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"L'Iran ne cherche pas la bombe atomique"

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  • "L'Iran ne cherche pas la bombe atomique"

    Seize agences du renseignement américain affirment que la République islamique ne veut plus se doter de l'arme nucléaire depuis 2003.

    Si l'Iran poursuit bien des recherches pouvant aboutir à la capacité de fabriquer une arme atomique, il ne souhaite pas s'en doter, affirme un rapport du renseignement américain. © Pablo Martinez Monsi / Sipa

    Par Armin Arefi


    L'annonce pourrait écarter tout risque de guerre contre l'Iran. "La République islamique ne cherche pas la bombe atomique." Ce n'est pas Téhéran, mais les services secrets américains qui l'affirment. Selon le Los Angeles Times le dernier rapport hautement secret de 16 agences du renseignement américain, divulgué en 2011 auprès des décideurs du pays, est formel. Si Téhéran poursuit bien des recherches pouvant aboutir à la capacité de fabriquer une arme atomique, il ne souhaite plus s'en doter depuis 2003. En d'autres termes, si l'Iran continue l'enrichissement d'uranium à faible niveau, ce que lui autorise le Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire, dont il est signataire - à l'inverse d'Israël, de l'Inde et du Pakistan -, aucune preuve significative n'indique qu'il cherche la bombe.

    "On peut considérer ce document comme fiable", affirme François Géré*, directeur de selon l'instut francais d'analyse strategique(Ifas). Le spécialiste souligne la véritable qualité des agences de renseignements américaines. Ce rapport contraste avec avec un autre rapportd'etude international rendu public en novembre dernier dans lequel l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) faisait état de ses "graves inquiétudes" et détaillait des activités iraniennes "spécifiquement liées à l'arme nucléaire". Les conclusions semblent plus rassurantes cette fois. D'autant plus que, d'après les responsables américains, Israël - qui ne cache plus son ambition de stopper le programme nucléaire iranien - ne réfute pas les dernières analyses des services secrets américains.

    Israël d'accord


    "Les conclusions des services américains et israéliens ne sont pas contradictoires", note François Géré. "S'ils admettent que l'Iran ne cherche pas la bombe, ils savent qu'à partir du moment où la République islamique enrichit son uranium à 20 %, ce qui est le cas aujourd'hui, elle peut prendre à tout moment la décision d'enrichir à 90 %, seuil autorisant une utilisation militaire de l'uranium". Ce risque a été souligné en janvier dernier par le général de brigade Aviv Kochavi, chef du renseignement militaire israélien. "Une fois que la décision de porter l'enrichissement à 90 % sera prise, cela leur prendra un an ou deux pour produire une tête nucléaire, et davantage de temps pour développer un système de lancement de missile effectif", déclarait-il à l'époque.

    Les fuites de ce rapport risquent de freiner considérablement les velléités israéliennes. L'État hébreu est en effet soumis à des pressions redoublées de la part de son allié américain pour renoncer à attaquer l'Iran, afin de donner une chance aux sanctions internationales pour contraindre Téhéran à enterrer son programme nucléaire. Cette campagne tous azimuts s'est traduite ces derniers jours notamment par l'envoi en Israël de James Clapper, chef du renseignement américain, et de Tom Donilon, le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Barack Obama. Ce dernier doit recevoir dans les jours qui viennent le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, prélude à la visite, le 5 mars, du Premier ministre Benyamin Netanyahou
    Arme atomique "impure"


    "Le moment où le rapport est rendu public va dans le sens des différentes visites de responsables américains en Israël signifiant à Netanyahou de se calmer", analyse François Géré. Pourtant, le soir de l'arrivée à Jérusalem du conseiller de Barack Obama, le chef d'état-major israélien, le général Benny Gantz, a répété que son pays prendrait "seul" la décision de frapper l'Iran. Côté iranien, le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, a réaffirmé mercredi que l'Iran "ne cherche pas à avoir l'arme atomique", qu'il juge "impure". Reste que la dernière mission de l'AIEA n'a pas eu l'autorisation d'accéder au site militaire de Parchin, soupçonné d'abriter des activités nucléaires secrètes. Conséquence immédiate, l'AIEA a fait état vendredi dans son nouveau rapport de "divergences majeures" avec l'Iran concernant la clarification de son programme nucléaire. L'agence a en outre réaffirmé ses "sérieuses inquiétudes" quant à sa dimension militaire.

  • #2
    C'est ce que j'ai souvent dit, les iraniens ne veulent pas de la bombe, mais la technologie nucleaires. Or, cette technologie, les occidentaux ne la veulent pas au mains des iraniens et des musulmans en general, le pretexte du programme militaire a marché malgré tout jusque chez les alliés à la cause iranienne, enfin jusqu'aux debut des années 2000. Aujourdhui, les iraniens ont interet à avoir developpé un programme militaire.

    Autrement comment voulez vous qu'il fasse payer presque 1 siecles de dictature petroliere arabes ou perse?
    "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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