Karachi : Takieddine mouille Guéant et menace Sarkozy
Ziad Takieddine sait beaucoup de choses, il en dit peu encore mais menace clairement de balancer si les proches de Nicolas Sarkozy persistent à l'enfoncer. Dans un entretien donné à Liberation, il vise surtout Claude Guéant :
« J'exige des excuses de Claude Guéant »
Takieddine répond donc par le même canal médiatique. A Guéant qui affirme ne l'avoir jamais mandaté :
Ziad Takieddine sait beaucoup de choses, il en dit peu encore mais menace clairement de balancer si les proches de Nicolas Sarkozy persistent à l'enfoncer. Dans un entretien donné à Liberation, il vise surtout Claude Guéant :
« J'ai envie de lui dire : “Monsieur Guéant, vous me connaissez plus que d'autres.” »
Soupçonné d'avoir financé la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, Ziad Takieddine se retrouve au cœur de trois scandales se rapprochant jour après jour du Président, et qui seraient liés à l'attentat de Karachi.- Sawari 2 : contrat avec l'Arabie Saoudite pour la vente de trois frégates militaires, en 1993 (montant total : 28 milliards de francs). La justice soupçonne Takieddine d'avoir touché des commissions sur ce contrat et d'en avoir reversé à Balladur, via Nicolas Bazire, son directeur de campagne.
- Agosta : vente de trois sous-marins par la France au Pakistan, en 1994 (montant total : 825 millions d'euros). Ce dossier touche aussi François Léotard, alors ministre de la Défense, qui aurait imposé Takkieddine dans ces négociations pour permettre, là encore, le reversement de commissions à Balladur.
- Miska : contrat de sécurisation des frontières de l'Arabie saoudite, signé en 1994, qui selon Libération, a donné lieu à une lutte sans merci entre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et le président Jacques Chirac. Là aussi, il s'agissait de récupérer des commissions pour la campagne présidentielle qui s'annonçait.
« J'exige des excuses de Claude Guéant »
Takieddine répond donc par le même canal médiatique. A Guéant qui affirme ne l'avoir jamais mandaté :
« Quand je parle des relations avec l'Arabie saoudite, si je n'avais pas eu l'accord de monsieur Guéant d'intervenir sur le contrat Miska, je n'aurais rien fait.
Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle. Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande expresse de la part du président de la République, relayée par Claude Guéant.
J'exige des excuses ».
A la question « avez-vous rencontré Sarkozy ? », il se souvient de deux rencontres, et ajoute : Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle. Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande expresse de la part du président de la République, relayée par Claude Guéant.
J'exige des excuses ».
« Le fait d'être en relation avec Claude Guéant suffisait. »
Rue89.
Rue89.
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