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Matoub Lounès assassiné : faux complices, parodie de justice et vérité cadenassée

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  • Matoub Lounès assassiné : faux complices, parodie de justice et vérité cadenassée

    L’assassin présumé du chanteur kabyle Matoub Lounès, Abdelhakim Chenoui, est sorti de prison mercredi 7 mars après voir purgé sa peine. Abdelhakim Chenoui a été condamné en juillet 2011 à 12 ans de réclusion pour complicité dans l’assassinat du chanteur, tué le 25 juin 1998. Son complice, Malik Madjnoun, devrait également quitter la prison de Tizi Ouzou en mai prochain. Quant à la vérité sur la mort de Matoub Lounès, elle repassera.


    Abdelhakim Chenoui, un des deux assassins présumés du chanteur, a ainsi quitté mercredi 7 mars la prison de Tizi Ouzou après avoir purgé sa peine de prison. Son complice dans l’affaire, Malik Madjnoun, sera libre au plus tard en mai prochain.

    Près de 14 ans après la mort de Matoub Lounès, la justice fermera définitivement ( ?) un dossier qui déchaine encore les passions en raison de son caractère politique hautement sensible.

    Ce dossier, il a été cadenassé le 18 juillet 2011 lorsque le tribunal de Tizi Ouzou a condamné, après un procès aussi chaotique qu’expéditif, Malik Madjnoun et Abdelhakim Chenoui, pour complicité d’assassinat de Matoub Lounès.

    Parodie de procès

    Interpellés une année après les faits, Malik Madjnoun, 47 ans et Abdelhakim Chenoui, 38 ans, ex-repenti du GIA arrêté en 1999, ont été maintenus en détention préventive pendant 12 ans (un record en la matière) avant d’être condamnés.

    Au cours de ce fameux procès qui aura duré moins d’une journée, la sœur du chanteur, Malika, a dénoncé une parodie de justice en réclament une vraie enquête.

    « Pour moi, dans l'affaire de mon frère, ces deux là (les accusés) n'ont rien à voir (...) Trouvez d'autres chefs d'accusations pour les deux accusés mais ne citez pas l'assassinat de mon frère. Les assassins et leurs commanditaires sont bien protégés. C'est une parodie de procès ! », avait-elle expliqué au juge.

    Les prévenus nient les faits

    Dans le box, les deux accusés avaient nié les faits retenus contre eux, affirmant avoir fait des aveux « sous la torture et la menace ». Des témoins avaient même affirmé que Malik Madjnoun se trouvait dans un restaurant de Tizi Ouzou au moment des faits.

    Matoub Lounès, 42 ans, chanteur immensément adulé en Algérie et à l’étranger, pourfendeur patenté du pouvoir et des islamistes, a été abattu dans une embuscade jeudi 25 juin 1998 au lieu-dit Tala Bouinane, à 5 km de Tizi-Ouzou. Le véhicule de l’artiste avait été pris sous les feux nourris d’un groupe armé.

    Blessé, Matoub avait été achevé d’une balle dans la tête tandis que les trois occupants du véhicule, sa femme Nadia et ses deux belles-sœurs, furent grièvement blessées.

    Selon l’arrêt de renvoi, l’attaque avait été menée par un groupe de dix personnes, dont huit sont en « fuite » ou ont été « tuées » par les forces de sécurité.

    Le GIA revendique

    Si le meurtre de l’artiste avait été revendiqué par les GIA (groupes islamistes armés), de sérieux doutes mettent à mal la version officielle.

    La famille de Matoub, sa sœur Malika et sa mère Aldjia, reproche aux autorités d’avoir bâclé l’instruction et demande la convocation d'une cinquantaine de témoins dont la ministre de la Culture, Khalida Toumi, Amara Benyounès, ex-ministre et Said Sadi, président du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie ), notamment pour avoir déclaré en 1998 que l'attentat avait été perpétré par des islamistes.

    La famille exige également que soit entendu Hassan Hattab, ex-chef du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), qui a revendiqué l'assassinat en mai 1999.

    Hassan Hattab qui s'est rendu en octobre 2007 aux autorités est aujourd’hui placé «sous contrôle judiciaire ».

    Entre la mort du chanteur et la libération d’un des deux assassins présumés, le dossier aura trainé presque 14 ans dans les méandres de la justice sans que l’on se rapproche de la vérité.

    Dossier bâclé

    C’est que dans ce dossier, il y a rien ou presque, sauf des aveux extorqués sous la torture. L’expertise balistique n’a pas été faite. Le rapport d’autopsie n’existe pas, le procureur ne l’ayant pas ordonné au moment des faits.

    La voiture dans laquelle l’artiste a trouvé la mort, pourtant pièce à conviction, se trouve toujours dans la maison de Matoub, dans son village natal. Les témoins dont l’audition est réclamée par la partie civile n’ont pas été entendus, les confrontations n'ont pas été conduites alors que Hassan Hattab n’a jamais été auditionné par le juge d’instruction.

    C’est dire que sur l'assassinat de Matoub Lounès la justice a été expédiée de bout en bout.


    DNA
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

  • #2
    Petit rappel... "La grande manip" émission de Canal+ diffusée en 2000.





    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      quelle justice ?

      Près de 14 ans après la mort de Matoub Lounès, la justice fermera définitivement ( ?) un dossier qui déchaine encore les passions en raison de son caractère politique hautement sensible.
      un certain bien-pensant et bien placé du coté d'el mouradia
      etait et est au "courant" de l’assassinat de Lounes

      aqmayli y-nγan gmas.

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      • #4
        un certain bien-pensant et bien placé du coté d'el mouradia
        etait et est au "courant" de l’assassinat de Lounes
        Peut-on savoir de qui il s'agit, si ce n'est pas indiscret ?
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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