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IRAN: Le réseau local qui va tuer le web

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  • IRAN: Le réseau local qui va tuer le web

    A l'approche des élections parlementaires qui auront lieu en mars, l'Iran renforce sa cyberpolice et accélère la mise en place d'un Internet local, non relié au réseau mondial. L'objectif est de museler la population et d'empêcher les cyberattaques extérieures

    A l'approche des élections de mars, l'Iran verrouille le web. Au menu : règles draconiennes pour les cybercafés et préparatifs de lancement d'un Internet national. Selon des informations parues dans la presse locale, le ministère iranien de l'Information et des Technologies de communication mène actuellement des tests sur un réseau couvrant tout le pays. A terme, l'Internet iranien viendrait se substituer aux services assurés par la Toile.

    Cette semaine, la police a imposé des règles plus strictes aux cybercafés. Leurs propriétaires ont un délai de deux semaines pour mettre en place des contrôles d'identité de leurs clients avant de les laisser accéder aux services. "'Les cybercafés doivent noter les nom, prénom, nom du père, numéro national d'identification, code postal et numéro de téléphone de chaque client', affirme un communiqué de la police iranienne", selon le site d'informations Tabnak.

    "En outre, ces établissements sont censés relever d'autres informations sur le client, comme la date et la durée d'utilisation d'Internet, l'adresse IP [du poste informatique] et les adresses des sites web visités", poursuit Tabnak. "Ils devront conserver ces données pendant au moins six mois." Ces dernières semaines, les internautes se sont plaints d'un important ralentissement des connexions, aux dires du journal réformiste Roozegar, récemment reparu après plusieurs mois de fermeture. D'après Roozegar, ce serait la conséquence des tests sur l'Internet national.

    "A en croire certains responsables du secteur des communications", commente Roozegar, "les tentatives de lancement d'un réseau national sont à l'origine de perturbations sur Internet et des ralentissements constatés ces dernières semaines". Cependant, certains sites gouvernementaux invoquent d'autres raisons pour expliquer ces ralentissements. "Si les projets des autorités se concrétisent, l'Internet national fonctionnera comme un réseau intérieur. Il faudra donc obtenir l'autorisation des responsables avant de visiter les sites web. Quant aux utilisateurs situés à l'étranger, ils devront aussi être autorisés à consulter les sites web implantés nationalement.

    Sous couvert de l'anonymat, un spécialiste iranien des technologies de l'information témoigne au sujet de ce projet d'Internet national, qu'il définit comme une sorte d'intranet de grande entreprise : "Contrairement à ce qu'on pourrait croire, un tel intranet n'a pas pour but principal de censurer l'Internet planétaire, mais de protéger du monde extérieur des données sensibles (militaires, bancaires et autres). L'Iran redoute une cyberattaque venue de l'étranger comme celle du Stuxnet et tente d'empêcher que ses données sensibles soient accessibles depuis le web."

    Lancé en 2010, Stuxnet était un virus informatique visant à saboter les installations iraniennes d'enrichissement de l'uranium. Les autorités iraniennes ont minimisé l'impact du Stuxnet, dans un premier temps, puis ont fini par admettre que leur programme nucléaire avait été touché par ce logiciel malveillant. "Parallèlement, l'Iran travaille sur des robots logiciels destinés à analyser les échanges de courriels et de tchats, souligne l'expert. Il cherche des moyens plus efficaces de contrôler les activités en ligne des utilisateurs."

    D'après un blogueur de Téhéran, la tournure des événements préoccupe au plus haut point la communauté iranienne en ligne iranienne. "Je suis accro à Internet, et je ne peux pas imaginer de passer une journée sans le web, fait-il valoir. Mais les Iraniens ont toujours trouvé des moyens de contourner la censure du régime, par exemple en utilisant illégalement des paraboles pour regarder les chaînes de télévision interdites. Je suis sûr qu'au XXIe siècle nous allons trouver d'autres solutions, même si l'Iran décide de sortir du web."
    Source: Courrier international
    17/01/2012
    Dernière modification par hben, 17 janvier 2012, 17h48.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Une très bonne chose. Les peuples sont immatures, il leur faut des guides.

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    • #3
      la prochaine étape serait d'obliger les iraniens de demander la liste des sites qu'ils désirent visiter et ils les recevront imprimés sur papier et les paragraphes importantes mises en valeur pour les faire gagner du temps

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      • #4
        bientôt une Corée du nord en perse

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        • #5
          Contrairement à ce qu'on pourrait croire, un tel intranet n'a pas pour but principal de censurer l'Internet planétaire, mais de protéger du monde extérieur des données sensibles (militaires, bancaires et autres). L'Iran redoute une cyberattaque venue de l'étranger comme celle du Stuxnet et tente d'empêcher que ses données sensibles soient accessibles depuis le web
          Je trouve légitime que les Iraniens cherchent des substituts et je trouve leur idée excellente ... Espérons qu'il ne s'agisse que d'une étape vers un équivalent d'Internet accessible aux internautes du monde entier. L'outil du web est devenu une puissante arme qu'il serait dangereux de laisser sous le contrôle exclusif des américains.
          Dernière modification par ETTARGUI, 17 janvier 2012, 21h11.
          Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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          • #6
            Un Iranian web constitue que de sites gouvernementaux Iranien, et on ose appeler ca un substitut d'Internet? J'adorerais voir ca

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