Berlin Correspondance - Le mieux est parfois l'ennemi du bien. Ainsi, en Allemagne, parce que les entreprises embauchent, l'agence pour l'emploi... débauche. Corollaire de la spectaculaire baisse du taux de chômage outre-Rhin - au plus bas depuis 1992, l'agence allemande pour l'emploi a annoncé, lundi 4 juillet, une spectaculaire restructuration avec la suppression de 10 000 postes d'ici à 2015, soit 10 % des effectifs.
"Avec la baisse du nombre de chômeurs et l'optimisation des processus de travail, certains emplois ne sont plus indispensables", affirme implacablement Paul Ebsen, porte-parole de l'organisme public. Mais on est quand même à l'agence pour l'emploi, alors la méthode sera douce : aucun licenciement sec ne devrait avoir lieu, seuls les départs à la retraite et la non-reconduction des contrats à durée déterminée assureront la baisse des effectifs.
"Les emplois supprimés dans l'administration seront partiellement compensés par des créations de postes dans le service conseil, qui ne sera pas touché par la réduction des effectifs", précise M. Ebsen. Le but consiste à mettre en place un conseiller pour 75 demandeurs d'emplois de moins de 25 ans et un pour 150 pour les plus âgés. "Ce taux n'est pas atteint dans toutes les régions", précise-t-il.
Selon les derniers chiffres publiés, le nombre de chômeurs outre-Rhin a franchi un nouveau seuil à la baisse. En juin, 2,89 millions de personnes étaient officiellement sans emploi, soit 6,9 % de la population active. Une situation qui varie selon les régions : l'Est et les anciennes régions industrielles subissent toujours un taux supérieur à 10 % ; il est de moins de 4 % dans le sud du pays.
Les missions évoluent
Dans ce contexte de plein-emploi, la difficulté n'est pas de trouver un emploi aux chômeurs, mais de pourvoir les postes disponibles. Les fédérations du patronat et de l'industrie ont récemment fait part de leur inquiétude : 150 000 postes de travailleurs qualifiés seraient actuellement vacants, un manque à gagner que les fédérations chiffrent en milliards d'euros. "L'Allemagne a besoin de 200 000 étrangers qualifiés par an", a déclaré Franck-Jürgen Weise, le directeur de l'agence pour l'emploi, dans une interview donnée lundi au quotidien populaire Bild Zeitung.
Du coup, les missions de l'agence évoluent : certains agents sont aujourd'hui chargés d'attirer en Allemagne de jeunes diplômés européens, notamment les Espagnols, très touchés par le chômage. "Nous menons actuellement des campagnes dans les universités", explique M. Ebsen. Un travail difficile, reconnaît le porte-parole : outre la langue, le poids de la bureaucratie liée à l'installation dans le pays et l'image du pays - réputé peu accueillant - à l'étranger découragent souvent les jeunes diplômés à s'installer au pays de Goethe.
Cécile Boutelet
"Avec la baisse du nombre de chômeurs et l'optimisation des processus de travail, certains emplois ne sont plus indispensables", affirme implacablement Paul Ebsen, porte-parole de l'organisme public. Mais on est quand même à l'agence pour l'emploi, alors la méthode sera douce : aucun licenciement sec ne devrait avoir lieu, seuls les départs à la retraite et la non-reconduction des contrats à durée déterminée assureront la baisse des effectifs.
"Les emplois supprimés dans l'administration seront partiellement compensés par des créations de postes dans le service conseil, qui ne sera pas touché par la réduction des effectifs", précise M. Ebsen. Le but consiste à mettre en place un conseiller pour 75 demandeurs d'emplois de moins de 25 ans et un pour 150 pour les plus âgés. "Ce taux n'est pas atteint dans toutes les régions", précise-t-il.
Selon les derniers chiffres publiés, le nombre de chômeurs outre-Rhin a franchi un nouveau seuil à la baisse. En juin, 2,89 millions de personnes étaient officiellement sans emploi, soit 6,9 % de la population active. Une situation qui varie selon les régions : l'Est et les anciennes régions industrielles subissent toujours un taux supérieur à 10 % ; il est de moins de 4 % dans le sud du pays.
Les missions évoluent
Dans ce contexte de plein-emploi, la difficulté n'est pas de trouver un emploi aux chômeurs, mais de pourvoir les postes disponibles. Les fédérations du patronat et de l'industrie ont récemment fait part de leur inquiétude : 150 000 postes de travailleurs qualifiés seraient actuellement vacants, un manque à gagner que les fédérations chiffrent en milliards d'euros. "L'Allemagne a besoin de 200 000 étrangers qualifiés par an", a déclaré Franck-Jürgen Weise, le directeur de l'agence pour l'emploi, dans une interview donnée lundi au quotidien populaire Bild Zeitung.
Du coup, les missions de l'agence évoluent : certains agents sont aujourd'hui chargés d'attirer en Allemagne de jeunes diplômés européens, notamment les Espagnols, très touchés par le chômage. "Nous menons actuellement des campagnes dans les universités", explique M. Ebsen. Un travail difficile, reconnaît le porte-parole : outre la langue, le poids de la bureaucratie liée à l'installation dans le pays et l'image du pays - réputé peu accueillant - à l'étranger découragent souvent les jeunes diplômés à s'installer au pays de Goethe.
Cécile Boutelet
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