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Les rappeurs oranais chantent leur colère

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  • Les rappeurs oranais chantent leur colère

    Une autre façon créee par la jeunesse algérienne pour crier sa douleur est la chanson, le rap plus particulièrement. A Oran, les rappeurs se retrouvent dans un quartier du centre-ville qui accueille depuis des décennies les mouvements branchés de la seconde ville d’Algérie. Ils sont assis sur les bancs de l’avenue Larbi-Tébessi (ex-Loubet), parfois sur la marche d’une boutique de la rue Mohamed-Khémisti (anciennement Alsace-Lorraine), sans pouvoir se réunir dans les cafés et salons de thé du coin. Les rappeurs oranais traînent là leur après-midi finissant, au gré de leur emploi du temps, occupés souvent par leurs études, quelquefois par de petits emplois, parfois par rien : «Dans cette bataille / L’Algérie sera présente / Avec des MC oranais qui chantent / Ils y aura une revanche, on règlera les comptes / Les nerfs chauds comme de l’eau bouillante».
    Aujourd’hui, leur mouvement est national . En 1990, une quarantaine de groupes hip-hop existaient à Oran; ils sont plus de 60 aujourd’hui.
    En juin 2000 est sorti un recueil de quelques formations oranaises, Wahrap (contraction de Wahran, Oran en arabe, et de rap), dont le propos est résumé par le refrain de MCLP: «Militants du microphone nous racontons ce que les yeux voient / Quoi qu’il se passe / Il y en a qui volent / Et d’autres qui peinent» l’édition de produits hip-hop se développe à grande vitesse, traduisant une formidable aspiration d’une grande partie de la jeunesse à s’exprimer. Cela évoque l’essor rapide de la presse écrite lors de la démocratisation politique qui a suivi les émeutes d’octobre 1988. Mais depuis, les désillusions sont passées par là: «Manipulation, agression, déception / Tel est mon créneau pour la journée / Mon seul crime est d’espérer et de rêver», scande le groupe Intik d’Alger, la ville des Hamma Boys, Cause Toujours, K-Libre, Les Messagères, City 16, De-Men ou Tout Passe.
    «Ils viennent, ils viennent armés / Diables ou humains / Ils descendent du cimetière juif1 / Aujourd’hui, c’est la razzia / Il n’y a pas de match de foot / Ils viennent de la place d’armes / Portant le drapeau comme dans la guerre du Liban / En haut les gens fuient / La terre est devenue noire». La guerre que se livrent forces de l’ordre et islamistes («les terros», terroristes, en langage rap) est au cœur de ce hip-hop comme la dénonciation de la corruption, des parvenus, du «trabendo» (marché noir), de la haine, de l’injustice, du mal de vivre. Bref, c’est le «Moral à zéro», du nom d’une chanson du groupe historique d’Oran, Vixit: «Des Escobar, des Al Capone, nous en avons chez nous / Nous avons la mafia / Que reste-t-il / Les ingénieurs, les docteurs, les diplômés font des projets pour mendier des cigarettes / Chômeurs, ils tiennent les murs / Economie du marché / On est condamné comme des animaux dans un zoo».
    Les rappeurs du MIA (Made in Algeria) d’Aïn-el-Turck répètent dans un container de leur cité HLM, ceux de Cottages de Boufarik vendent des légumes et des cigarettes dans la rue, et Réda, d’Intik, a dû vendre ses chaussures aux puces d’Alger pour payer la dernière heure d’enregistrement de la première cassette de son groupe. Mais tous s’entendent pour prôner le système D, en bons enfants de l’éducation nationale sans perspective. La jeunesse algérienne se reconnait dans les textes de ces chanteurs oranais qui ont un formidable succès : «Manipulation, agression, déception / Tel est mon créneau pour la journée / Mon seul crime est d’espérer et de rêver
    La guerre civile, la corruption, le marché noir, l’injustice, le chômage: tels sont les thèmes du rap algérien . La jeunesse oranaise a trouvé là une autre manière de communiquer le ras le bol de cette jeunesse algérienne. Bien meilleur que celle de voler 300 bouches d'égouts ou les compteurs d'eau
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    @ zwina,

    c'est ca le truc promis??

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    • #3
      @zwina Fallait la trouver celle là.

      T'as déjà entendu une chanson Rap à "l'eau de rose" ?

      En suivant ta logique et à entendre EMINEM; il fait pas bon vivre aux states.

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      • #4
        et puis le rap ne va jamais detroner le rai chez lui.

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        • #5
          Le rai c'est la musqiue des anciennes générations, les jeunes se reconnaissent plus dans le rap Faut savoir évoluer avec son époque
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Que se passe-t-il à Oran pour que depuis quelques temps les rues se remplissent régulièrement de manifestants et que des affrontements avec les forces de l'ordre se répètent ????

            Les représentants des habitants de la cité 1er Novembre 1954 (1.063 logements AADL) de l’USTO ont menacé, hier, lors d’un point de presse, d’ester en justice l’agence de wilaya de l’AADL pour «mauvaise gestion de cette cité et manquement flagrant à ses engagements vis-à-vis de ses co-acquéreurs». Les habitants, qui se sont dits lésés, ont affirmé que le recours à la justice est devenu l’ultime issue, après la fermeture de toutes les portes devant leurs revendications. «Nous vivons le calvaire depuis la remise des clefs, le 30 novembre 2005, de cette cité. Nous avons adressé des correspondances aux responsables de l’AADL, au wali et même au président de la République, mais sans suite», déplore le président du comité de cette cité. Les habitants occupent, en effet, les lieux depuis cinq mois, mais une grande partie de la cité n’a pas bénéficié des travaux d’aménagement des VRD. «Il n’y a pas d’éclairage public, ce qui a favorisé la recrudescence des agressions, surtout après le licenciement des quelques agents de sécurité de l’AADL qui étaient affectés à cette cité. Les travaux de voirie n’ont pas été achevés à ce jour, sans oublier les coupures fréquentes de l’alimentation en eau, qui durent parfois dix jours ou plus à cause du non-achèvement de la bâche d’eau nécessaire pour assurer une alimentation équitable de l’eau», indique le SG du comité de cité.

