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Ouyahia-Hamiani : le clash

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    Ouyahia-Hamiani : le clash


    Un vif échange de propos entre le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) Réda Hamiani a eu lieu hier à Djenane El-Mithaq, lors de la 14e tripartie axée essentiellement sur la place de l’entreprise et la promotion de la production nationale.
    Réda Hamiani a, d’emblée, remis les pendules à l’heure en insistant sur la «maîtrise de l’inflation et la relance de l’investissement», au moment où le pays dispose, dit-il, «de moyens financiers colossaux».
    Le président du FCE a ajouté que «les politiques économiques prônées depuis 2001 ont donné des résultats mitigés, voire médiocres». «On s’attendait à un taux de croissance à deux chiffres et l’on constate aujourd’hui que ce taux ne dépasse pas 4 ou 5 %. Il existe encore des poches de pauvreté et un déséquilibre persistant du commerce extérieur.
    Les mesures prises récemment par l’Etat vont dans la bonne direction, mais il ne faut pas laisser non plus le secteur informel mettre en péril l’économie nationale. Notre économie ne peut pas créer des emplois. Cela est dû à notre impréparation lorsque le gouvernement a décidé d’ouvrir l’économie au marché. Notre économie n’avait pas besoin de signer des accords de libre-échange (Zale et UE). Depuis 2005, on n’a pas cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur une mise à niveau des entreprises avant d’affronter la concurrence étrangère. Cette ouverture débridée a donné naissance à un marché de l’informel qui a dérangé l’économie nationale. On a perdu
    5% de la production nationale, ainsi que des parts de marché considérables.»

    Poursuivant son analyse, Hamiani dit que la croissance actuelle est alimentée par la dépense publique : «Nous devons mettre l’accent sur l’investissement productif qui est la clé pour résoudre le problème du chômage et sortir de l’exportation des hydrocarbures.» Tantôt critique, tantôt conciliant, Hamiani trouvera néanmoins des points positifs aux dernières mesures prononcées par l’Etat en faveur des entreprises algériennes. Selon lui, la suppression du Credoc n’est pas une bonne solution : «On ne peut pas faire de la régulation et contenir les exportations. Il faut trouver un autre moyen de substitution. Nous sommes vos alliés, mais à condition qu’on soit consultés sur toutes les politiques économiques.» A titre illustratif, il cite le recours aux lois de finances complémentaires (LFC) qui remet en cause des textes. «A chaque fois, on se tient le ventre. Nous espérons une stabilité du cadre juridique. Le leitmotiv des étrangers, c’est toujours l’instabilité juridique. On propose une pause de cinq années, une concertation et un dialogue périodique, pour arriver à des solutions consensuelles», ajoute-t-il. Autre obstacle soulevé par l’ancien ministre : la lenteur de l’administration. Selon Hamiani, l’administration n’est pas au rendez-vous. «Toutes les nouvelles règles ne trouvent pas d’écho sur le terrain.» Il cite l’exemple du foncier ainsi que les banques qui ne veulent pas jouer le jeu. En outre, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait bien pris le soin de déclarer dans son discours d’ouverture que l’Etat cherche à promouvoir un climat plus propice à l’investissement et à l’activité économique. «Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir seront mises en œuvre au cours de cette année», dit-il. Ouyahia a affiché la disponibilité du gouvernement à travailler avec ses partenaires économiques et sociaux pour la promotion de l’entreprise et de l’activité économique. «C’est avec une main tendue que nous accueillons, lors de cette tripartite, les organisations syndicales et patronales», a souligné Ouyahia. Il a appelé à l’augmentation des investissements en Algérie, à l’amélioration de la productivité et à la diversification des exportations. «L’Algérie doit aller vers davantage d’investissements économiques pour satisfaire sa demande nationale, créer plus d’emplois, améliorer sa productivité et augmenter ses exportations en les diversifiant», a-t-il dit. Ouyahia a reconnu que «des efforts restent encore à faire au profit de l’entreprise», rappelant que le développement socioéconomique a «sans cesse été un objectif central du gouvernement».
    Dans l’effort de soutien aux PME, Ouyahia a souligné la mise en place d’une liste négative partielle au niveau de la Zone arabe de libre-échange (Zale) et les démarches entreprises pour différer la finalisation de la zone de libre-échange avec l’Union européenne de 2017 à 2020. Le Premier ministre a, en outre, indiqué que plus de 1 000 milliards de DA ont été concrétisés depuis janvier 2010 dans les investissements d’entreprises publiques et privées de secteurs divers et hors hydrocarbures. «L’investissement se développe dans notre pays», a-t-il soutenu, citant pour preuve les 43 investissements totalisant 156 milliards de DA engagés par les entreprises privées durant les 14 derniers mois au titre des seuls projets de plus de 500 millions de DA (chacun) examinés par le Conseil national de l’investissement (CNI). Concernant les investissements mixtes associant des entreprises algériennes publiques ou privées et des entreprises étrangères, il a souligné que durant les 14 derniers mois, près de 120 milliards de DA ont été répartis sur 28 opérations. Durant la même période, les entreprises publiques ont bénéficié de 52 programmes pluriannuels de financements bancaires pour des investissements d’un montant total de 718 milliards de DA hors hydrocarbures. Le Premier ministre a également affirmé que l’Etat injecte chaque année plus de 3 000 milliards de DA en commandes publiques et plus de 1 500 milliards de DA en salaires et pensions. Le passage devant le CNI des projets d’investissement national de plus de 500 millions de DA «est uniquement destiné à veiller au respect des normes légales», a-t-il expliqué.
    A propos de la règle du 51/49 %’ introduite par la LFC 2009 en matière d’investissements étrangers, elle «a été admise par nos partenaires, comme en témoignent les importants projets conclus ou en cours avec les grandes entreprises occidentales», a-t-il souligné. S’agissant de l’amélioration de l’environnement de l’investissement, Ouyahia a affirmé que le gouvernement sera à l’écoute des analyses de ses partenaires et de ses propositions, et leur proposera l’ouverture d’un chantier commun relatif à l’amélioration du climat des affaires, sur la base de critères identifiés par la Banque mondiale.
    Le Premier ministre a réitéré l’engagement des pouvoirs publics à lutter contre la fraude fiscale sous toutes ses formes dans le champ économique : «Le gouvernement sera très attentif au concours que ses partenaires économiques pourront apporter à cette lutte contre la fraude économique.»
    Mahmoud Tadjer
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

