Luc Chatel a demandé la «suspension immédiate» de cette enseignante d'anglais d'un lycée de Rouen.
Pour elle, Mohamed Merah est une «victime», et son lien avec al-Qaida aurait été «inventé par les médias et Sarko»: une professeur d'anglais de 56 ans, enseignant dans le lycée Gustave-Flaubert de Rouen, a suggéré à la vingtaine d'élèves de sa classe de faire une minute de silence, à la mémoire du tueur présumé de Toulouse et Montauban, a révélé vendredi le quotidien Paris Normandie , sur son site Internet.
La scène s'est passée vendredi matin, vers 8 heures. Scandalisés, les lycéens ont refusé de rendre hommage au suspect abattu la veille par le Raid. La plupart ont quitté la salle - seule une demi-douzaine est restée -, puis ont écrit une lettre au proviseur de l'établissement pour raconter le déroulement de ce cours, censé porter sur le patriotisme des Indiens d'Amérique. «(Elle) a tout d'un coup dérivé sur un autre sujet: l'affaire Mohamed Merah. Il est tout d'abord inapproprié de parler de cette affaire en cours d'anglais et de plus, elle a soutenu des propos qui nous ont tous outré voir choqué (sic)», est-il écrit dans le mot, signé par les deux délégués de cette classe de terminale S.
«Un comportement inqualifiable»
L'histoire est très vite remontée de la direction de l'établissement, qui s'est dite «indignée», au rectorat du Rouen. Avant d'arriver au ministère de l'Éducation nationale. Sans tarder, dans un communiqué, Luc Chatel a demandé de «suspendre immédiatement» la professeur d'anglais. «Condamnant sans réserve ce comportement inqualifiable», le ministre a demandé au recteur «d'engager une procédure disciplinaire». Et de préciser que «cet acte isolé ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine».
Dans Paris Normandie, un élève a raconté que la professeur aurait présenté ses excuses par la suite, précisant «qu'elle n'allait pas bien et qu'elle allait peut-être prendre des congés». «Ce n'est pas du tout un acte politique d'une extrémiste, mais d'une collègue qui a des soucis de santé, qui est fragile et qui fait l'objet d'un suivi psychologique», a réagi, de son côté, le syndicat enseignant SGEN-CFDT de Haute-Normandie.
Vendredi après-midi, la quinquagénaire a été amenée à s'expliquer au rectorat. Selon le directeur de cabinet de la rectrice, elle risque une suspension immédiate ainsi que des mesures disciplinaires, pour ces faits qui sont «extrêmement graves de la part d'un éducateur».
Le Figaro
Pour elle, Mohamed Merah est une «victime», et son lien avec al-Qaida aurait été «inventé par les médias et Sarko»: une professeur d'anglais de 56 ans, enseignant dans le lycée Gustave-Flaubert de Rouen, a suggéré à la vingtaine d'élèves de sa classe de faire une minute de silence, à la mémoire du tueur présumé de Toulouse et Montauban, a révélé vendredi le quotidien Paris Normandie , sur son site Internet.
La scène s'est passée vendredi matin, vers 8 heures. Scandalisés, les lycéens ont refusé de rendre hommage au suspect abattu la veille par le Raid. La plupart ont quitté la salle - seule une demi-douzaine est restée -, puis ont écrit une lettre au proviseur de l'établissement pour raconter le déroulement de ce cours, censé porter sur le patriotisme des Indiens d'Amérique. «(Elle) a tout d'un coup dérivé sur un autre sujet: l'affaire Mohamed Merah. Il est tout d'abord inapproprié de parler de cette affaire en cours d'anglais et de plus, elle a soutenu des propos qui nous ont tous outré voir choqué (sic)», est-il écrit dans le mot, signé par les deux délégués de cette classe de terminale S.
«Un comportement inqualifiable»
L'histoire est très vite remontée de la direction de l'établissement, qui s'est dite «indignée», au rectorat du Rouen. Avant d'arriver au ministère de l'Éducation nationale. Sans tarder, dans un communiqué, Luc Chatel a demandé de «suspendre immédiatement» la professeur d'anglais. «Condamnant sans réserve ce comportement inqualifiable», le ministre a demandé au recteur «d'engager une procédure disciplinaire». Et de préciser que «cet acte isolé ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine».
Dans Paris Normandie, un élève a raconté que la professeur aurait présenté ses excuses par la suite, précisant «qu'elle n'allait pas bien et qu'elle allait peut-être prendre des congés». «Ce n'est pas du tout un acte politique d'une extrémiste, mais d'une collègue qui a des soucis de santé, qui est fragile et qui fait l'objet d'un suivi psychologique», a réagi, de son côté, le syndicat enseignant SGEN-CFDT de Haute-Normandie.
Vendredi après-midi, la quinquagénaire a été amenée à s'expliquer au rectorat. Selon le directeur de cabinet de la rectrice, elle risque une suspension immédiate ainsi que des mesures disciplinaires, pour ces faits qui sont «extrêmement graves de la part d'un éducateur».
Le Figaro
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