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Sortie prochaine de deux albums du Rebelle Matoub Lounès

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  • Sortie prochaine de deux albums du Rebelle Matoub Lounès

    Produits par l’editeur Abeille Musique (Paris), les deux CD comprennent vingt-deux chansons enregistrées en live lors du dernier Zénith.

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    Matoub Lounès revient le 1er juin


    Matoub est parti car c’était un albatros qui ne pouvait vivre que libre, libre du pouvoir, des islamistes et des "démocrates". Matoub est parti car il avait son cœur dans sa bouche, comme dirait Jean Jacques Rousseau.

    Les deux albums sortiront le 1er juin 2006. Ils sont produits par Abeille Musique (Paris), l’un des plus grands éditeurs au monde. Les albums contiennent 22 chansons. Ainsi était celui que l’on nommait le Rebelle : brave et généreux, incarnant la dignité et les aspirations à la démocratie du peuple amazigh. Deux albums du Roi de la chanson berbère Lounès Matoub sortiront le 1er juin 2006 aux Editions Abeille Musique de Paris, qui prend en charge les plus grands artistes dans les quatre coins de la planète. L’événement secouera le monde artistique. La région de Kabylie sera celle qui sentira le plus cette réplique du volcan inextinguible qu’est Matoub. A Paris, aussi, où la communauté kabyle est très importante, l’événement culturel majeur de l’année 2006 provoquera un véritable séisme. Les deux CD comprennent vingt-deux chansons enregistrées en live lors du dernier Zénith du chanteur algérien le plus courageux et le plus engagé. Les albums sont symboliquement intitulés l’Adieu. Un adieu qui n’est en réalité qu’un au revoir car Matoub n’a pris que de l’avance vers là où nous partirons tous un jour. Il a pris de l’avance parce qu’il ne voulait pas abdiquer, il ne voulait pas capituler, il ne voulait pas manger de l’argent sale, parce qu’il a choisi Essef imaghvan (le rang des pauvres). Matoub est parti car c’était un albatros qui ne pouvait vivre que libre, libre du pouvoir, des islamistes et des "démocrates". Matoub est parti car il avait son cœur dans sa bouche, comme dirait Jean Jacques Rousseau. Et quand il n’y a pas de ciseaux entre le cœur et la langue, c’est la vérité qui sort. Comme il n’ y a que la vérité qui blesse, Matoub blessait. Il blessait mais il ne trichait pas. Il blessait mais il ne mentait pas. Il blessait mais il ne trahissait pas ses principes. Ainsi, quand il changeait de parti politique, certains pensaient que c’était lui qui se métamorphosait. Le temps a fini par montrer que c’était ces formations politiques qui se transformaient en se détachant de leurs principes. On se demande encore pourquoi c’est spécialement Matoub qui a marqué l’histoire de la Kabylie à ce point. Le fait qu’il ait donné sa vie pour les siens n’est-elle pas une raison suffisante ? Le fait qu’il soit le meilleur chanteur kabyle n’est-ce pas suffisant ? Le fait qu’il en soit le plus grand poète ? Le plus grand militant, pardon, combattant ? Le fait qu’il ait fait face au terrorisme dans les pires moments ? Etc. etc. etc. Dans ces albums, la voix de Lounès sera mêlée à celle de son public. Il y chante :
    CD1
    Assirem, Les montagnes, Ma vie, Abrid ireglen
    Monsieur le Président, La giffle, Kenza, Sslaebitt ay abehri, Tiyri n taggalt, Hymne à Boudiaf et Taelemt n tagrawla
    CD2
    Urifur, Tatut, Zzeyar, Espoir, Allah wakbar, Igirro n ikif, Rrawah rrwah, Iguljen, Tabratt i lehkam, A yahhib-iw, Wid yessefsaden et Ass n lferh
    Sur les CD, un texte résume (même si c’est une mission impossible) le parcours de Lounès Matoub : "De son vivant, Lounès Matoub était déjà l’une des très grandes figures de la chanson kabyle, admiré par des millions de personnes. Né le 24 janvier en Kabylie, il a été assassiné le 25 juin 1998, victime d’un guet-apens et d’un probable complot politique. Avec plus de vingt albums sortis durant ses vingt ans de carrière, Lounès Matoub était une grande voix de la Kabylie, une région de l’Algérie qui a su donner au pays une Chanson comme Oran lui a offert le Raï, deux symboles de la résistance à l’intégrisme et aux jeux pervers de la politique d’Etat. Militant actif du Mouvement culturel berbère et figure de proue du "Printemps berbère" qui enflamma Tizi Ouzou en avril 1980, Lounes Matoub était un défenseur intransigeant de la culture tamazight (berbère). Enlevé en septembre 1994 par les maquisards islamistes, il avait été libéré après avoir dû jurer qu’il ne chanterait plus jamais.
    En janvier, Lounes Matoub, barbe de rebelle, chemise blanche, leur répondait en s’offrant le luxe de deux concerts à guichets fermés au Zénith de Paris devant plus de 7000 personnes venues là comme pour assister à une grande fête de famille ; il repartit 4 mois plus tard chanter en Kabylie. Ainsi était celui que l’on nommait le Rebelle : brave et généreux, incarnant la dignité et les aspirations à la démocratie du peuple amazigh". Le 1er juin sera un jour qui fera exulter certes les millions de fils du Rebelle mais cette exaltation aura aussi son revers car les larmes seront difficiles à retenir. Ces larmes libératrices rappelleront qu’un poète ne peut pas mourir tant qu’il y a des hommes restés fidèles à son idéal et à son combat. Le 1er juin, ad yebbaâzaq!.


    - La depeche de Kabylie

  • #2
    Bonjour Thirga et merci pour l'info... Cet article résume très bien l'être unique qu'était Lounès Matoub, ainsi qu'une partie de son parcours artistique.
    Je serai bien évidemment au rendez-vous pour la sortie de ce double album inédit, en effet entendre Lounès chanter en "live" c'est comme un cadeau posthume de sa part.

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    • #3
      Il n'y a pas de quoi Thamila, c'est un palisir pour moi, un plaisir de parler de lui et un plaisir de partager l'info.

      Merci.

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