Alors que la situation apparaît confuse à Alep, la capitale économique de la Syrie, l'Iran, soutien clé du président syrien Bachar al Assad, organise une conférence ministérielle jeudi en Syrie visant à mettre fin à un conflit qui bascule chaque jour un peu plus dans la guerre civile.
La conférence doit réunir une dizaine de ministres des Affaires étrangères représentant des Etats dont les positions sont proches de celle de l'Iran mais l'origine des participants n'a pas été divulguée.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié la réunion d'occasion "de remplacer les affrontements militaires par une approche politique, locale, pour régler les différends."
L'incursion diplomatique de l'Iran dans la crise syrienne est observée avec scepticisme par les pays occidentaux.
"Le soutien de la République islamique au régime d'Assad n'est guère compatible avec une tentative véritable de conciliation entre les parties", commente un diplomate occidental basé à Téhéran. Cela montre, dit-il que l'Iran est "à court d'idées".
Pour un autre diplomate occidental, Téhéran essaie d'élargir la base de soutien au leader syrien.
Mercredi, l'armée syrienne a donné l'assaut aux quartiers occupés par les rebelles à Alep. Il s'agit d'une des plus importants attaques au sol depuis la prise par les rebelles de certaines parties de la ville, il y a trois semaines.
En fin de soirée, chaque partie donnait des comptes rendus contradictoires de la situation sur le terrain.
"Nous nous sommes retirés, partez d'ici", a crié un combattant rebelle isolé aux journalistes de Reuters qui arrivaient dans le quartier de Salaheddine. Les postes de contrôle tenus par les combattants rebelles la semaine dernière avaient disparu.
Selon la télévision publique syrienne, les forces gouvernementales sont entrées dans Salaheddine et ont tué la quasi-totalité des rebelles sur place avant de se diriger vers d'autres quartiers de la ville pour une nouvelle offensive.
Mais un porte-parole des rebelles à Salaheddine a démenti que l'armée syrienne ait repris le contrôle total. "Les forces syriennes sont positionnées sur un côté de Salaheddine mais elles ne sont pas entrées et les combats se poursuivent", a déclaré Abou Mohammed.
CODE DE BONNE CONDUITE
L'intensité des combats à Alep et ailleurs suggère que Bachar al Assad reste déterminé à rester au pouvoir avec le soutien de l'Iran et de la Russie, malgré des défections importantes comme celle, lundi, du Premier ministre Ryad Hidjab qui venait d'être installé.
Selon un décompte de l'Observatoire syrien des Droits de l'homme, une organisation d'opposition basée à Londres, plus de 60 personnes ont été tuées en Syrie mercredi, dont 15 civils à Alep.
Des images par satellite diffusées par Amnesty International, prises entre le 23 juillet le 1er août, montrent plus de 600 cratères, sans doute creusés par des bombardements de l'artillerie, sur Alep et ses environs.
"Amnesty redoute que le déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles à l'intérieur d'Alep et dans ses environs conduise à de nouvelles atteintes aux droits de l'homme et à de graves violations du droit international", a indiqué l'organisation en soulignant que les deux parties pourraient être tenues responsables pour ne pas avoir protégé les civils.
Une semaine après la diffusion de vidéos montrant des exécutions sommaires dans les zones contrôlées par les insurgés à Alep, les chefs de l'Armée syrienne libre (ASL) ont signé un "code de bonne conduite" où ils s'engagent à respecter les lois de la guerre et à bien traiter les prisonniers.
Les rebelles syriens, pour la plupart sunnites, accusent l'Iran chiite d'envoyer des combattants en Syrie pour aider l'armée du président Assad, issue de la secte minoritaire alaouite, une branche du chiisme.
Les efforts diplomatiques de l'Iran sont en outre compliqués par l'affaire des 48 Iraniens enlevés en Syrie le 4 août par les rebelles qui les accusent d'appartenir au corps des Gardiens de la révolution islamique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a reconnu qu'une partie des hommes étaient des militaires à la retraites du corps des Gardiens, mais qu'en l'occurrence ils étaient en Syrie en pèlerinage et pas en service actif.
Les violences en Syrie ont contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir vers les pays voisins. Quelque 2.400 réfugiés, dont deux généraux, sont arrivés en Turquie dans la nuit de mardi à mercredi.