            Un autre membre du comité a soulevé, de son côté, le problème du manque d’entretien des parties communes des blocs de cette cité en raison du nombre limité de femmes de ménage et d’agents d’entretien. «Les ascenseurs tombent en panne plusieurs fois dans la même journée. Les habitants sont contraints de cotiser pour changer des ampoules grillées, pour la peinture et même pour les travaux de jardinage. Cinq mois après la remise des clefs, l’agence n’a toujours pas installé des concierges dans les blocs, malgré l’existence de loges de concierge dans chaque bloc», déclarent les concernés. Ces derniers précisent qu’ils ont contacté à plusieurs reprises les responsables de l’agence de wilaya de l’AADL pour trouver des solutions à leurs doléances mais ils n’ont eu en contrepartie que des promesses non tenues. Mais, selon nos interlocuteurs, là où le bât blesse, c’est que les habitants paient des charges mensuelles à l’AADL et qu’ils ne bénéficient de rien en contrepartie. «Pourquoi nous demande-t-on de payer des charges pour le gardiennage, alors qu’il n’y a plus d’agents de sécurité au niveau de la cité ?», s’interroge le président du comité de quartier. Aussi, les habitants exigent de séparer les charges, qui sont calculées actuellement avec le loyer, afin «d’avoir plus de transparence sur l’utilisation de cet argent».

            Les concernés ont également déploré que l’AADL ait adressé récemment à certains habitants des mises en demeure pour les sommer de retirer les barreaudages installés au niveau des balcons. «La plupart des habitants ont installé des barreaudages en raison de l’insécurité et pour éviter des accidents à leurs enfants. Comment nous demandent-ils d’enlever ces barreaudages alors que c’est l’AADL qui nous avait autorisés, le jour de la remise des clefs, à installer des grillages. Elle nous a même donné un schéma de barreaudage», affirment-ils. D’autres habitants ont soulevé le problème du manque d’infrastructures scolaires au niveau de la cité, puisque l’école qui devait être réceptionnée au début de la rentrée scolaire n’a toujours pas été achevée. «Le plus déplorable est que des dizaines de logements sont toujours inoccupés parce que leurs habitants n’ont pas trouvé de places pour leurs enfants», soulignent les concernés.

            Sofiane M.
            Quotidien d'Oran
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Le rap permet de dénoncer les maux de la société, c'est un moyen d'expression comme un autre. Je prèfère de loin le rap aux chansons à l'eau de rose, enfin faut savoir doser aussi sinon tu broie du noir ! c'est très bien. J'espère seulement que pour ces jeunes, ils pourront vivire de leur musique, de leur passions.
              Dernière modification par yassmine, 23 mai 2006, 12h15.
              "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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              • #8
                Zwina,

                La manoeuvre est trop grossière. Un peu de finesse dans un monde de brutes.

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                • #9
                  Mockba

                  Ca fait un moment que je me dis que ta façon d'écrire me rappelle quelqu'un ???????? En MP si tu préfères

                  Au fait tu comprends quoi dans ma manoeuvre ??
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Citation : Ca fait un moment que je me dis que ta façon d'écrire me rappelle quelqu'un

                    C'est drole mais j'ai la même impression.

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                    • #11
                      tu veux en venir ou Zwina ? tu nous parles du rap et ensuite de la mauvaise gestion des immeubles ? les jeunes parlent des problèmes de société ok, maintenant que l'ascenseur soit mal entretenu ...........
                      so ?
                      "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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                      • #12
                        C'est toujours des jeunes dont il est question puisque les problèmes d'ascenseurs ou de sécurité les concernent toujours
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          oui, enfin ils n'ent font pas des chansons quand même !!!

                          Il y a un groupe que je trouvais pas mal, je me souviens plus de leur nom, peut-être que c'étaient Intik d'ailleurs, ils étaient passés sur Skyrock, on ne les entend pas en France dommage !!! en arabe c'est pas mal !
                          "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

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                          • #14
                            Et si justement les rappeurs oranais chantent leur quotidien qui est le chomage, l'insécurité, la corruption et le mal vivre. Leurs envies d'un monde meilleur où chacun aurait au moins une chance de pouvoir s'en sortir ....c'est aussi leur cri de colère contre un système corrompu qui est en train de tuer à petits feux tout espoir dans cette jeunesse qui est pourtant l'avenir de l'Algérie.
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                            • #15
                              dhaqdhim illigh?

                              Le rai c'est la musqiue des anciennes générations, les jeunes se reconnaissent plus dans le rap Faut savoir évoluer avec son époque
                              Tu veux dire bellik ana qdim? enfin j'ecoute bien le rai et le rap venant d'Annaba ou de l'Hussein Dey.... Peut-etre est-ce parceque je suis entre deux epoques!
                              Les Mathematiques Sont La Poesie De La Science

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