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MCS-USMA : Sept joueurs poignardés et évacués d’urgence à l’hôpital

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  • MCS-USMA : Sept joueurs poignardés et évacués d’urgence à l’hôpital

    Laïfaoui, Bouchema et Charchar ont frôlé la mort
    18 joueurs blessés

    On n’aurait jamais imaginé qu’un jour, on en arriverait là. Lorsque le monde entier découvrait les images de Port-Saïd où pas moins de 70 personnes ont trouvé la mort, tous supporters d’Al Ahly, on était loin de penser que cela puisse arriver un jour en Algérie. Et pourtant, hier, à Saïda, on a revu les mêmes images et le drame a été évité de justesse, non pas grâce au service d’ordre, car celui-ci était passif, voire complice, mais «grâce à Dieu», comme n’ont cessé les joueurs de le répéter, eux qui se considèrent désormais comme des rescapés de l’enfer.

    Le bus de l’USMA bloqué à l’entrée du stade, le cauchemar commence


    Avant d’en arriver là, tout cela était prévisible. Le déplacement de l’USMA à Saïda n’allait pas être de tout repos, à l’occasion de ce match contre le MCS, surtout après que les responsables du Mouloudia de Saïda eurent refusé que la rencontre soit retransmise en direct à la télévision. Menacé par la relégation, le MCS était visiblement prêt à tout pour éviter le purgatoire, quitte à recourir à la violence et aux menaces de mort, pour intimider son adversaire du jour. Les Usmistes en ont eu vent dès leur arrivée au stade où une grande foule les attendait à l’entrée sans qu’on puisse distinguer les supporters des dirigeants ou des officiels. Le bus de l’USMA a été retardé à l’entrée du stade durant plus d’un quart d’heure où une foule déchaînée faisait usage de toutes sortes d’intimidations envers les joueurs. Pendant ce temps-là, dans une cohue indescriptible, les responsables du MCS refusaient l’accès aux vestiaires aux agents de sécurité de l’USMA, chargés d’assurer la sécurité des joueurs. Pour la délégation usmiste, il était hors de question de rentrer sans ses garde-du-corps, surtout dans de pareilles conditions. Il a fallu près de vingt minutes de négociations pour que le bus de l’équipe puisse enfin rentrer.


    L’équipe de l’ENTV priée de rebrousser chemin


    Comme on le sait, et comme déjà indiqué, les Saïdis ont refusé que ce match soit retransmis en direct. Ils ne se sont pas arrêtés là puisque même les caméras de la télévision, qui devaient filmer les séquences de la rencontre pour les différentes émissions qui font la rétrospective de la journée dans tous les stades, ont été empêchées d’accès au stade. Les techniciens de la télévision ont été priés de ranger leur matériel et de quitter les lieux, comme si un guet-apens se préparait au stade du 13-Avril de Saïda et ce, au vu et au su des officiels, des services de sécurité et des dirigeants du club.


    Les Usmistes agressés à leur descente du bus


    Dès que les joueurs de l’USMA sont descendus de leur bus, des supporters du MCS, qui avaient des dossards de stadiers, étaient là pour les accueillir avec des insultes et des menaces. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont allés jusqu’à agresser physiquement quelques joueurs, dont Djediat qui a été la cible privilégiée de ces voyous chargés par les dirigeants de Saïda «d’assurer un bon accueil à leurs hôtes». L’intervention un peu tardive du service d’ordre a plus ou moins calmé la situation. Lorsque les joueurs de l’USMA sont ressortis du vestiaire pour aller s’échauffer, c’est autour de Lemmouchia de se faire agresser. Un supporter saïdi a surgi de nulle part pour aller lui asséner des coups. C’était rien par rapport à ce que les Usmistes vivront par la suite.


