Après avoir pris Renault, le Maroc s’empare de Desertec
D’Algérie victime de l'indécision de ses gouvernants
Après avoir réussi à attirer Renault dans l’industrie automobile, le Maroc s’empare de Desertec et prend de l’avance sur l’Algérie dans les énergies renouvelables. La première centrale solaire pilote de Desertec sera en effet implantée au Maroc. La construction commencera dès 2012 pour un investissement de 800 millions de dollars. L’annonce a été faite, mercredi 5 octobre, par le PDG de Desertec Industrial Initiative (DII), Paul Van Son. L’Algérie voit ainsi lui filer entre les doigts un projet gigantesque destiné à alimenter l’Europe en électricité produite grâce à des centrales solaires implantées dans les pays du sud de la Méditerranée.
L’Algérie paie ainsi son indécision et son manque d’ambition dans ce domaine. Pourtant, l’Algérie était bien placée pour décrocher la construction de la première centrale solaire de ce projet sur son territoire. Le groupe privé Cevital, partie prenante de Desertec, a affiché à plusieurs reprises son ambition d’investir dans le solaire. Dans les prochaines années, l’Algérie risque de payer très cher ce retard sur le Maroc. Sa position de principal fournisseur d’énergie de l’Europe est sérieusement menacée d’autant que la fin des d’énergies fossiles, comme le pétrole et le gaz, est proche.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc devance l’Algérie dans la course aux investissements étrangers structurants. Il y a quelques années, le royaume de Mohamed VI avait réussi à convaincre Renault d’implanter une usine de fabrication de Logan à Tanger pour un investissement d’un milliard d’euros. Depuis, le gouvernement algérien court pour convaincre le constructeur français d’investir dans une petite usine en Algérie. Sans succès. Les discussions avec Renault s’éternisent. Et le projet risque de ne jamais voir le jour.
En octobre dernier, une importante délégation du groupe allemand Volkswagen a présenté à Alger le projet d’implantation d’une usine de fabrication de voitures. Une année après, le projet n’a connu aucune avancée. Entre‑temps, les Marocains tentent de s’en emparer. Leur ministre du Commerce est allé en Allemagne pour y rencontrer les responsables du numéro un européen de l’automobile. Les Marocains prennent des initiatives et se montrent à chaque fois plus entreprenants que les Algériens. « On dirait que les Marocains corrompent nos responsables pour qu'ils les laissent prendre des projets aussi importants », ironise un patron algérien, dérouté par la politique du gouvernement en matière d’investissements.
Les succès du royaume de Mohamed VI ne s’arrêtent pas à l’automobile et aux énergies renouvelables. Dans l’agriculture et l’industrie, le Maroc a pris beaucoup d’avance sur l’Algérie. Dans les infrastructures de base, le Maroc vient de lancer avec succès la construction d’une ligne de TGV (trains à grande vitesse) pendant que les investissements algériens dans les chemins de fer peinent à voir le jour. Les Algériens continuent de voyager dans des trains vétustes et dangereux alors que des sommes colossales ont été dégagées pour moderniser le réseau ferroviaire.
TSA
D’Algérie victime de l'indécision de ses gouvernants
Après avoir réussi à attirer Renault dans l’industrie automobile, le Maroc s’empare de Desertec et prend de l’avance sur l’Algérie dans les énergies renouvelables. La première centrale solaire pilote de Desertec sera en effet implantée au Maroc. La construction commencera dès 2012 pour un investissement de 800 millions de dollars. L’annonce a été faite, mercredi 5 octobre, par le PDG de Desertec Industrial Initiative (DII), Paul Van Son. L’Algérie voit ainsi lui filer entre les doigts un projet gigantesque destiné à alimenter l’Europe en électricité produite grâce à des centrales solaires implantées dans les pays du sud de la Méditerranée.
L’Algérie paie ainsi son indécision et son manque d’ambition dans ce domaine. Pourtant, l’Algérie était bien placée pour décrocher la construction de la première centrale solaire de ce projet sur son territoire. Le groupe privé Cevital, partie prenante de Desertec, a affiché à plusieurs reprises son ambition d’investir dans le solaire. Dans les prochaines années, l’Algérie risque de payer très cher ce retard sur le Maroc. Sa position de principal fournisseur d’énergie de l’Europe est sérieusement menacée d’autant que la fin des d’énergies fossiles, comme le pétrole et le gaz, est proche.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc devance l’Algérie dans la course aux investissements étrangers structurants. Il y a quelques années, le royaume de Mohamed VI avait réussi à convaincre Renault d’implanter une usine de fabrication de Logan à Tanger pour un investissement d’un milliard d’euros. Depuis, le gouvernement algérien court pour convaincre le constructeur français d’investir dans une petite usine en Algérie. Sans succès. Les discussions avec Renault s’éternisent. Et le projet risque de ne jamais voir le jour.
En octobre dernier, une importante délégation du groupe allemand Volkswagen a présenté à Alger le projet d’implantation d’une usine de fabrication de voitures. Une année après, le projet n’a connu aucune avancée. Entre‑temps, les Marocains tentent de s’en emparer. Leur ministre du Commerce est allé en Allemagne pour y rencontrer les responsables du numéro un européen de l’automobile. Les Marocains prennent des initiatives et se montrent à chaque fois plus entreprenants que les Algériens. « On dirait que les Marocains corrompent nos responsables pour qu'ils les laissent prendre des projets aussi importants », ironise un patron algérien, dérouté par la politique du gouvernement en matière d’investissements.
Les succès du royaume de Mohamed VI ne s’arrêtent pas à l’automobile et aux énergies renouvelables. Dans l’agriculture et l’industrie, le Maroc a pris beaucoup d’avance sur l’Algérie. Dans les infrastructures de base, le Maroc vient de lancer avec succès la construction d’une ligne de TGV (trains à grande vitesse) pendant que les investissements algériens dans les chemins de fer peinent à voir le jour. Les Algériens continuent de voyager dans des trains vétustes et dangereux alors que des sommes colossales ont été dégagées pour moderniser le réseau ferroviaire.
TSA
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