Reuters
Alep, la capitale économique de la Syrie.
La conférence doit réunir une dizaine de ministres des Affaires étrangères représentant des Etats dont les positions sont proches de celle de l'Iran mais l'origine des participants n'a pas été divulguée.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié la réunion d'occasion "de remplacer les affrontements militaires par une approche politique, locale, pour régler les différends."
L'incursion diplomatique de l'Iran dans la crise syrienne est observée avec scepticisme par les pays occidentaux.
"Le soutien de la République islamique au régime d'Assad n'est guère compatible avec une tentative véritable de conciliation entre les parties", commente un diplomate occidental basé à Téhéran. Cela montre, dit-il que l'Iran est "à court d'idées".
Pour un autre diplomate occidental, Téhéran essaie d'élargir la base de soutien au leader syrien.
Mercredi, l'armée syrienne a donné l'assaut aux quartiers occupés par les rebelles à Alep. Il s'agit d'une des plus importants attaques au sol depuis la prise par les rebelles de certaines parties de la ville, il y a trois semaines.
En fin de soirée, chaque partie donnait des comptes rendus contradictoires de la situation sur le terrain.
"Nous nous sommes retirés, partez d'ici", a crié un combattant rebelle isolé aux journalistes de Reuters qui arrivaient dans le quartier de Salaheddine. Les postes de contrôle tenus par les combattants rebelles la semaine dernière avaient disparu.
Selon la télévision publique syrienne, les forces gouvernementales sont entrées dans Salaheddine et ont tué la quasi-totalité des rebelles sur place avant de se diriger vers d'autres quartiers de la ville pour une nouvelle offensive.
Mais un porte-parole des rebelles à Salaheddine a démenti que l'armée syrienne ait repris le contrôle total. "Les forces syriennes sont positionnées sur un côté de Salaheddine mais elles ne sont pas entrées et les combats se poursuivent", a déclaré Abou Mohammed.
CODE DE BONNE CONDUITE
L'intensité des combats à Alep et ailleurs suggère que Bachar al Assad reste déterminé à rester au pouvoir avec le soutien de l'Iran et de la Russie, malgré des défections importantes comme celle, lundi, du Premier ministre Ryad Hidjab qui venait d'être installé.
Selon un décompte de l'Observatoire syrien des Droits de l'homme, une organisation d'opposition basée à Londres, plus de 60 personnes ont été tuées en Syrie mercredi, dont 15 civils à Alep.
Des images par satellite diffusées par Amnesty International, prises entre le 23 juillet le 1er août, montrent plus de 600 cratères, sans doute creusés par des bombardements de l'artillerie, sur Alep et ses environs.
"Amnesty redoute que le déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles à l'intérieur d'Alep et dans ses environs conduise à de nouvelles atteintes aux droits de l'homme et à de graves violations du droit international", a indiqué l'organisation en soulignant que les deux parties pourraient être tenues responsables pour ne pas avoir protégé les civils.
Une semaine après la diffusion de vidéos montrant des exécutions sommaires dans les zones contrôlées par les insurgés à Alep, les chefs de l'Armée syrienne libre (ASL) ont signé un "code de bonne conduite" où ils s'engagent à respecter les lois de la guerre et à bien traiter les prisonniers.
Les rebelles syriens, pour la plupart sunnites, accusent l'Iran chiite d'envoyer des combattants en Syrie pour aider l'armée du président Assad, issue de la secte minoritaire alaouite, une branche du chiisme.
Les efforts diplomatiques de l'Iran sont en outre compliqués par l'affaire des 48 Iraniens enlevés en Syrie le 4 août par les rebelles qui les accusent d'appartenir au corps des Gardiens de la révolution islamique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a reconnu qu'une partie des hommes étaient des militaires à la retraites du corps des Gardiens, mais qu'en l'occurrence ils étaient en Syrie en pèlerinage et pas en service actif.
Les violences en Syrie ont contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir vers les pays voisins. Quelque 2.400 réfugiés, dont deux généraux, sont arrivés en Turquie dans la nuit de mardi à mercredi.
Reuters
Alep, la capitale économique de la Syrie.
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