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Le gouvernement marocain mettra fin à la gratuité des études supérieures

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  • Le gouvernement marocain mettra fin à la gratuité des études supérieures

    Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, a annoncé la décision du gouvernement de supprimer la gratuité des études supérieures dans le cadre de la prochaine loi de finances et d'en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté en vue d'améliorer la qualité de la formation universitaire.

    "Aujourd'hui, nous avons un autre problème grave, celui du tout gratuit des études supérieures dans notre pays. Nous ne pouvons plus continuer dans cette logique", a martelé M. Daoudi dans un entretien publié lundi par le quotidien +L'Economiste+.
    M. Daoudi a précisé, dans ce sens, que les ménages qui possèdent les moyens suffisants financent eux même les études supérieures de leurs enfants, soulignant qu'il y aura toutefois prise en charge des pauvres.

    "On veut bien prendre en charge les pauvres, les étudiants issus des couches moyennes inférieures, mais il est temps que les ménages qui ont les moyens puissent apporter une contribution à l'effort de la collectivité", a-t-il dit, affirmant qu'après concertation, le gouvernement présentera une réforme dans le cadre de la prochaine loi de Finances devant le parlement

    A propos des professeurs des universités, M. Daoudi a jugé " indispensable", pour améliorer la qualité de la formation supérieures, de mettre définitivement fin avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté et le remplacer ainsi par un système d'avancement.

    "Il est indispensable ï...û d'en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté et le substituer par un système d'avancement basé sur la production de la recherche", a-t-il souligné, précisant que les nouveaux critères vont comprendre le nombre de publications dans +les revues spécialisées+ et que la notion d'ancienneté devra progressivement disparaitre avec la création prochaine d'+un nouveau statut D+.

    Concernant les autres changements à apporter en matière de réforme des universités, M. Daoudi a avancé notamment ne pas permettre aux professeurs d'universités de dépasser les 20 heures mensuelles dans le privé, mettre un terme à la confusion entre les masters et les diplômes d'universités, stopper l'inflation actuelles des masters et en finir avec le système actuel basé sur le semestre.

    MAP

  • #2
    les étudiants issus des couches moyennes inférieures...
    Il n'ya qu'au Maroc qu'on peut trouver ce genre de terminologie, ils ne pouvaient pas trouver d'autres termes pour désigner les étudiants des familles démunies ou pauvres.
    Ca veut peut etre dire que les pauvres n'ont pas besoin d'instruction et surout d'études superieures. La culture des castes est bien ancrée au royaume des chimères. 80% de la population est pauvre, combien de place á l'université leur sera réservé?

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    • #3
      le riche aura droit aux études, le pauvre il aura qu'à crever
      après tout, quand on voit le taux d'analphabétisme, on peut pas dire que l'éducation soit la priorité du maroc .
      veni vidi vici .

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      • #4
        Bonne décision. Il faut que les riches mettent la main dans la poche. Il n'est pas normal que les classes moyennes continuent de payer par leurs impots les études sup. des enfants de riches.

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        • #5
          .



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          • #6
            M. Daoudi a précisé, dans ce sens, que les ménages qui possèdent les moyens suffisants financent eux même les études supérieures de leurs enfants, soulignant qu'il y aura toutefois prise en charge des pauvre
            Si c'est le cas , très bonne décision !!

            Il faut en finir avec l’État-providence et réserver le budget pour la scolarisation dans le monde rural et contre l'analphabetisation..

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            • #7
              «Il faut en finir avec l’absurdité du tout-gratuit à l’université» Entretien avec Lahcen Daoudi, ministre de l

              Les propos de daoudi recueillis par l'économiste:


              - L’Economiste: Vous négociez actuellement l’implantation de plusieurs établissements étrangers au Maroc. Avez-vous un échéancier précis à ce sujet?

              - Lahcen Daoudi: Ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas pour la prochaine rentrée de septembre. Par contre, je peux vous assurer que quelques établissements seront prêts à l’ouverture de l’année 2013/2014. Il faut du temps pour construire des bâtiments, nous avons mobilisé le foncier à Rabat et Casablanca. Dès que nous aurons finalisé l’accord lors de la venue de ma collègue française en septembre, nous démarrerons les travaux de construction des premiers établissements. L’objectif c’est d’en ouvrir quelques uns dans un an, au moins une école de commerce. Avec les Espagnols, nous travaillons sur la faculté de médecine de Tanger et une école supérieure de technologies à Sidi Ifni. Ils vont nous restituer un bâtiment à Tétouan que l’on pourrait affecter à une école d’architecture. Les Russes nous pressent, nous allons leur attribuer 20 hectares à Casablanca où ils implanteront une grande université. Les cours seront dispensés en anglais et en russe.


