Mardi soir, une manifestante brandit une pancarte sur laquelle est écrit : "Notre marche pacifique devant le Parlement a été empêchée par les Frères musulmans."
Le pouvoir militaire n’est plus l’unique cible des manifestants égyptiens. Lors de la mobilisation de lundi au Caire, de nombreux slogans affichaient l’hostilité de la foule envers le mouvement islamiste des Frères musulmans. Ces derniers étaient d’ailleurs présents, mais pour bloquer la marche.
Les manifestants étaient sortis pour dénoncer l’emprise de l’armée égyptienne sur le pouvoir. Ils ont commencé par crier "Nous voulons un gouvernement libre, la vie n’est plus supportable", mais ils ont enchaîné sur "Vends, vends, vends la révolution ô Badih !" (en référence à Mohamed Badih, le guide des Frères musulmans). Et c’est un cordon de sécurité formé par des activistes du mouvement islamiste qui a bloqué leur progression vers le Parlement.
Les Frères musulmans ont largement remporté les élections législatives qui ont suivi la chute du président Hosni Moubarak. Officiellement, les Frères musulmans n’ont pas pris part à la révolution égyptienne, même si certains de leurs membres étaient présents sur la place Tahrir. Le 25 janvier, Mohamed Badih a pourtant invité ses militants à sortir dans la rue pour célébrer le premier anniversaire de la révolution.
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