La comparaison n'a pas forcément beaucoup de sens sur le plan économique, mais elle montre aujourd'hui que la puissance financière se situe plus du côté des grandes entreprises et des marchés que des Etats. Le Los Angeles Times souligne qu'au moment même où les Etats-Unis, la première puissance économique au monde, environ 20% de la richesse planétaire, tentent d'éviter de se retrouver en cessation de paiement, Apple a plus de cash à sa disposition que le Trésor américain.
Et ce n'est pas une blague. Les disponibilités du Trésor sont descendues cette semaine à 74 milliards de dollars, c'est ce qu'il peut dépenser avant d'atteindre la limite de dette fixée par les parlementaires américains, et le cash qui se retrouve sur les comptes bancaires d'Apple est de 76 milliards de dollars…
Alors bien sûr, le gouvernement américain peut, si le Congrès l'autorise à nouveau, battre monnaie et imprimer des billets. L'administration Obama ne va évidemment pas demander l'aide d'Apple pour boucler ses fins de mois. Elle a d'ailleurs à sa disposition quelques armes secrètes si le Congrès n'est pas capable de prendre au dernier moment ses responsabilités, mais le gouvernement américain dans un lointain passé a fait appel à la générosité de riches entrepreneurs. Au milieu des années 1890, quand l'économie américaine parvenait difficilement à se remettre de la grande panique bancaire de 1893, le Trésor américain était au bord de la faillite et le président Cleveland avait obtenu un prêt du célèbre financier J.P. Morgan de 60 millions de dollars en or. Ajusté de l'inflation, cela représenterait 1.500 milliards de dollars d'aujourd'hui, à peu près ce qu'il faut à l'Etat fédéral américain pour être à flot!
Pour en revenir à Apple, avec une capitalisation boursière de 362 milliards de dollars, c'est tout simplement aujourd'hui la deuxième plus grande entreprise du monde selon son poids en Bourse derrière le pétrolier Exxon Mobil qui est évalué à 395 milliards de dollars par les marchés.
Apple a annoncé la semaine dernière avoir connu d'avril à juin le trimestre le plus profitable de son histoire après avoir notamment vendu le nombre incroyable de 20,3 millions d'iPhones dans le monde durant cette période. Pour les analystes, si Apple se constitue un trésor de guerre d'une telle ampleur (76 milliards de dollars), c'est à la fois pour procéder un jour prochain à une acquisition industrielle de grande et pour protéger son avance technologique en ayant les moyens d'acheter tous les brevets qui pourraient un jour faire de l'ombre à ses produits.
Si Apple est une société extrêmement riche, elle n'est pas un cas particulier, aux Etats-Unis notamment. La trésorerie de Microsoft ou de Cisco se comptent en dizaines de milliards de dollars. Au total, les économistes estiment que le cash disponible dont disposent les sociétés américaines, qui payent très peu d'impôts notamment en ayant beaucoup recours aux paradis fiscaux, dépasserait les 1.200 milliards de dollars, le Pib du Mexique…
Slate
Et ce n'est pas une blague. Les disponibilités du Trésor sont descendues cette semaine à 74 milliards de dollars, c'est ce qu'il peut dépenser avant d'atteindre la limite de dette fixée par les parlementaires américains, et le cash qui se retrouve sur les comptes bancaires d'Apple est de 76 milliards de dollars…
Alors bien sûr, le gouvernement américain peut, si le Congrès l'autorise à nouveau, battre monnaie et imprimer des billets. L'administration Obama ne va évidemment pas demander l'aide d'Apple pour boucler ses fins de mois. Elle a d'ailleurs à sa disposition quelques armes secrètes si le Congrès n'est pas capable de prendre au dernier moment ses responsabilités, mais le gouvernement américain dans un lointain passé a fait appel à la générosité de riches entrepreneurs. Au milieu des années 1890, quand l'économie américaine parvenait difficilement à se remettre de la grande panique bancaire de 1893, le Trésor américain était au bord de la faillite et le président Cleveland avait obtenu un prêt du célèbre financier J.P. Morgan de 60 millions de dollars en or. Ajusté de l'inflation, cela représenterait 1.500 milliards de dollars d'aujourd'hui, à peu près ce qu'il faut à l'Etat fédéral américain pour être à flot!
Pour en revenir à Apple, avec une capitalisation boursière de 362 milliards de dollars, c'est tout simplement aujourd'hui la deuxième plus grande entreprise du monde selon son poids en Bourse derrière le pétrolier Exxon Mobil qui est évalué à 395 milliards de dollars par les marchés.
Apple a annoncé la semaine dernière avoir connu d'avril à juin le trimestre le plus profitable de son histoire après avoir notamment vendu le nombre incroyable de 20,3 millions d'iPhones dans le monde durant cette période. Pour les analystes, si Apple se constitue un trésor de guerre d'une telle ampleur (76 milliards de dollars), c'est à la fois pour procéder un jour prochain à une acquisition industrielle de grande et pour protéger son avance technologique en ayant les moyens d'acheter tous les brevets qui pourraient un jour faire de l'ombre à ses produits.
Si Apple est une société extrêmement riche, elle n'est pas un cas particulier, aux Etats-Unis notamment. La trésorerie de Microsoft ou de Cisco se comptent en dizaines de milliards de dollars. Au total, les économistes estiment que le cash disponible dont disposent les sociétés américaines, qui payent très peu d'impôts notamment en ayant beaucoup recours aux paradis fiscaux, dépasserait les 1.200 milliards de dollars, le Pib du Mexique…
Slate
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