    Le commentateur de la radio agressé, son matériel saccagé, l’USMA prise au piège


    A la mi-temps, alors que le score était de 0 à 0, des supporters de Saïda, toujours avec des dossards de stadiers, sont montés dans la tribune de presse et sont allés agresser le commentateur de la radio qui avait signalé «quelques grabuges avant le début de la rencontre». Son matériel a été saccagé, et après avoir empêché l’équipe de la télévision d’entrer au stade, c’était silence radio au stade du 13-Avril. L’USMA est prise au piège.
    Laroussi demande au délégué d’arrêter le match, mais l’arbitre s’y était opposé
    Sentant le danger, et fort de sa longue expérience des terrains, le secrétaire de l’USMA, Mustapha Laroussi, a demandé au délégué d’arrêter le match, quitte à le perdre. Le délégué n’a rien voulu savoir. Le secrétaire des Rouge et Noir a alors appelé les secrétaires de la FAF et de la LFP pour les informer de la situation, mais ces derniers lui ont dit de voir avec le délégué du match. Ce dernier a alors transmis à l’arbitre Zouaoui la demande de l’USMA, mais le referee n’a pas voulu arrêter la partie. «Je lui ai demandé d’arrêter le match, avant qu’il y ait mort d’hommes, quitte à perdre la rencontre. On ne voulait plus de ces points qui allaient nous coûter la vie», nous confiait Mustapha Laroussi.


    L’abitre siffle la fin, la chasse à l’homme est lancée


    On jouait le temps additionnel lorsque Ouznadji égalisa de la tête (90’+8). L’arbitre avait ajouté dix minutes, car la partie s’était arrêtée environ 12 minutes après le but du MCS. Deux minutes après, l’arbitre mettra fin aux débats, et c’est l’enfer ! La chasse à l’homme est lancée ! Les supporters de Saïda, qui se sont donné le mot, envahissent le terrain, toutes sortes d’armes à la main. Les joueurs de l’USMA tentent de fuir. Sept d’entre eux n’ont pu joindre le vestiaire, ils se sont faufilés parmi leurs supporters qui les ont protégés. Ceux qui ont essayé de joindre le vestiaire sont pris au piège. Encerclés par des sauvages d’un autre âge, ils se font lyncher devant le service d’ordre passif et impuissant. Laïfaoui est poignardé au niveau de côtes, puis reçoit un coup à la tête. Il perd beaucoup de sang et tombe en perdant conscience. Le secrétaire de l’USMA, Abdellah Charchar, est atteint à la tête par une grosse pierre. Il tombe et perd conscience à son tour. Bouchema est gravement touché par un coup de couteau, il a du mal à atteindre les vestiaires. Les joueurs de l’USMA ne savent plus à quel saint se vouer. Zemmamouche est touché, Djediat aussi, c’est une boucherie, on ne sait plus ce qui se passe. Lorsqu’on a pu évacuer tout le monde dans le vestiaire, des joueurs manquaient à l’appel. Ce sont ceux qui avaient trouvé refuge chez leurs supporters. Peu de temps après, ils ont pu rejoindre leurs camarades. Une fois dans le vestiaire, on constate les dégâts. Ils sont lourds.
    Gravement blessés, Laïfaoui, Bouchema et Charchar sont évacués d’urgence à l’hôpital


    Les 18 joueurs sont blessés. On doit évacuer d’urgence les plus graves à l’hôpital. Laïfaoui et Abdellah Charchar, toujours inconscients et entre la vie et la mort, en plus de Bouchema, seront les premiers à être évacués par l'ambulance. Les autres reçoivent les premiers soins sur place. Le staff médical de l’USMA est dépassé et fait ce qu’il peut. Zemmamouche, Djediat, Feham et autres Hamiti se font recoudre leurs plaies dans le vestiaire. Plus tard, Hamiti, Maïga, Djediat et Feham, souffrant de différentes blessures, rejoindront les autres à l’hôpital.



    19h30, Laïfaoui et Charchar reprennent conscience, Bouchema toujours choqué

    Vers 19h30, et après avoir reçu les soins nécessaires, Laïfaoui et le secrétaire Abdallah Charchar sont réanimés. Leurs jours ne sont plus en danger. En revanche, Bouchema est toujours sous le choc. Même s’il est conscient, il a le regard dans le vide.


    Le wali rend visite aux blessés

    Le wali de Saïda, dès qu’il a eu vent de ce qui venait de se passer, s’est rendu directement à l’hôpital pour rendre visite aux Usmistes. Il a discuté avec les joueurs et s’est montré écœuré par ce qui leur est arrivé. Il a essayé de les réconforter en leur promettant de leur mettre tous les moyens dont ils auront besoin. Avant de les quitter, il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés et leur a demandé de l’appeler en cas de besoin.



