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Fateh Rabiai, SG d’Ennahda “Si j’étais président de la République, je n’appliquerais pas la charia”

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  • Fateh Rabiai, SG d’Ennahda “Si j’étais président de la République, je n’appliquerais pas la charia”

    Le courant islamiste serait-il en train de revoir sa copie sur les fondements de sa ligne ou s’agit-il d’une stratégie pour rafler “la mise” ?

    La question mérite d’être posée après les dernières déclarations d’un membre de la nouvelle alliance islamiste, en l’occurrence le SG du mouvement Ennahda qui était l’invité hier de la Radio nationale (Chaîne 1).
    Se voulant rassurant quant aux craintes exprimées par les démocrates au sujet d’une victoire des islamistes aux prochaines législatives, Fateh Rabiai s’annonce d’emblée comme un démocrate convaincu, affirmant que son mouvement croit plus aux intérêts du peuple qu’en la charia qui semble, compte tenu de beaucoup de données actuellement, impossible à appliquer. “Si j’étais président de la République, je n’appliquerais pas la charia. Je suis de ceux qui sont pour l’ijtihad (effort dans l’interprétation du Coran et de la sunna), ce qui exige une lourde responsabilité de jugement”, fera-t-il remarquer, donnant l’exemple de la fornication dont l’acte n’est reconnu comme tel que lorsqu’un ensemble de facteurs sont réunis, à savoir entre autres le témoignage de quatre personnes crédibles. Mieux, ajoutera-il, “nous sommes un parti démocrate qui condamne l’intégrisme et toute forme de violence. Il faut cesser de craindre les partis islamistes. Dans le cas où nous accéderions au pouvoir, la priorité des priorités est de lutter contre la corruption, le malaise social, la distribution équitable des ressources du pays et d’encourager l’économie productive. Quant à la charia, il est clair qu’elle doit constituer une référence, mais son application tiendra compte de toutes les situations”.
    Du devenir de l’alliance avec El-Islah et le MSP après le 10 mai, il se contente de dire que d’autres objectifs sont en vue.
    M. Rabiai refuse toutefois de croire que cette alliance servira, comme le voient les observateurs, plus les intérêts du MSP que ceux des autres partis membres. “Chaque parti de cette alliance a ses forces et ses faiblesses, notre objectif et de rassembler les points forts et d’éliminer les points faibles”, fait-il savoir, en éludant la question du refus de Djaballah de rejoindre le groupe.

    Liberté
    la curiosité est un vilain défaut.
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