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A la poursuite d'Octobre rouge

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  • A la poursuite d'Octobre rouge

    Un début de trimestre en fanfare, la Grèce toujours la Grèce et encore la Grèce, vivement les vacances en Grèce. Je pense sérieusement à ranger le « Morningbull » dans une armoire pendant le reste de l'année. Il faut reconnaître que ça devient lassant d'écrire encore et encore les mêmes histoires et de justifier les mêmes mouvements baissiers pour les mêmes raisons encore et encore.

    Hier matin les marchés baissaient parce que la Grèce n'atteindrait pas le déficit fixé par les autorités européennes, laissant supposer que le versement de la 219 ème tranche de 10 milliards prévue ces jours pourrait être suspendue, ce qui laisserait automatiquement la Grèce sans un kopeck sur son compte courant, ce qui fait qu'elle serait incapable de payer quoi que ce soit, ce qui fait qu'elle serait donc officiellement en défaut de paiement, donc les banques qui lui ont prêté de l'argent sera dans une panade hors du commun (déjà que c'est pas top), donc il fallait tout vendre parce que la fin du monde était proche et que cette fois, c'est sûr, tout était foutu...

    Les marchés européens commençaient donc la journée dans le rouge foncé, la dépression nous guettait sur l'ensemble des marchés européens, les vendeurs étaient à nouveau à la fête et les rumeurs comme quoi les chiffres économiques attendus à New York en début d'après-midi n'étaient pas bons commençaient à circuler dans les salles de trading parisiennes, parce que c'est bien connu, là bas, ils savent toujours mieux qu'ailleurs. La matinée était donc pourrie de chez pourrie et l'on se retrouvait dans le même type de séance que l'on a vécu un jour sur deux depuis que S&P a baissé le rating de la dette US et que la Grèce s'enfonce dans la contestation sociale et le surendettement.

    Rien de bien nouveau donc. Et puis en début d'après-midi et en début de séance américaine, les chiffres qui étaient supposés être nettement à côté des attentes sont sortis. En dessus des attentes. Eh oui, c'est comme ça. Quand on est SÛR de tenir la bonne rumeur, c'est là qu'elle nous pète à la figure. Les chiffres de l'ISM étaient nettement meilleurs que prévus et c'était une assez bonne nouvelle pour être signalé. Les économistes commencent à se dire qu'il y a peut-être un truc qui est en train de se passer au niveau de l'économie US, mais ils demandent encore plus de preuves avant de venir danser tout nus sur la table... Dans le sillage de ces bons chiffres, le S&P et les autres indices sont remontés comme des bouchons de liège, à ce moment même on se disait que l'on résistait plutôt bien et le support des 1120 semblait faire son office et faisait office de digue anti-débordement pour contenir les vendeurs...

    Puis les Européens sont rentrés à la maison, laissant les ministres des finances discuter le destin de la Grèce, pensant bêtement que la journée était finie. C'était sans compter la brève déclaration de l'autre Jean-Claude, Juncker cette fois, le Premier Ministre du Luxembourg annonçait que les ministres des finances ne prendraient pas de décision ce lundi sur le sort de la Grèce, il n'a pas vraiment décidé de date, mais il semblerait que l'Europe préfère attendre le rapport d'audit qui a été commandé sur la Grèce. Le dit rapport ne viendrait pas avant le 13 octobre, ce qui, en années boursières représente une bonne dizaine d'années, donc, trop long... trop loin et surtout trop de doutes à digérer encore....

    Même si dans le reste de son discours il a tout de même donné deux ou trois arguments qui peuvent être considérés comme « positifs », comme les discussion sur la re-capitalisation des banques en difficultés qui se passent « bien » (clin d'oeil amical aux banques françaises), le fait que l'Europe « fera TOUT pour sauver la Grèce », tout ce que les intervenants ont entendu, c'est les mots « pas aujourd'hui »... Dès lors, on aurait pu annoncer la découverte d'une mine de platine sous le parlement Grec, la messe était dite et l'opération « sell-off » du 3 octobre était lancée aux USA. Le support des 1120 sur le S&P500 qui semblait vouloir être un roc a cédé comme la capsule d'une Budweiser et le marché s'est enfoncé dans une belle couleur rouge écarlate. À la fin de la journée l'addition était salée et les indices américains affichaient un nouveau plus bas pour l'année, nous sommes même au plus bas depuis le mois de septembre 2011. Tout va donc très bien, les marchés actions sont chavirés de bonheur....

