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Dire toute la vérité sur une Europe en crise

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  • Dire toute la vérité sur une Europe en crise

    L a presse et les experts en affaires électorales ont appris à se méfier. Rien n'est jamais joué avant que les électeurs ne se soient prononcés. S'il est une chose que nous inculque la science politique, qui n'appartient pas à la catégorie des sciences exactes, c'est bien l'humilité.

    Mais enfin, ces sages précautions posées, tout indique que le scrutin présidentiel du 22 avril prend l'allure d'un duel : d'un côté, Nicolas Sarkozy, qui n'a surpris personne en annonçant, mercredi soir 15 février, sa candidature ; de l'autre, le socialiste François Hollande, dans le rôle du principal concurrent du président sortant.

    Ce n'est faire insulte à aucun des autres participants que de relever que M. Sarkozy et M. Hollande façonnent chaque jour un peu plus le profil de la bataille présidentielle.

    Beaucoup de choses les opposent. Ils ont, l'un et l'autre, déjà eu l'occasion de le dire avec talent et conviction. M. Sarkozy a une conception de la nécessaire modernisation de la France, et M. Hollande, une autre. Ils diffèrent sur la manière de réduire notre monstrueuse dette publique. Ils n'ont pas la même idée de la façon dont on réforme ce pays ; ils ne perçoivent pas les "corps intermédiaires" de la même manière. Ils n'ont pas, mais pas du tout, la même approche des libertés publiques.

    La liste n'est pas complète des différends majeurs qui les séparent et dessinent deux projets bien distincts. C'est tant mieux. La France a besoin de ce débat-là. M. Sarkozy et M. Hollande l'incarneront avec qualité.
    Mais il y a un sujet sur lequel ils sont d'accord, ainsi qu'avec un autre candidat, François Bayrou : l'euro. Ils tiennent à la monnaie unique. Ils pensent qu'elle est un atout pour l'Europe, donc la France, dans un monde de blocs économiques. Ils jugent que le bilan de l'euro n'est pas si négatif que le décrit une vulgate hélas dominante en ce pays.

    On leur reprochera, à l'un et à l'autre, de ne jamais le dire, ou presque. On attend de ces deux hommes, qui s'affirment attachés à la construction européenne, qu'ils tiennent sur l'euro un langage de vérité.

    La crise de la dette souveraine grecque - qui n'est pas due à l'Europe - a montré les défauts de fabrication de la monnaie unique. Pour y remédier, les Européens ont mis au point un pacte budgétaire, qui devra être ratifié courant 2013.

    Ce n'est pas une question technique mais, fondamentalement, une affaire politique. La coordination budgétaire est nécessaire au bon fonctionnement de l'euro. Elle suppose une forme de délégation de souveraineté au profit des instances communautaires. Il ne sert à rien de le cacher aux Français. L'Allemagne propose même d'aller plus loin dans l'intégration des politiques économiques.

    On le sait : l'Europe est impopulaire. Elle est pourtant, plus que jamais, la clé de notre avenir. Ceux qui prétendent diriger demain la France doivent dire jusqu'où ils sont prêts à aller sur le chemin de l'intégration européenne. C'est essentiel.

    le monde

  • #2
    Deutschland Plan B bereit ist, ausgeführt werden.

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