le phenomene des riads a fes 2 a 3 riad venues chaque jour, c'est une bonne chose pour Fes qui a besoin de sauver ces merveiux construction qui date de plusieur annes.
__________________________________________________ ________________
Fès gagnée par la fièvre des riads : 2 à 3 maisons vendues chaque jour Leur prix est compris entre 700 000 et 1,5 million de DH
D’après les statistiques officielles, il y a dans le pays 491 établissements classés ou en cours de classement.
Le phénomène des riads et maisons d’hôtes prend de plus en plus d’ampleur. Après avoir mis le feu à Marrakech, le commerce des vieilles demeures marocaines est en train de se propager un peu partout, dans les grandes villes comme dans les petites. Et si, en ce moment, c’est Fès qui emboîte le pas à Marrakech, aucune ville n’est épargnée, que ce soit Essaouira, Meknès, Ouarzazate, Zagora ou Errachidia.
Aujourd’hui, ce sont les demeures de la capitale spirituelle du Royaume, Fès, qui sont dans la ligne de mire des acquéreurs étrangers et nationaux. Selon Driss Faceh, président du CRT (Conseil régional du tourisme) de la ville, la cité compte deux à trois transactions en moyenne par jour. Le phénomène, qui a commencé il y a environ quatre ans, s’est accéléré ces deux dernières années, et les demeures sont cédées, selon lui, entre 700 000 et 1,5 million DH. «C’est bon pour la ville», estime Driss Faceh, car, selon lui, les demeures achetées sont autant de maisons sauvées, la médina de Fès comptant des milliers d’habitations menaçant ruine. Et puis il y a l’emploi, ajoute le président du CRT, qui estime que chaque maison d’hôtes ouverte emploie 15 à 20 personnes. Mieux, conclut-il, ces établissements connaissent un taux de remplissage de loin supérieur à celui de l’hôtellerie classique.
7 456 lits officiellement recensés, répartis en 491 établissements
En dehors des riads servant d’habitation aux particuliers, il existe actuellement au Maroc 491 établissements de ce genre, à usage touristique et classés - ou en cours de classement - en première ou deuxième catégorie, conformément à la loi 61-00, promulguée en 2003, totalisant 3 667 chambres, soit 7 456 lits. Mais cette loi a déjà trouvé ses limites puisque, très vite, elle s’est avérée inadaptée pour affecter un classement à un patrimoine riche et varié. En effet, les commissions en charge de cette mission ont constaté des différences de standing très importantes entre des maisons d’hôtes appartenant à la même catégorie, que ce soit dans la même ville ou entre les villes. A tel point qu’une nouvelle réflexion est aujourd’hui entamée en concertation avec les professionnels pour réviser cette loi et élargir les catégories. Selon de nombreux professionnels, la loi 61-00 a été conçue pour les grandes demeures en partant de Marrakech, mais avec la découverte des merveilles que renferme la médina de Fès, on s’est rendu compte que parfois il n’y avait aucune commune mesure entre les unes et les autres, classées dans la même catégorie.
Mais si tout peut être rectifié au niveau du classement, le plus difficile est de maîtriser ce phénomène sur deux plans : tirer tous ces établissements à but commercial dans la sphère de l’économie formelle et protéger le patrimoine historique.
Le patrimoine architectural encore mal protégé
Cette situation est parfaitement résumée par Abdellatif Aït Ben Abdellah, propriétaire de plusieurs riads, mais qui se définit avant tout comme un défenseur de la médina de Marrakech depuis plus de vingt ans. «Ce phénomène a positivement influencé l’image du tourisme au Maroc, de la même manière qu’il a contribué à améliorer le niveau de vie des Marrakchis, puisque, derrière chaque maison rénovée dans la médina ou même construite dans les alentours de la ville, il y a de l’argent qui est injecté, des artisans qui travaillent et des emplois qui se créent. Mais attention ! Au début il y a tout de même eu des massacres. On a vu des monuments historiques détruits pour laisser place à des piscines et autres jacuzzis au milieu des demeures de la médina».
Selon M. Aït Benabdellah, les erreurs commises à Marrakech, où il n’y a plus aucune maison de style mérinide, ne devraient pas se reproduire à Fès ou ailleurs. Il est vrai que toutes les lois protégeant l’historique datent du Protectorat et, à l’exception des sites classés par l’Unesco patrimoine de l’humanité, à l’instar de la médina de Fès, il n’existe pas de loi pour sauvegarder ce patrimoine.
Serge Meadow, DG de l’agence Riads au Maroc qui gère 250 établissements, dont 150 à Marrakech, estime, lui, que depuis quelques mois, les autorités sont plus vigilantes. Il relève qu’aussi bien à Marrakech qu’à Essaouira, les projets sont de plus en plus contrôlés par les municipalités et l’Agence urbaine qui ne donnent plus d’autorisation pour construire des bâtisses qui ne respectent pas le patrimoine. Par contre, il déplore que la spéculation ait pris son envol, «la bonne spéculation émanant de ceux qui acquièrent une maison pour y passer une retraite paisible comme la mauvaise, celle des promoteurs immobiliers», précise-t-il.
Il dénonce aussi la concurrence déloyale car, dit-il, si Marrakech et ses environs comptent officiellement 417 établissements classés, il y en a au moins 300 qui échappent à tout contrôle. Officiellement, commente Serge Meadow, ce sont des propriétés privées qui reçoivent la famille et les amis, mais «à l’évidence, ces propriétaires ont de grandes familles et beaucoup d’amis», conclut-il avec ironie. Tout ce commerce juteux qui échappe au fisc se fait via internet...