    Il est vrai que l'attente interminable d'une décision politique est très dure à vivre pour les nerfs des intervenants et si l'effet domino de la baisse s'accélère encore, ce qui est fort possible au vu de la situation technique du S&P500 hier soir et celle des indices européens qui ne manqueront pas de faire de même dans la matinée, tout cela ressemble fortement à la seconde jambe de la correction baissière... Il faut donc s'attendre à pire encore surtout si les autorités décident qu'il est urgent d'attendre jusqu'à la mi-octobre pour annoncer quelque chose, voir plus loin... Les investisseurs sont clairement fatigués d'attendre une hypothétique bonne nouvelle en provenance de la classe politique qui semble plus préoccupée par ses propres réélections qu'autre chose et si la classe politique ne veut pas entendre qu'elle doit se bouger le cul un peu plus sérieusement et rapidement, je crains que le marché lui fasse comprendre avec des actes...

    Donc je ne vais pas vous faire une théorie fondamentale sur ce qui s'est passé hier soir, il y avait du bon au niveau des chiffres économiques, mais il est peut-être encore un peu tôt pour en parler, pour le reste, c'est de la politique. On va appeler ça un sell-off politique. A noter tout de même que les banques américaines se sont faites littéralement défoncer, Morgan Stanley se prendre encore 8% dans la tronche à cause de l'exposition des banques européennes à la Grèce, indirectement elle est également exposée, Bank of America plonge encore de 10% pour aller chercher les 5.53$, c'est l'Apocalypse pour BofA qui n'a même pas prêté de pognon aux grecs, seulement racheté Countrywide et ce jour là, ils seraient allé à la pêche à la place, susse été bien mieux... Et Goldman Sachs s'est vu downgradé par la concurrence, crise de lèse majesté, mais excuse pour les vendeurs. L'ambiance est aussi bonne sur les banques américaines qu'en Europe... Bank of America est au plus bas depuis le rebond de février 2009, que de chemin parcouru.

    En revanche, j'ai une simple question à deux-francs-cinquante ; quand j'écoute les gens à gauche et à droite, plus personne n'a d'actions dans ses portefeuilles, ou presque. La question reste de savoir QUI est-ce qui vend tout et n'importe quoi ??? Probablement les machines qui font de l'arbitrage et les Hedge Funds qui peuvent se mettre short sur les financières parce qu'ils sont plus égaux que les autres. Je m'interroge et je me demande si dans cet environnement hyper-politique où la rationalité et la logique à totalement disparu, il ne serait pas temps de revenir au bases et d'autoriser la vente de ce que vous avez déjà acheter et d'interdire la vente de ce que vous pourriez éventuellement acheter un jour... Peut-être que ça ne sauverait pas, ni ne résoudrait pas le cas de la Grèce, mais au moins la volatilité des marchés redeviendrait un peu plus logique et l'on aurait certainement moins de migraines. Enfin, moi je dis ça comme ça, mais à force de laisser le pouvoir aux machines, en général a fini TOUJOURS dans le mur... sans exception aucune... Demandez à John Connor.

    FINALEMENT il y a quand même des gens qui se jettent sur le SAFE HAVEN, l'or remonte. On se sent à nouveau réconforté quand on peut utiliser un lingot comme oreiller. Avec la journée d'hier on s'est quand même dit que ça ne pouvait pas faire de mal d'avoir un peu de métal jaune sous la main surtout que ça à l'air d'être le seul qui tient ses supports, pour le moment. Ce matin l'or est à 1664$, les 2'000$ se rapprochent à grands pas.

