s’y rendent», témoigne un malade de Constantine. «On est affligé de devoir renvoyer chaque fois un patient en raison de la non disponibilité du traitement dont il a besoin», renchérit un pharmacien qui dit ne pas voir d’issue à cette pénurie.

    La sonnette d’alarme a été tirée par le Syndicat national des pharmaciens officines (Snapo), à chaque fois que l’occasion lui était donnée, mais cela n’a servi à rien et les malades attendent toujours la concrétisation de toutes les promesses faites par tous les responsables du secteur quant à la garantie de la disponibilité des médicaments et à la régulation du marché. «Il y a des médicaments qu’on n’a pas vu depuis très longtemps», affirme un responsable d’officine.

    Pourtant, des responsables du groupe Saïdal, leader national de la production du générique, soutiennent que beaucoup de produits qu’on dit introuvables sont disponibles chez les distributeurs, qui, pour certains, recourent à la rétention afin de provoquer les pénuries qui feront de ces médicaments des produits d’entraînement leur permettant d’écouler leurs surstocks.

    Evidemment, les distributeurs se défendent et affirment que le générique n’est toujours pas accepté, parce que certains pharmaciens, et même des médecins, «travaillent» pour des laboratoires pharmaceutiques étrangers qui leurs accordent cadeaux, voyages et ristournes pour privilégier leurs produits. De leur coté, pharmaciens et médecins, même s’ils ne nient que certains parmi eux «trichent», soutiennent toutefois que les distributeurs ne sont pour autant étrangers à ces pénuries qui les arrangent bien.Mais quelles que soient l’origine et la cause des pénuries, la responsabilité des pouvoirs publics est complètement engagée.

    Car, il appartient à l’Etat de mettre en place les lois et mécanismes de régulation du marché du médicament et de veiller à leur application stricte, par tous les acteurs, quel que soit le statut, le rang ou la position privilégiée qu’ils auraient dans les structures ou cercles du pouvoir.

    Par la Tribune
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