21 février 2012 (Nouvelle Solidarité) — Le chef d’état-major russe, le général Nikolaï Makarov, a averti du danger d’une guerre nucléaire à grande échelle lors d’une interview à la radio Ekho Moskvy : « Nous ne planifions certainement pas de combattre toute l’OTAN, mais si l’intégrité de la Fédération russe est menacée, nous avons le droit d’utiliser l’arme nucléaire, et nous le ferons ». Il a précisé que la dissuasion nucléaire reste la pierre angulaire de la stabilité stratégique du pays.
Il a décrit les projets pour moderniser l’arsenal nucléaire russe, notamment la construction de dix nouveaux sous-marins stratégiques de classe Borey, et la rénovation des bombardiers stratégiques Tu-160 (désignation de l’OTAN : Blackjack) et Tu-95 (Bear), tout en ajoutant des systèmes de missiles balistiques Yars.
La Russie doit maintenir des forces conventionnelles efficaces également, selon Makarov, en raison des menaces venant de nombre d’Etats non nucléaires mais instables.
Ses commentaires peuvent être considérées comme une réaction aux projets américains de bouclier antimissile baptisé « Approche adaptative phasée en Europe ». Un avertissement similaire a été lancé par le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, dans le Komsomolskaïa Pravda, (17 février). Si les Etats-Unis, dit-il, « ne tiennent pas compte de nos propositions concernant un système de défense antimissile en Europe, nous serons obligés de préparer une riposte asymétrique. Ce système global vise clairement la Russie et la Chine. »
En effet, le projet du système en question figure dans un document budgétaire de la Missile Defense Agency (MDA) américaine, rendu public le 13 février. Il est bien plus orienté contre la Russie que contre l’Iran, encore que l’Iran y soit inclus aussi. On prévoit le stationnement en Pologne et en Roumanie de versions terrestres du système Aegis actuellement installé à bord de navires, la batterie en Roumanie étant complétée par la présence d’un destroyer de la U.S. Navy équipé d’Aegis en mer Noire. La batterie roumaine devrait être opérationnelle en 2015, et celle située en Pologne en 2018.
La Phase I du système, qui devrait être achevée cette année, prévoit le déploiement d’un destroyer équipé d’Aegis en Europe, ainsi que l’activation d’un centre de commandement et de contrôle à Ramstein, en Allemagne, et un système de radar de surveillance en Turquie, qui est déjà opérationnel. La MDA compte aussi se procurer un système de défense aérienne mobile, qui sera déployable partout et nécessitera un équipement radar comme celui actuellement installé en Turquie.
En outre, quatre destroyers seront basés de manière permanente à Rota, en Espagne, dans le but principal de soutenir le bouclier antimissile de l’OTAN.
Il a décrit les projets pour moderniser l’arsenal nucléaire russe, notamment la construction de dix nouveaux sous-marins stratégiques de classe Borey, et la rénovation des bombardiers stratégiques Tu-160 (désignation de l’OTAN : Blackjack) et Tu-95 (Bear), tout en ajoutant des systèmes de missiles balistiques Yars.
La Russie doit maintenir des forces conventionnelles efficaces également, selon Makarov, en raison des menaces venant de nombre d’Etats non nucléaires mais instables.
Ses commentaires peuvent être considérées comme une réaction aux projets américains de bouclier antimissile baptisé « Approche adaptative phasée en Europe ». Un avertissement similaire a été lancé par le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, dans le Komsomolskaïa Pravda, (17 février). Si les Etats-Unis, dit-il, « ne tiennent pas compte de nos propositions concernant un système de défense antimissile en Europe, nous serons obligés de préparer une riposte asymétrique. Ce système global vise clairement la Russie et la Chine. »
En effet, le projet du système en question figure dans un document budgétaire de la Missile Defense Agency (MDA) américaine, rendu public le 13 février. Il est bien plus orienté contre la Russie que contre l’Iran, encore que l’Iran y soit inclus aussi. On prévoit le stationnement en Pologne et en Roumanie de versions terrestres du système Aegis actuellement installé à bord de navires, la batterie en Roumanie étant complétée par la présence d’un destroyer de la U.S. Navy équipé d’Aegis en mer Noire. La batterie roumaine devrait être opérationnelle en 2015, et celle située en Pologne en 2018.
La Phase I du système, qui devrait être achevée cette année, prévoit le déploiement d’un destroyer équipé d’Aegis en Europe, ainsi que l’activation d’un centre de commandement et de contrôle à Ramstein, en Allemagne, et un système de radar de surveillance en Turquie, qui est déjà opérationnel. La MDA compte aussi se procurer un système de défense aérienne mobile, qui sera déployable partout et nécessitera un équipement radar comme celui actuellement installé en Turquie.
En outre, quatre destroyers seront basés de manière permanente à Rota, en Espagne, dans le but principal de soutenir le bouclier antimissile de l’OTAN.
Commentaire