Le magazine de l'Armée de l'air devoile une partie d'un dossier sensible... sans préciser le nom du pays.
Israël aide la France à tester ses armes antimissiles (actualisé)
Un chasseur F-15 D de l'armée de l'air israélienne (Heyl Haavir) a participé, le 14 novembre 2011, à un essai très important du système Mamba de l'Armée de l'air. "Une première en France : un missile intercepté par un antimissile Aster" écrivions nous sur ce blog. Nous indiquions alors que "le missile intercepté est un Black Sparrow utilisé par Tsahal pour tester son propre bouclier antimissile."
Dans sa dernière livraison (février 2012), Air Actualités, le mensuel de l'Armée de l'air revient sur ce test dans un dossier consacré au Mamba. Sous le titre "En plein dans le mille !", il raconte que le Black Sparrow (photo) a été tiré depuis un "avion de chasse F15, volant à 14000 mètres au dessus de l'océan à environ 300 kilomètres au large de Biscarosse (Landes)" . Diplomatiquement, l'Armée de l'air "oublie" de préciser la nationalité du F-15... Ce qui ne trompera personne : il s'agit bien d'un appareil israélien venu spécialement, sur la base aérienne de Cazaux [et de non de Mont-de-Marsan, comme écrit par erreur, même si un avion gros porteur est bien venu à Marsan en soutien des F15].
Fabriqué par la société israélienne Rafael, le Black Sparrow est une cible d'1,2 tonnes, conçue pour simuler un missile balistique de type Scud.
Cette coopération discrète dans un domaine sensible témoigne des relations de confiance entre les deux pays. Israël est d'ailleurs l'unique fournisseur de drones de l'armée de l'air (Hunter, puis Harfang et demain Heron TP).
[Actualisé : Seuls deux pays possèdent cette capacité de tirer des cibles simulant des missiles balistiques : les Etats-Unis et Israël. Il semblerait que nos alliés américains n'aient guère été coopérants dans cette affaire... D'où le choix israélien.]
Air Actualités décrit ainsi "l'interception d'une cible" simulant "une attaque de missile balistique de type Scud B". "12h21 : le F15 largue la cible Black Sparrow. Six secondes plus tard, la cible allume son propulseur et grimpe à une altitude de 90 km. Lorsqu'elle atteint son apogée, elle plonge à Mach 5 vers un point situé dans l'océan. Dès le début de la phase propulsée, la cible est suive par un radar d'alerte avancée qui informe la section Mamba au sol toutes les quatre secondes. Le radar à balayage électronique Arabel accroche la cible à environ 80 km de la section SAMP (missile sol-air moyenne portée)." Une fois l'autorisation de tire accordée, "le calculateur active le départ missile. Trois secondes après, l'ordre arrive au module de lancement siuté dix kilomètres plus au sud. Le missile Aster 30 percute l'opercule de protection et atteint Mach 4,5, soit près de 5000 km/h en 3,5 secondes. Puis il allume son propulseur de croisière. Le radar Arabel transmet au missile la position de la cible qui se rapporche à une vitesse relative d'nevion Mach 9. Quelques secondes avant l'impact prévu, le système active son système de détection autonome. (...) La cible Black Sparrow est accrochée. Quelques millisecondes avant la destruction, l'Aster actionne son pilotage inertiel de force (PIF), un jet de gaz qui offre une dernière correction de la trajectoire". La cible est "percutée de plein fouet".
Nous pouvons confirmer qu'il ne s'agit pas là d'une image. Le choc, à plus de 10.000 km/h, a complètement pulvérisé le Black Sparrow.
Marianne
Israël aide la France à tester ses armes antimissiles (actualisé)
Un chasseur F-15 D de l'armée de l'air israélienne (Heyl Haavir) a participé, le 14 novembre 2011, à un essai très important du système Mamba de l'Armée de l'air. "Une première en France : un missile intercepté par un antimissile Aster" écrivions nous sur ce blog. Nous indiquions alors que "le missile intercepté est un Black Sparrow utilisé par Tsahal pour tester son propre bouclier antimissile."
Dans sa dernière livraison (février 2012), Air Actualités, le mensuel de l'Armée de l'air revient sur ce test dans un dossier consacré au Mamba. Sous le titre "En plein dans le mille !", il raconte que le Black Sparrow (photo) a été tiré depuis un "avion de chasse F15, volant à 14000 mètres au dessus de l'océan à environ 300 kilomètres au large de Biscarosse (Landes)" . Diplomatiquement, l'Armée de l'air "oublie" de préciser la nationalité du F-15... Ce qui ne trompera personne : il s'agit bien d'un appareil israélien venu spécialement, sur la base aérienne de Cazaux [et de non de Mont-de-Marsan, comme écrit par erreur, même si un avion gros porteur est bien venu à Marsan en soutien des F15].
Fabriqué par la société israélienne Rafael, le Black Sparrow est une cible d'1,2 tonnes, conçue pour simuler un missile balistique de type Scud.
Cette coopération discrète dans un domaine sensible témoigne des relations de confiance entre les deux pays. Israël est d'ailleurs l'unique fournisseur de drones de l'armée de l'air (Hunter, puis Harfang et demain Heron TP).
[Actualisé : Seuls deux pays possèdent cette capacité de tirer des cibles simulant des missiles balistiques : les Etats-Unis et Israël. Il semblerait que nos alliés américains n'aient guère été coopérants dans cette affaire... D'où le choix israélien.]
Air Actualités décrit ainsi "l'interception d'une cible" simulant "une attaque de missile balistique de type Scud B". "12h21 : le F15 largue la cible Black Sparrow. Six secondes plus tard, la cible allume son propulseur et grimpe à une altitude de 90 km. Lorsqu'elle atteint son apogée, elle plonge à Mach 5 vers un point situé dans l'océan. Dès le début de la phase propulsée, la cible est suive par un radar d'alerte avancée qui informe la section Mamba au sol toutes les quatre secondes. Le radar à balayage électronique Arabel accroche la cible à environ 80 km de la section SAMP (missile sol-air moyenne portée)." Une fois l'autorisation de tire accordée, "le calculateur active le départ missile. Trois secondes après, l'ordre arrive au module de lancement siuté dix kilomètres plus au sud. Le missile Aster 30 percute l'opercule de protection et atteint Mach 4,5, soit près de 5000 km/h en 3,5 secondes. Puis il allume son propulseur de croisière. Le radar Arabel transmet au missile la position de la cible qui se rapporche à une vitesse relative d'nevion Mach 9. Quelques secondes avant l'impact prévu, le système active son système de détection autonome. (...) La cible Black Sparrow est accrochée. Quelques millisecondes avant la destruction, l'Aster actionne son pilotage inertiel de force (PIF), un jet de gaz qui offre une dernière correction de la trajectoire". La cible est "percutée de plein fouet".
Nous pouvons confirmer qu'il ne s'agit pas là d'une image. Le choc, à plus de 10.000 km/h, a complètement pulvérisé le Black Sparrow.
Marianne
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