    20h, les esprits se calment


    Vers 20h, les esprits ont commencé à se calmer, mais les blessés étaient toujours à l’hôpital. A l’heure où nous mettons sous presse, la vie d’aucun membre de la délégation usmiste n’est en danger. A l’USMA, on n’oubliera pas de sitôt ce samedi 14 avril passé en enfer. De mémoire de footballeur, des scènes pareilles n’ont jamais été vécues lors d'un match de championnat.


    Le Buteur
    15/04/2012


    ../..
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    La honte vraiment c'est pitoyable, bande de sauvages. En Algérie on a pas de supporters mais que des sauvages.
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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    • #3
      Vers 20h, les esprits ont commencé à se calmer
      le valium, diazepam, la chit... ont perdus leurs effets...
      There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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      • #4
        Mon Dieu, ça fait froid dans le dos! quelle dérive ça craint
        Santa Barara

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        • #5
          Comment on en arrive là ??

          L’équipe de l’ENTV priée de rebrousser chemin
          vraiment étonnant !
          Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

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          • #6


            Attention propos vulgaires.





            Les joueurs blessés à l'hôpital :

            Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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            • #7
              C'est inadmissible la fédération doit sévir une sanction exemplaire, non pas quelques matchs à huis clos ni une relégation en division inférieure, Saïda ne doit plus avoir le droit d'avoir de club pendant un temps et c'est valable pour n'importe quel club qui susciterait de tels actes. Il y a beaucoup trop de désordre dans notre championnat
              عَلى قَدْرِ أهْلِ العَزْم تأتي العَزائِمُ

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              • #8
                merde merde merde et remerde !!!!!!!
                pourquoi tant de violence pour un sport aussi insignifiant que le foot !!!????

                ces guguss n'ont rien d'autre à fouttre dans la vie que de suivre avec une passion paranoïaque leurs équipe de foot !! ce n'est pas en gagnant le championnat que ces pseudos supporters connaîtrons des jours meilleurs !!!

                pas plutard qu'hier il y a eu aussi des actes de violences et de barbarie chez nous !!!!!


                je hais le foot !! je hais ce sport qui rend beaucoup de gens comme des animaux enragé !!!!!!!!!!!!

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                • #9
                  C'est inadmissible la fédération doit sévir une sanction exemplaire, non pas quelques matchs à huis clos ni une relégation en division inférieure, Saïda ne doit plus avoir le droit d'avoir de club pendant un temps et c'est valable pour n'importe quel club qui susciterait de tels actes. Il y a beaucoup trop de désordre dans notre championnat
                  tout à fait d'accord..
                  une dissolution pure et simple du club une interdiction du stade pour de nombreuses années ,sans parler des autres poursuites..
                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                  On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                  • #10
                    Acide

                    voudrait-tu qu'on commence par Saida ,et la prend comme un exemple ?
                    puisque les supporters des autres clubs ,sans distinction, refont les mémes actes à chaque fois ils trouvent devant eux un résulat défavorable et un stade peu sécurisé.

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                    • #11
                      C'est horrible le commentaire de celui qui filme.La violence est ancrée.

                      C'est le même feuilleton dans tout les pays du nord d'Afrique.

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                      • #12
                        C'est inadmissible la fédération doit sévir une sanction exemplaire, non pas quelques matchs à huis clos ni une relégation en division inférieure, Saïda ne doit plus avoir le droit d'avoir de club pendant un temps et c'est valable pour n'importe quel club qui susciterait de tels actes. Il y a beaucoup trop de désordre dans notre championnat

                        Ils vont refaire la même chose.Et je n'ai pas de solution pour cela.

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                        • #13
                          c'est grave !
                          quand on arrive au point de poignarder des joueurs ... :22::22:
                          je sais même pas quoi penser ...

                          En espérant qu'ils descendent en D2 car si il restent, l'année prochaine il y aura vengeance :22:

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                          • #14
                            La violence se banalise, les jeunes se baladent avec toutes sortes armes, la vie humaine n'a plus de valeur
                            All we are saying is give peace a chance. John Lennon.

                            Commentaire


                            • #15
                              On n’aurait jamais imaginé qu’un jour, on en arriverait là.
                              Qui sème le vent récolte la tempête.

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