Journal Challenges le 24.05.2006 à12:30
Les représentants de la moitié de la population du monde ont apposé leurs paraphes au bas de l'accord qui permettra de construire le réacteur de fusion nucléaire Iter à Cadarache, dans le sud de la France.
L'Union européenne, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les États-Unis, qui entendent achever les formalités juridiques avant la fin de l'année, ont célébré l'événement en grande pompe lors d'une cérémonie à Bruxelles, mercredi 24 mai.
"Nous faisons doublement l'histoire aujourd'hui", a déclaré Janez Potocnik, commissaire chargé de la Science et de la Recherche, en soulignant qu'il ne s'agissait pas seulement de l'énergie du futur, mais aussi de coopération internationale.
"Nous espérons que ce sera le modèle de la coopération dans l'avenir", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L'accord concerne la construction d'un réacteur de recherche Iter capable de reproduire la réaction physique - la fusion - que produisent le soleil et les étoiles, une énergie sans fin.
Les expériences ont déjà montré qu'il était possible de reproduire ce processus sur la terre mais Iter devra faire la preuve qu'il est possible de réussir cet exploit à une échelle et dans les conditions qui démontreront la faisabilité scientifique et technologique de la fusion.
Coût du projet : 10 milliards
Critiquée par les associations écologistes, qui dénoncent le coût du projet, il est en revanche présenté comme une révolution par ses partisans: la fusion utilise des combustibles de base abondants et disponibles partout, ne dégage aucune émission de gaz à effet de serre et ne génère pas de déchet radioactif.
L'implantation du site a suscité une longue bataille entre Cadarache et son concurrent japonais, retardant le projet.
Mais le site français a fini par l'emporter moyennant des compensations importantes accordées au Japon.
Le directeur général d'Iter, le Japonais Ikeda Kaname, a inauguré le 15 décembre les locaux où travaillera l'équipe internationale du projet, sur le site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) existant à Cadarache.
Le projet, d'un coût d'environ 10 milliards d'euros, dont 4,7 milliards pour la construction du réacteur entre 2005 et 2015, créera 500 emplois directs et 3.000 emplois indirects, dont 1.400 en Provence, pendant la phase de construction.
Durant la phase d'exploitation, un millier de personnes seront directement employées par Iter, dont 400 scientifiques, étrangers pour les deux tiers.
En France, on estime à 3.250 les emplois indirects créés, dont 2.400 en Provence. (Reuters)
Les représentants de la moitié de la population du monde ont apposé leurs paraphes au bas de l'accord qui permettra de construire le réacteur de fusion nucléaire Iter à Cadarache, dans le sud de la France.
L'Union européenne, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les États-Unis, qui entendent achever les formalités juridiques avant la fin de l'année, ont célébré l'événement en grande pompe lors d'une cérémonie à Bruxelles, mercredi 24 mai.
"Nous faisons doublement l'histoire aujourd'hui", a déclaré Janez Potocnik, commissaire chargé de la Science et de la Recherche, en soulignant qu'il ne s'agissait pas seulement de l'énergie du futur, mais aussi de coopération internationale.
"Nous espérons que ce sera le modèle de la coopération dans l'avenir", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L'accord concerne la construction d'un réacteur de recherche Iter capable de reproduire la réaction physique - la fusion - que produisent le soleil et les étoiles, une énergie sans fin.
Les expériences ont déjà montré qu'il était possible de reproduire ce processus sur la terre mais Iter devra faire la preuve qu'il est possible de réussir cet exploit à une échelle et dans les conditions qui démontreront la faisabilité scientifique et technologique de la fusion.
Coût du projet : 10 milliards
Critiquée par les associations écologistes, qui dénoncent le coût du projet, il est en revanche présenté comme une révolution par ses partisans: la fusion utilise des combustibles de base abondants et disponibles partout, ne dégage aucune émission de gaz à effet de serre et ne génère pas de déchet radioactif.
L'implantation du site a suscité une longue bataille entre Cadarache et son concurrent japonais, retardant le projet.
Mais le site français a fini par l'emporter moyennant des compensations importantes accordées au Japon.
Le directeur général d'Iter, le Japonais Ikeda Kaname, a inauguré le 15 décembre les locaux où travaillera l'équipe internationale du projet, sur le site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) existant à Cadarache.
Le projet, d'un coût d'environ 10 milliards d'euros, dont 4,7 milliards pour la construction du réacteur entre 2005 et 2015, créera 500 emplois directs et 3.000 emplois indirects, dont 1.400 en Provence, pendant la phase de construction.
Durant la phase d'exploitation, un millier de personnes seront directement employées par Iter, dont 400 scientifiques, étrangers pour les deux tiers.
En France, on estime à 3.250 les emplois indirects créés, dont 2.400 en Provence. (Reuters)
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