    Pour ce qui est du pétrole, la bonne nouvelle c'est qu'il ne cesse de se casser la gueule et que d'ici l'été prochain, quand les stations services auront épuisé le carburant qu'elles ont acheté très cher, on devrait avoir une baisse de prix à la pompe. Notez à ce rythme-là, ça va bientôt coûter plus cher de rouler avec une Prius qu'avec une Dodge Challenger avec un moteur de 6,1 litre SRT8. Rien qu'à l'achat... Ce matin le WTI est à peu près aussi en forme que le S&P500, il s'échange à 76.80$, le baril. Je tiens à saluer ceux qui avaient prévu le baril à 130$ d'ici la fin de l'année, ils ont été parfaitement correct, ils ont juste oublié de mentionné que c'était 130 DIVISE par 2. Mais ce n'est probablement qu'une faute de frappe. En ce qui concerne le Brent, il s'accroche.. nous sommes toujours au dessus des 100$. A 100.75$ pour être précis, mais ça sent le pâté...

    En ce qui concerne les indices, nous sommes de retour en 2010, ou comment rajeunir de 12 mois en quelques jours.

    Dow Jones 10655 -2.36%
    S&P500 1099 -2.85%
    Nasdaq 2336 -3.29%
    Londres 5076 -1.03%
    Paris 2927 -1.85%
    Francfort 5377 -2.28%
    Milan 14643 -1.31%
    Madrid 8354 -2.26%
    SMI 5495 -0.65%

    Ce matin, l'Asie se contente de faire comme les USA ; vendre. Mais c'est la Corée qui remporte la médaille aujourd'hui, l'indice Kospi est en baisse de 5%. Rien que ça. Et, alors que les économistes américains sont en train de se battre à coup de publications économiques pour savoir si la Chine va vivre un « hard landing » ou un « soft landing », les chinois s'en fichent, ils sont en vacances. Le ministre des finances japonais, Jun Azumi a demandé à l'Europe d'être transparents et de communiquer clairement au sujet du bailout de la Grèce, afin de stopper la faiblesse des marchés. Le problème, c'est qu'en Europe, ils semblent ne même pas savoir qui dirige et qui a le pouvoir de prendre des décisions. Avez-vous remarqué que c'est chaque fois une personne différente qui cause et que l'on ne connait même pas son rôle dans la chaîne de décision européenne ? Quand bien même des fois on ne sait même pas qui c'est... sans aller sur le net...

    Tokyo 8406 -1.63%
    Hong Kong 16670 -0.90%
    Sydney 3939 -0.55%

    Pour fêter les dix ans du « grounding » de Swiss et les dix ans de vacances de Philippe Brugisser, qui va très bien et qui vous salue, de l'autre côté de l'Atlantique c'est American Airlines qui est au bord de la faillite. Le titre a perdu 33% durant la séance et a rebondit de 10% après la séance et le communiqué de presse qui disait que le « chapter 11 » n'était pas leur objectif ni leur désir, pourtant il semble qu'un sacré paquet de pilotes de ligne sont partis à la retraite et vont aller faire de l'épandage sur les champs de pommes de terre de l'Idaho en attendant de voir la couleur de leur 401K.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Après Oracle, c'est IBM qui déclare vouloir faire des acquisitions de moyenne taille pour créer de la croissance. Comme après les déclarations d'Oracle, c'est encore Temenos qui va faire partie des titres que l'on va « chasser » en Europe, comme si IBM allait faire une annonce ce soir.

    Les CDS de Morgan Stanley et de Goldman Sachs sont au même niveau que dans les semaines qui ont suivi la faillite de Lehman Brothers. Le marché est en position de « brace » et l'on se prépare à un atterrissage qui pourrait laisser des traces dans les portefeuilles visiblement.

