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Les forces de l'Allemagne ne sont «pas illimitées»

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  • Les forces de l'Allemagne ne sont «pas illimitées»

    Angela Merkel a relancé, jeudi matin, son appel à la «création d'une union politique» pour endiguer la tempête en zone euro, et mis en garde contre la recherche de solutions de «facilité» et contre la «médiocrité».

    Sous pression de ses partenaires européens pour agir afin d'endiguer la tempête dans la zone euro, Angela Merkel a livré, jeudi matin, un discours de mise au point devant les députés allemand réunis au Bundestag. La chancelière allemande a mis en garde contre les solutions «faciles» et «rapides», qui ramèneraient la crise en Europe à son point de départ, affirmant que les forces de l'Allemagne ne sont pas inépuisables.

    Merkel a mis en garde le G20 contre la tentation de faire reposer le sauvetage de la zone euro sur les seules épaules de l'Allemagne, affirmant que les forces de celles-ci n'étaient «pas illimitées» et qu'il ne fallait pas «les surestimer». «Tous les plans et mécanismes de sauvetage seront inutiles s'ils surpassent les forces de l'Allemagne», a-t-elle prévenu affirmant que l'Allemagne serait alors à son tour «sanctionnée par les marchés» et que «nous reviendrions alors au point de départ de la crise».

    Alors que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président français, François Hollande, réclament avec insistance la création d'obligations européennes et de divers mécanismes de mutualisation de la dette, pour enrayer la spirale spéculative menaçant l'Espagne et l'Italie, Merkel tire une autre sonnette d'alarme: si l'Allemagne est prise dans la tempête, l'Europe sera sans défense, aucun plan de secours ni filet de sauvetage ne pouvant être conçu sans reposer sur la solidité de la première économie européenne.

    Pressée de toutes parts

    La chancelière met en garde contre la recherche de solutions de «facilité» et contre la «médiocrité», catégories dans lesquelles elle range notamment les eurobonds réclamés par Hollande et Barroso. Mais aussi l'union bancaire. Ces deux outils ne peuvent être que l'aboutissement d'un processus d'intégration, estime-t-on à Berlin. «Nous ne faisons pas de la politique pour les marchés, mais pour l'avenir des hommes», a-t-elle plaidé. Merkel estime que les «mécanismes de mutualisation de la dette sont non seulement anticonstitutionnels (au regard de la loi fondamentale allemande) mais aussi contre-productifs». Ainsi, elle relance son appel s'attaquer au mal par la racine» en «corrigeant les erreurs commises» lors de la création de l'euro.

    Berlin juge que la crise a démontré que la monnaie unique ne peut pas fonctionner sans une plus grande intégration européenne avec la création d'une union fiscale et budgétaire impliquant des abandons de souveraineté vers Bruxelles, un marché du travail et des règles sociales harmonisées. Merkel a relancé son appel à la «création pas à pas d'une union politique» seule à même de placer l'Europe sur «une base solide». «C'est un travail herculéen, mais toute autre solution nous ramènerait vers la crise à terme», insiste-t-elle.

    Et de réclamer des «réformes structurelles» pour que «l'Europe sorte plus forte» dans la tempête. Il faut à l'Europe «plus d'innovation», «plus de technologie», «un marché du travail commun avec une plus grande mobilité» et «moins de bureaucratie», affirme la chancelière. Pressée de toutes parts pour relancer l'économie en zone euro, elle a dit s'attendre à ce que «tous les yeux soient rivés sur l'Allemagne» lors du G20 la semaine prochaine. Merkel a répété que pour elle croissance et réduction des déficits allaient «de pair». Pour la chancelière, il n'y aura pas de solution à la crise si l'on ne s'attaque pas à ses deux racines les plus profondes: l'endettement trop élevé et le «manque de compétitivité».

    source: lefigaro.fr
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