Le voilà lancé, ce fameux TGV, ce Train à Grande Vitesse que ses détracteurs ont rebaptisé «Trop Gourmand Vraiment» en raison de ces 20 milliards de DH qu’il faut investir. Au moins la moitié viendra de France. Il n’est pas certain qu’elle y retourne… Mais c’est une autre histoire.
Vingt milliards c’est beaucoup par rapport aux besoins de la santé, de l’éducation ou des autres infrastructures. Et c’est très peu par rapport au 45 à 48 milliards de DH brûlés chaque année dans la compensation des hydrocarbures importés.
L’opportunité du «Très Gourmand Vraiment» doit donc être analysée en relation avec les autres échelles financières du Royaume. Toutes les autres, pas une seule. Ce débat a lieu et c’est bien.
Néanmoins, ce débat-là ne contient qu’un seul des aspects de la question, celui qui n’intègre que l’existant, que le Maroc tel qu’il est aujourd’hui.
Reste les autres volets. En premier, la création de ruptures avec le passé, comme pour le tourisme par exemple. Pour cette analyse-là, nous ne sommes pas aussi désarmés qu’on le croit. Les précédents existent, entre autres, à une tirée d’aile du Maroc, dans la vallée du Rhône en France. Une vallée autrefois spécialisée dans la confection et dans les primeurs. Quand l’Espagne devint européenne, et que le travail du cuir et du textile partît vers le Maghreb ou l’Asie, cette zone s’enfonça dans le chômage… jusqu’à l’arrivée du TGV. Aujourd’hui, bureaux de style, usines, centres commerciaux et logistiques se touchent tous sur 40 km de long.
Et puis il y a plus délicat et pourtant si important: le boum économique du Nord lui donnera tôt ou tard des idées d’indépendance, s’il n’est pas organiquement impliqué avec le reste du pays. Les gènes pré-existent.
Reste à choisir : la crise politique majeure, voire des affrontements violents dans une vingtaine d’années, ou le TGV tout de suite.
Le «Trop Gourmand Vraiment» sera alors le «Très Gagnant Vraiment».
(L'économiste)
Vingt milliards c’est beaucoup par rapport aux besoins de la santé, de l’éducation ou des autres infrastructures. Et c’est très peu par rapport au 45 à 48 milliards de DH brûlés chaque année dans la compensation des hydrocarbures importés.
L’opportunité du «Très Gourmand Vraiment» doit donc être analysée en relation avec les autres échelles financières du Royaume. Toutes les autres, pas une seule. Ce débat a lieu et c’est bien.
Néanmoins, ce débat-là ne contient qu’un seul des aspects de la question, celui qui n’intègre que l’existant, que le Maroc tel qu’il est aujourd’hui.
Reste les autres volets. En premier, la création de ruptures avec le passé, comme pour le tourisme par exemple. Pour cette analyse-là, nous ne sommes pas aussi désarmés qu’on le croit. Les précédents existent, entre autres, à une tirée d’aile du Maroc, dans la vallée du Rhône en France. Une vallée autrefois spécialisée dans la confection et dans les primeurs. Quand l’Espagne devint européenne, et que le travail du cuir et du textile partît vers le Maghreb ou l’Asie, cette zone s’enfonça dans le chômage… jusqu’à l’arrivée du TGV. Aujourd’hui, bureaux de style, usines, centres commerciaux et logistiques se touchent tous sur 40 km de long.
Et puis il y a plus délicat et pourtant si important: le boum économique du Nord lui donnera tôt ou tard des idées d’indépendance, s’il n’est pas organiquement impliqué avec le reste du pays. Les gènes pré-existent.
Reste à choisir : la crise politique majeure, voire des affrontements violents dans une vingtaine d’années, ou le TGV tout de suite.
Le «Trop Gourmand Vraiment» sera alors le «Très Gagnant Vraiment».
(L'économiste)
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