    Sprint a annoncé son « commitment » pour acheter 30.5 millions d'iPhone sur les 4 prochaines années, ce qui représente tout de même 20 milliards au prix actuel. Il va falloir en vendre des abonnements pour rentabiliser la chose. A ce propos, ce soir dès 19h, Apple va présenter le nouvel iPhone 5, des personnes proches du dossier annoncent déjà que le nouvel appareil va faire « entrer l'intelligence artificielle » dans la vie de tous les jours. On se réjouit de voir ce que ça veut dire.. Peut-être que le nouvel iPhone 5 vous donne des tuyaux pour investir en bourse, vous interdit de téléphoner et d'envoyer des SMS en voiture, vous rappelle que c'est l'anniversaire de votre chef aujourd'hui et qu'il serait de bon ton de l'ignorer superbement, ou bien est-ce qu'il vous trouve des excuses pour rester au lit le matin ??? On ne sait pas encore, mais le suspens est insoutenable. En tous les cas, moi je prend mon sac de couchage et je vais m'installer devant chez Swisscom pour attendre.

    Les titres du S&P500 sont extrêmement bas en terme de valorisation. Si l'on en croit l'histoire, à ces niveaux-là nous somme plus bas que durant les récessions. Alors c'est vrai, c'est pas cher, mais pendant les récession, on ne risquait pas de voir la moitié de l'Europe s'effondrer. Toujours est-il que si par le pur de hasards, les politiciens parvenaient à accorder leurs violons, ce qui semble tout de même peu probable, le potentiel de rebond semble réel. Mais ce n'est pas pour ce matin, puisque l'on commence à lire des articles qui parlent du fait que la prochaine tranche de bailout pour la Grèce serait versée en novembre, mais qu'il n'y pas de risque de défaut entre deux.. bien sûr.

    Dans les bonnes nouvelles pour le secteur bancaire, Dexia veut créer une « bad bank » pour y planquer ses assets toxiques, c'est déjà bien qu'elle ne crée pas des produits structurés avec pour les refourguer aux clients, j'en connais qui ne se seraient pas gênés. Ce matin la Tribune.fr publie un article qui explique les rôles et qui nomme les acteurs principaux de la crise grecque, c'est bien foutu et c'est drôle, on y apprend qu'Angela Merkel est « la maîtresse du jeu », que Sarko c'est le « junior partner », il va aimer. Trichet est « l'homme d'action », Papandreou « le condamné », Juncker « le fantôme », Barroso « le marginalisé », Van Rompuy « le stabilisateur » et Lagarde « l'indispensable trublion »... On y voit plus clair :

    http://www.latribune.fr/diaporamas/a...e-grecque.html

    Encore une fois, la journée risque d'être intéressante, intéressante dans le genre déprimante et pathétique. Les futures américains sont en hausse de 0.28%, pour ce que ça veut bien vouloir dire, surtout que dès les premiers traders européens arrivés au bureau, ils vont commencer à manipuler les futures en question et après ce n'est que grand-huit et carrousel jusqu'à l'ouverture de New York. Mais que tout le monde se rassure, ça reste un vrai marché de professionnels.

    Côté chiffres économiques nous aurons le Redbook, les ventes des grand-magasins et le factory orders. Mais surtout il y aura Ben Bernanke qui parlera devant le Congrès à propos des perspectives économiques et des récentes mesures prisent par la FED, ça promet des jolies phrases qu'il va falloir décoder et interpréter durant les semaines à venir.

    Voilà, les supports américains sont donc enfoncés une fois pour toute, l'analyse technique voudrait que l'on aille bien plus bas, en tous les cas la porte est ouverte et si l'on tient à ces niveaux-là, je vais presque commencer à croire en ..... euh non, faut pas pousser... Si ça tient, je croirais au BULL MARKET, mais pour l'instant c'est pas beau et la porte semble ouverte à toutes les fenêtres...

    C'est donc tout pour aujourd'hui. En ce qui me concerne je m'en vais vous souhaiter une bonne journée et peut-être à demain, il n'y a rien de moins sûr tant j'ai le sentiment de me répéter... En tous les cas, à bientôt. Dans l'intervalle, excellent café et profitez bien des derniers rayons de soleil de l'été indien, il semblerait que ce week-end on part à la neige...

    Morningbull
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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