              - Ces partenariats visent-ils à sortir le système public de l’immobilisme?

              - Oui, c’est un peu cela aussi. L’objectif est de créer de l’émulation dans le système, de le faire bouger. Le public est ce qu’il est. Il a ses avantages et ses défauts. Aujourd’hui, nous avons un autre problème grave, celui du tout-gratuit des études supérieures dans notre pays. Nous ne pouvons plus continuer dans cette logique. Avec ses contraintes budgétaires, l’Etat n’a plus les moyens de financer indifféremment tout le monde. Tenez, la formation d’un spécialiste en médecine coûte un million de dirhams, un ingénieur, entre 400 et 600.000 dirhams et autant pour un architecte. Un lauréat de faculté des Lettres, 30.000 dirhams.

              J’ai demandé à l’Ecole Mohammedia d’ingénieurs de m’indiquer la proportion des étudiants auxquels on pourrait demander une participation financière, j’ai été surpris d’apprendre que 60% seraient dans ce cas. On veut bien prendre en charge les pauvres, les étudiants issus des couches moyennes inférieures, mais il est temps que les ménages qui ont les moyens puissent apporter une contribution à l’effort de la collectivité. Après concertation, le gouvernement présentera une réforme dans le cadre de la prochaine loi de Finances devant le Parlement.

              - Le problème que vous soulevez est aussi valable pour la politique de subventions que l’on n’arrive pas à infléchir malgré des discours…

              - Mais le processus de ciblage des subventions des produits de base est lancé. Le gouvernement s’est engagé à l’accélérer. Nous allons dupliquer le même schéma dans un premier temps, dans certaines filières notamment les études de médecine et dans les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce.


              - Sur quelle base allez-vous identifier ces ménages qui devront payer? Pour le ciblage des subventions, la catégorisation a été plus que laborieuse.

              - Ce n’est pas parce qu’on a eu du mal dans cette opération qu’il sera impossible d’identifier les ménages qui devront contribuer à l’effort de financement de la formation de leurs enfants. Nous procéderons d’abord par un diagnostic avant d’engager des discussions avec des partenaires. Ce n’est qu’après ce processus, que viendra le temps de la décision.


              - Vous touchez là à une question taboue, presque «sacrée». Avez-vous anticipé les contestations et les résistances qui risquent d’être virulentes?

              - La décompensation était également taboue, voire sacrée. Pourtant, nous avons désacralisé la question de l’augmentation du prix du gasoil et de l’essence. Il faut continuer à décompenser les carburants mais sans créer des déséquilibres socio-économiques. La différence est qu’avant, on disait «on va faire » sans agir, mais nous, nous l’avons fait. Sur la question de la suppression de la gratuité pour tous dans l’enseignement supérieur, nous irons jusqu’au bout, mais en privilégiant la pédagogie et la concertation.


              - A partir de quel niveau de revenu considérez-vous qu’un ménage est riche?

              - Vous savez, être riche c’est très relatif. Il ne faut pas uniquement se contenter de critères liés au revenu mais prendre en compte la composition du ménage : le nombre d’enfants, les charges par personne, etc. Les situations seront traitées au cas par cas avec une possibilité de recours pour contester son statut. Il ne faut surtout pas s’enfermer dans des critères rigides.

              - Comment stopper la dégradation continue de la formation à l’université?

              - Oui, il y a une dégradation continue de la qualité de la formation. Le Maroc a fait un effort au niveau quantitatif, maintenant, il faut s’attaquer au qualitatif. Il était peut-être difficile d’agir sur les deux tableaux à la fois. Il faut aussi souligner que le nombre de bacheliers dépasse largement les capacités d’accueil. Dans certaines universités, nous avons 280 étudiants pour 100 places. Il est indispensable d’augmenter les capacités et en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l’ancienneté et le substituer par un système d’avancement basé sur la production de la recherche. Les nouveaux critères vont comprendre le nombre de publications dans les revues spécialisées. Nous allons créer un nouveau statut « D »pour les professeurs dans lequel la progression se fera uniquement sur la base de la recherche. La notion d’ancienneté devra progressivement disparaitre.