__________________________________________________ ________________
Fès gagnée par la fièvre des riads : 2 à 3 maisons vendues chaque jour Leur prix est compris entre 700 000 et 1,5 million de DH
D’après les statistiques officielles, il y a dans le pays 491 établissements classés ou en cours de classement.
Le phénomène des riads et maisons d’hôtes prend de plus en plus d’ampleur. Après avoir mis le feu à Marrakech, le commerce des vieilles demeures marocaines est en train de se propager un peu partout, dans les grandes villes comme dans les petites. Et si, en ce moment, c’est Fès qui emboîte le pas à Marrakech, aucune ville n’est épargnée, que ce soit Essaouira, Meknès, Ouarzazate, Zagora ou Errachidia.
Aujourd’hui, ce sont les demeures de la capitale spirituelle du Royaume, Fès, qui sont dans la ligne de mire des acquéreurs étrangers et nationaux. Selon Driss Faceh, président du CRT (Conseil régional du tourisme) de la ville, la cité compte deux à trois transactions en moyenne par jour. Le phénomène, qui a commencé il y a environ quatre ans, s’est accéléré ces deux dernières années, et les demeures sont cédées, selon lui, entre 700 000 et 1,5 million DH. «C’est bon pour la ville», estime Driss Faceh, car, selon lui, les demeures achetées sont autant de maisons sauvées, la médina de Fès comptant des milliers d’habitations menaçant ruine. Et puis il y a l’emploi, ajoute le président du CRT, qui estime que chaque maison d’hôtes ouverte emploie 15 à 20 personnes. Mieux, conclut-il, ces établissements connaissent un taux de remplissage de loin supérieur à celui de l’hôtellerie classique.
7 456 lits officiellement recensés, répartis en 491 établissements
En dehors des riads servant d’habitation aux particuliers, il existe actuellement au Maroc 491 établissements de ce genre, à usage touristique et classés - ou en cours de classement - en première ou deuxième catégorie, conformément à la loi 61-00, promulguée en 2003, totalisant 3 667 chambres, soit 7 456 lits. Mais cette loi a déjà trouvé ses limites puisque, très vite, elle s’est avérée inadaptée pour affecter un classement à un patrimoine riche et varié. En effet, les commissions en charge de cette mission ont constaté des différences de standing très importantes entre des maisons d’hôtes appartenant à la même catégorie, que ce soit dans la même ville ou entre les villes. A tel point qu’une nouvelle réflexion est aujourd’hui entamée en concertation avec les professionnels pour réviser cette loi et élargir les catégories. Selon de nombreux professionnels, la loi 61-00 a été conçue pour les grandes demeures en partant de Marrakech, mais avec la découverte des merveilles que renferme la médina de Fès, on s’est rendu compte que parfois il n’y avait aucune commune mesure entre les unes et les autres, classées dans la même catégorie.
Mais si tout peut être rectifié au niveau du classement, le plus difficile est de maîtriser ce phénomène sur deux plans : tirer tous ces établissements à but commercial dans la sphère de l’économie formelle et protéger le patrimoine historique.
Le patrimoine architectural encore mal protégé
Cette situation est parfaitement résumée par Abdellatif Aït Ben Abdellah, propriétaire de plusieurs riads, mais qui se définit avant tout comme un défenseur de la médina de Marrakech depuis plus de vingt ans. «Ce phénomène a positivement influencé l’image du tourisme au Maroc, de la même manière qu’il a contribué à améliorer le niveau de vie des Marrakchis, puisque, derrière chaque maison rénovée dans la médina ou même construite dans les alentours de la ville, il y a de l’argent qui est injecté, des artisans qui travaillent et des emplois qui se créent. Mais attention ! Au début il y a tout de même eu des massacres. On a vu des monuments historiques détruits pour laisser place à des piscines et autres jacuzzis au milieu des demeures de la médina».
Selon M. Aït Benabdellah, les erreurs commises à Marrakech, où il n’y a plus aucune maison de style mérinide, ne devraient pas se reproduire à Fès ou ailleurs. Il est vrai que toutes les lois protégeant l’historique datent du Protectorat et, à l’exception des sites classés par l’Unesco patrimoine de l’humanité, à l’instar de la médina de Fès, il n’existe pas de loi pour sauvegarder ce patrimoine.
Serge Meadow, DG de l’agence Riads au Maroc qui gère 250 établissements, dont 150 à Marrakech, estime, lui, que depuis quelques mois, les autorités sont plus vigilantes. Il relève qu’aussi bien à Marrakech qu’à Essaouira, les projets sont de plus en plus contrôlés par les municipalités et l’Agence urbaine qui ne donnent plus d’autorisation pour construire des bâtisses qui ne respectent pas le patrimoine. Par contre, il déplore que la spéculation ait pris son envol, «la bonne spéculation émanant de ceux qui acquièrent une maison pour y passer une retraite paisible comme la mauvaise, celle des promoteurs immobiliers», précise-t-il.
Il dénonce aussi la concurrence déloyale car, dit-il, si Marrakech et ses environs comptent officiellement 417 établissements classés, il y en a au moins 300 qui échappent à tout contrôle. Officiellement, commente Serge Meadow, ce sont des propriétés privées qui reçoivent la famille et les amis, mais «à l’évidence, ces propriétaires ont de grandes familles et beaucoup d’amis», conclut-il avec ironie. Tout ce commerce juteux qui échappe au fisc se fait via internet...
Commentaire