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La constitution :la femme la plus violée en Algérie .

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  • La constitution :la femme la plus violée en Algérie .

    La Constitution: la femme la plus violée en Algérie

    Qui a lu ou lit encore la Constitution algérienne ? A peine les gens qui sont assis dessus. On en parle, on gouverne avec, on marche dessus, on la change comme un tricot de peau à chaque suée, mais le texte fondateur du pays est à peine connu. Aujourd'hui, on veut encore réformer la loi fondamentale mais en parlant d'elle à la troisième personne d'un lointain singulier: on n'en sait rien chez nous, en bas, côté peuple. La Constitution algérienne est donc un objet vestimentaire apportant l'élégance mais sans convaincre sur son utilité. C'est un peu comme la cravate: c'est beau, c'est porté par certains lors des occasions d'exception ou pour aller travailler, mais la cravate reste inexplicable du point de vue de l'utilité, de la raison ou de la rationalité. Et comme la Constitution, c'est surtout une habitude que l'Occident a fait acquérir aux gens du Sud où la chaleur n'a pas permis l'invention de la cravate mais a encouragé celle du tarbouche. La prochaine Constitution algérienne sera donc discutée, votée, amendée, triturée mais jamais lue. Contrairement à l'Ailleurs universel ou au proche ailleurs : le Maroc. Là, deux jeunes Marocains ont eu une idée qui rend jaloux: ils ont créé un site sur le net, avec la Constitution marocaine, article par article et deux boutons pour les clics du peuple : « j'aime » ou « je n'aime pas ». Avec une grosse colonne pour ceux qui voient les choses autrement, qui veulent réécrire la loi et le texte ou qui veulent en amender des détails. A la fin, le tout a été imprimé et remis à la commission installée par Mohammed VI pour revoir la loi du pays. Un travail de pro, de siècles futurs, permettant d'associer le peuple aux affaires du peuple et donnant à voir ce que les gens veulent vraiment.

    La Constitution n'étant plus une affaire de scripts soumis ou de 250 invités à prendre un café à la Présidence mais celle d'un pays qui veut créer le consensus qui garantit les biens, le bien, le futur et le consensus.

    Car, il faut le rappeler : la Constitution d'un pays n'est pas une autobiographie, elle n'est pas une ardoise à la craie, elle n'est pas la façade de sa propre maison, ni un pot de peinture. Elle ne s'écrit pas au crayon ni à la matraque ni derrière un mur ou après minuit quand le peuple dort. C'est l'avenir d'une grosse poignée de main entre le peuple et lui-même et dans laquelle il ne faut pas mettre le doigt et le nez. Aujourd'hui elle se fait sans nous et se fabrique dans notre dos. En terme juridique, cela s'appelle un viol, un rapport non consenti, un hold-up. C'est une affaire DSK contre un peuple de ménage dans un pays de luxe avant, qu'un jour, le pouvoir ne sorte en courant pour prendre le premier avion et qu'il ne soit arrêté.



    par Kamel Daoud
    Le Quotidien d'Oran


    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    1- Le titre est pour le moins maladroit et irrespectueux envers les femmes qui ont subi ou qui subissent des abus sexuels. On peut trouver une formule pétillante en respectant des normes éthiques.

    2- Penser qu'un constitution est un document de marbe qui doit être figé dans le temps, c'est méconnaitre le droit. La France de Chirac a introduit moulte changements dans la constitution française sans passer par la voie référendaire et sans que cela fasse la une des journaux (beaucoup de français ne le savent même pas).

    3- Quand il s'agit de la réforme de certains points constitutionnels, la convocation du corps électoral n'est nullement obligatoire que ce soit d'un point de vue juridique ou "morale". Par contre, si on devait refondre entièrement la constitution, il conviendrait s'impliquer entièrement la société civile. Dans la mesure où on estime que les partis politiques ne sont pas représentatifs de la population, il faudrait organiser de concert des élections législatives et initier un débat populaire (associations de quartier, débats médiatiques...etc.).
    Mais soyons sérieux, les apôtres de la démocratie ne le sont pas vraiment, ils veulent un déverrouillage partiel du champ et de l'expression politique (eux et surtout pas les autres qu'ils taxent de fascistes). On veut vraiment avoir l'opinion du peuple ? Laissons-le s'exprimer réellement sur la question de son devenir autour de cette question obsédante dans l'actualité nationale depuis plus de vingt ans : Charia ou régime entièrement séculier ? Les pseudo-démocrates ne semblent pas très intelligents quand ils soulèvent à coup d'articles et d'indignations médiatiques les incohérences d'un système qui oscille entre deux pôles "ontologiques" inconciliables : la Charia et la sécularisation. Ils n'ont toujours pas compris qu'au regard de leur nombre, ce statut-quo est maintenu en leur faveur.

    4- Daoud dit être jaloux de l'initiative virtuellement citoyenne de deux Marocains ayant ouvert une page FB portant sur la constitution de leur pays ? Cette jalousie et les griefs qu'ils semblent adresser aux politiques algériens pour l'absence de telles initiatives chez nous (à sa connaissance du moins) traduit de façon très claire son inaptitude à comprendre le sens profond de l'initiative citoyenne et son attachement viscérale à un étatisme hégémonique qu'il dénonce. Il a trouvé l'initiative formidable ? Pourquoi ne pas l'avoir initié lui même au lieu de s'indigner de son inexistante en Algerie ? Il déplore le manque de débat ? Il n'a qu'à militer, lui qui dispose d'une visibilité nationale, pour que son journal y participe de façon plus soutenue...

    Ce ne sont plus des analyses politiques mais des billets d'humeurs. A croire que les colonnes des journaux algériens constitue la plus grande colonie de dépressifs attentistes et râleurs du monde médiatique contemporain.
    Dernière modification par Dandy, 29 mai 2011, 17h47.

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    • #3
      Ce ne sont plus des analyses politiques mais des billets d'humeurs. A croire que les colonnes des journaux algériens constitue la plus grande colonie de dépressifs attentistes et râleurs du monde médiatique contemporain.
      Mince alors! Si des journalistes venaient à lire tes diatribes, ils se suicideraient illico! Ça sera une véritable hécatombe!...
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Mince alors! Si des journalistes venaient à lire tes diatribes, ils se suicideraient illico! Ça sera une véritable hécatombe!...
        Qu'est-ce que j'ai écrit qui te semble déplacé ?
        Je maintiens ce que j'ai écrit sur une certaine presse : en moins d'une semaine nous avons eu un chroniqueur qui a confondu un émir célèbre avec un écrivain célèbre, un autre qui reproche aux Algériens de ne pas avoir créer une page Facebook pour initier un débat sur la constitution quand son journal n'a pas pris la peine de le faire sur son site...etc. Je maintiens c'est la foire de l'amateurisme.
        Dernière modification par Dandy, 29 mai 2011, 17h04.

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        • #5
          Qu'est-ce que j'ai écrit qui te semble déplacé ?
          Je me suis arrêté sur ton indignation du manque de respect aux femmes...etc.
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            Ça l'est pourtant...L'image est très mal choisi. Il a assez de compétence stylistique pour trouver un truc percutant en faisant l'économie de cette maladresse.

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            • #7
              je trouve le titre tres percutant et tres parlant,
              Surtout que le verbe violer est tres souvent utilisé: violer la loi, la constitution (féminin donc ce qui se rapporte à la femme, à la féminité).
              l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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