              - Etes-vous prêt à aller à la bagarre avec les syndicats qui se sont toujours opposés à toute modification des règles de promotion?

              - Sur ce plan, les lignes sont en train de bouger et les mentalités aussi. La preuve ? La promotion des enseignants titulaires de doctorats français de 1997 qui réclamaient à juste titre, un reclassement au grade supérieur sur la base de leur ancienneté, ont accepté que l’on applique le critère de la recherche. Croyez-moi, c’est un pas de géant dans l’université marocaine.
              La progression se fera en fonction du nombre de publications dans des revues spécialisées. Nous allons créer un nouveau grade, le statut D. N’y accéderont que les professeurs qui auront rempli les conditions de publications.


              - Et pour le reste, qu’est-ce qui va changer?

              - Dorénavant, les professeurs d’universités ne pourront plus dépasser les 20 heures mensuelles dans le privé. Les écoles privées qui n’auront pas l’autorisation de dépassement de la part des présidents d’universités seront sanctionnées. Une circulaire sera émise dans les prochains jours. Nous allons également mettre un terme à la confusion entre les masters et les diplômes d’universités. Le master spécialisé ne donnera plus droit au

              doctorat parce qu’il fait intervenir plusieurs départements et spécialités.


              Par ailleurs, il en sera fini avec l’inflation actuelle des masters. Il s’est avéré que nombre de ces programmes n’avaient pas les moyens de fonctionner normalement et d’assurer un minimum de qualité de formation. Il n’y avait pas d’enseignants en nombre pour assurer leur animation.

              A partir de la rentrée prochaine, tous les masters dans les facultés devront être obligatoirement validés par les départements et passeront sous leur pilotage. Plus question de laisser proliférer des principautés dans les facs. Jusqu’à présent, c’était un peu la foire pour la création des masters. Un ou deux profs pouvaient en créer un sans disposer des ressources humaines pour assurer son fonctionnement.

              Il faudra enfin tirer les enseignements de l’échec du système actuel basé sur les semestres. Celui-ci a créé une confusion totale dans les établissements à accès ouvert, voire, un chaos faute de contrôle. On ne peut pas maintenir le statu-quo. C’est l’objet de réflexions que nous avons engagées avec les doyens des facultés de droit et des sciences.


              - Il y a des rumeurs selon lesquelles les inscriptions en master seraient monnayées, de même que des diplômes de doctorat en droit section arabe.

              - Les inscriptions dans les masters se feront dorénavant sur sélection de dossiers et un examen écrit sur des feuilles anonymes. Il sera introduit également le système de double correction. Tout cela c’est du passé, je préfère regarder l’avenir. Pour le reste, je vous confirme par contre que plusieurs dossiers ont été transmis au tribunal.

              Les alliances stratégiques

              Entourés de responsables d’universités et de grandes écoles, le ministre recevait jeudi dernier une délégation française du ministère de l’Enseignement supérieur pour discuter des modalités d’implantation des universités et des grandes écoles françaises au Maroc (voir notre édition du 20 juillet 2012). Le gouvernement français appuie cette initiative. Après le rendez-vous de Rabat, une commission paritaire sera constituée pour affiner techniquement les dossiers de manière à ce que la décision politique se concrétise lorsque la ministre française de l’Enseignement supérieur arrivera en septembre. L’objectif étant que les premiers établissements ouvrent à la rentrée 2013.

              Par ailleurs, 14 universités russes se sont regroupées afin de créer une grande université pluridisciplinaire à Casablanca. Il est presque certain qu’une école d’architecture française s’installera au Maroc et une autre espagnole. « On essaie d’élargir la palette de l’offre et de créer une dynamique pour insuffler plus d’émulation dans le système. Mon souhait est de voir des étudiants français ou espagnols venir poursuivre leurs études au Maroc», assure Lahcen Daoudi. Ils auront une double diplomation effective, un titre français et un diplôme marocain reconnu et publié dans le Journal Officiel en France. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui de ces double diplomations que proposent des établissements privés, révèle le ministre. Ceux-là ne sont pas publiés dans le Journal Officiel français, ils ne sont donc pas reconnus.