  • #2
    Le Premier ministre a réitéré l’engagement des pouvoirs publics à lutter contre la fraude fiscale sous toutes ses formes dans le champ économique : «Le gouvernement sera très attentif au concours que ses partenaires économiques pourront apporter à cette lutte contre la fraude économique.»
    cette réponse du first minister résume à elle seule toute l'incapacité de ce gouvernement de défendre les interets économique et le bien etre des algeriens:
    -les barons et les ministres cotoient les mêms salons;
    -les députés votent des lois pour proteger les privilèges des barons de l'import;
    -le peuple est abandonné à sons sort;
    -la santé publique se résume à la chaine des hopitaux de l'assistance publique, de vrais mouroirs(hop.Mustapha...etc.);
    -le secteur industriel a périclité;
    -des pays de même taille que l'algérie avec moins de ressources ont fait du rattrapage sur la croissance du long terme, alors que l'algerie a décroché;
    - une croissance de 3,7% pour un pays petrolier qui a connu un sommeil decennal est ridicule et meme un echec;
    - notre faible classement(et aussi une dégradation d'année en année) pour le climat des affaires est une gifle pour nos décideurs et un aveu d'echec des politiques en cours.

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    • #3
      -les barons et les ministres cotoient les mêms salons;
      -les députés votent des lois pour proteger les privilèges des barons de l'import;
      -le peuple est abandonné à sons sort;


      Bonne analyse Zmigri , une connivence entre le politique et le baron de l'import import c'est ça la triste réalité , des lois pondues et appliquées à la date butoir, ils sont serieux nos décideurs !!! et derrière chaque lois il y a un concessionnaire .
      Faute de grives , nous mangeons des Merles

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