APRÈS TOTAL, ConocoPhillips. La semaine dernière, les deux «majors» ont été choisies coup sur coup par Riyad pour construire chacune une raffinerie d'une capacité de 400 000 barils par jour. Pour un montant global de 12 milliards de dollars. Un joli coup qui répond à la volonté de l'Arabie saoudite d'accroître significativement ses capacités de raffinage : sur les cinq prochaines années, Aramco, la compagnie nationale, prévoit avec ses partenaires d'investir 50 milliards de dollars dans ce secteur.
La question cruciale demeure : quand le premier producteur mondial va-t-il faire appel aux compagnies étrangères pour exploiter ses propres gisements ? Pour le moment, on ne voit guère d'ouverture. Ce n'était pas le cas voici quelques années, quand de grands groupes ont décidé de fusionner pour disposer de la taille critique exigée par des projets d'envergure dans le golfe Persique. Mais Riyad a décidé de garder toute la mainmise sur son sol. Elle y est encouragée par l'inflation du prix du baril : l'Arabie saoudite a les moyens de recourir en propre à des technologies d'extraction coûteuses.
12,5 millions de barils par jour en 2009
Pour autant, peut-elle tenir en solo ses formidables objectifs de production ? Riyad table sur une production de brut de 12,5 millions de barils par jour en 2009, contre 9,5 actuellement. Pour cela, le pays, dont les réserves prouvées atteignent quelque 270 milliards de barils (un quart du total mondial), va devoir accélérer la cadence. Les dirigeants saoudiens continueront cependant de mener une politique prudente car ils n'ont pas oublié le temps où leurs capacités de production étaient excédentaires et donc très coûteuses, via des infrastructures lourdes à entretenir.
Par le Figaro
La question cruciale demeure : quand le premier producteur mondial va-t-il faire appel aux compagnies étrangères pour exploiter ses propres gisements ? Pour le moment, on ne voit guère d'ouverture. Ce n'était pas le cas voici quelques années, quand de grands groupes ont décidé de fusionner pour disposer de la taille critique exigée par des projets d'envergure dans le golfe Persique. Mais Riyad a décidé de garder toute la mainmise sur son sol. Elle y est encouragée par l'inflation du prix du baril : l'Arabie saoudite a les moyens de recourir en propre à des technologies d'extraction coûteuses.
12,5 millions de barils par jour en 2009
Pour autant, peut-elle tenir en solo ses formidables objectifs de production ? Riyad table sur une production de brut de 12,5 millions de barils par jour en 2009, contre 9,5 actuellement. Pour cela, le pays, dont les réserves prouvées atteignent quelque 270 milliards de barils (un quart du total mondial), va devoir accélérer la cadence. Les dirigeants saoudiens continueront cependant de mener une politique prudente car ils n'ont pas oublié le temps où leurs capacités de production étaient excédentaires et donc très coûteuses, via des infrastructures lourdes à entretenir.
Par le Figaro
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