              La présence au Maroc de ces établissements prestigieux est aussi un moyen pour nous intégrer dans la mondialisation de la recherche scientifique. Les entreprises françaises installées au Maroc nous soutiennent: Alstom va créer avec l’université de Valenciennes une école de logistique.

              Pour le ministre, «l’ambition est de faire du Maroc un hub universitaire». A ce jour, en plus des Français et des Russes, il y a un accord de principe avec la faculté de médecine de Grenade, Polytechnique Barcelone et Polytechnique Turin pour ouvrir des annexes au Maroc.
              Propos recueillis par Ilham BOUMNADE et Abashi SHAMAMBA

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              • #8
                Les ista au maroc font payer 600 dh l'année entière pour l'inscription. Je crois que daoudi parle dans ce sens, il fera payer aux étudiants des classes moyennes ou friqués des universités ou grandes écoles 600 DH l'année environ ... je trouve ça bien.

                Ce qui est aussi super c’est le fait que les enseignants chercheurs auront un grande D s’ils publient, donc ils toucheront plus que ceux qui ne publient pas, qui n’aurons que des grades C maximum. Si j’été a la place du ministre je serai plus radicale, l’allocation de recherche qui est environ 5000 dh le mois disparaitra au bout de 5 ans si le chercheur ne publie rien, comme ça il ne touchera que l’allocation enseignement des cours qu’il donne. Tu bosse tu touche, tu ne bosse pas tu ne touche pas. Il faut généraliser ce mécanisme sur toute l’administration et supprimer le principe d’ancienneté.
                Dernière modification par soufiane-oujda, 24 juillet 2012, 00h57.

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                • #9
                  nous avons mobilisé le foncier à Rabat et Casablanca. Dès que nous aurons finalisé l’accord lors de la venue de ma collègue française en septembre, nous démarrerons les travaux de construction des premiers établissements. L’objectif c’est d’en ouvrir quelques uns dans un an, au moins une école de commerce. Avec les Espagnols, nous travaillons sur la faculté de médecine de Tanger et une école supérieure de technologies à Sidi Ifni. Ils vont nous restituer un bâtiment à Tétouan que l’on pourrait affecter à une école d’architecture. Les Russes nous pressent, nous allons leur attribuer 20 hectares à Casablanca où ils implanteront une grande université. Les cours seront dispensés en anglais et en russe.


                  C'est le retour de la HIMAYA !!!!!

                  Le Maroc utile contre le Maroc inutile !!!
                  "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                  • #10
                    Bonne décision. Il faut que les riches mettent la main dans la poche

                    mon avis aussi !
                    mais seulement a 2 conditions:
                    1- prendre en charge les etudiants pauvres
                    2- ameliorer reellement et nettement la qualité des études

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                    • #11
                      en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l’ancienneté et le substituer par un système d’avancement basé sur la production de la recherche.
                      Sidérant !!!

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                      • #12
                        C'est ce que ca prend pour la qualité. C'est malheureux de le dire mais c'est le cas.Les meilleures universités au monde sont payantes.Les jeunes moins "intelligents" pourront toujours se rabattre aux instituts

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                        • #13
                          Les jeunes moins "intelligents" pourront toujours se rabattre aux instituts
                          Que c'est "intelligent" !!!

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                          • #14
                            jawzia
                            Sidérant !!!


                            Pourquoi sidérant? Si daoudi fait cette reforme, tu verras le nombre de publications scientifiques au maroc qui vont augmenter les quelques années qui vont suivre. Ils faut en finir avec les enseignants chercheurs qui n’ont de ca que le nom et qui n’ont rien publier depuis leurs doctorats …

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                            • #15
                              Je dis peut-être des bêtises, mais il me semble que les marocains aisés (du moins de ceux qui m'a été donné de rencontrer) sont plutôt axés sur les écoles d'ingé et de commerce qui elles sont déjà payantes. Les seuls marocains que j'ai vu faire la FAC sont issus des couches populaires. D'ailleurs je m'entends souvent bien avec ces derniers, quant aux personnes aisées hyper francisées et souvent algérianophobes j'ai toujours eu un peu de mal. Ceci n'est basé que sur mon vécu...
                              Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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