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«Nos ports ne seront pas privatisés»

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  • «Nos ports ne seront pas privatisés»

    Maghlaoui, le ministre des Transports affirme que les ports ne seront pas privatisés et que la gestion des ports sera ouverte au privé.


    «Il n'y aura pas de privatisation de nos ports, qui resteront propriété de l'Etat». C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre des Transports, M. Maghlaoui en marge d'une réunion sur les ports dans les pays arabes. Aussi, le ministre a annoncé que l’ouverture de capital des entreprises portuaires n’aura pas lieu.
    «Seule leur gestion sera ouverte au partenariat privé» confirme, néanmoins, ce responsable de l’exécutif. Ainsi, le choix du mode de concession est, semble-t-il, entériné, et les dockers devront s’en accommoder avec le prochain gestionnaire des zones portuaires. La date du lancement de la course pour la gestion des ports d’Alger n’est pas encore connue et le département des transports, qui fait face à une forte résistance de la part des syndicalistes, tente d’apaiser le climat de tension en jouant sur la sauvegarde des postes d’emploi. Quant à la concession, elle se fera au profit soit d’une firme nationale soit d’une firme internationale puisque l’appel sera ouvert. A priori se serait une entreprise internationale qui remporterait le contrat. Même si le nom n’est pas encore connu, il n’en demeure pas moins que plusieurs délégations ont sillonné les ports algériens dont le plus convoité reste, incontestablement, celui d’Alger.
    Dans son allocution d’ouverture, Meghlaoui a confirmé le choix de l’Algérie dans ce domaine en indiquant «la séparation des missions de gestion et des missions commerciales dans les ports»
    Il s’agit, selon l’argumentaire à la mode, d’ôter les prérogatives de gestion à l’Etat pour que ce dernier se consacre à son rôle d'«autorité publique veillant à l'intérêt général.»
    Le projet de privatisation de plusieurs ports d’Algérie, est-il utile de le rappeler, avait été accueilli par une salve de critiques et de mouvements de protestation initiés par le Conseil national des ports.
    Des réunions marathons pour dégeler les grèves ont eu lieu, aboutissant à un recul stratégique de la part des autorités qui ont promis de retirer le projet.
    Or, il se trouve que ce que les syndicalistes des ports désignaient par «privatisation», c’était justement cette ouverture de «la gestion» dont le ministre a reparlé hier.
    Quelle sera la réponse des dockers face à la relance du dossier de «privatisation»?
    Le Conseil de gouvernement avait adopté, fin mars dernier, un décret exécutif fixant les conditions d’exercice des activités de remorquage, de manutention et d’acconage dans les ports de commerce. C’était un premier pas dans le processus d’ouverture lancé. Un dispositif qui, faut-il le préciser, ouvrait les activités commerciales dans les ports d’Algérie aux opérateurs privés.
    L’exercice des opérations susmentionnées demeure, néanmoins, assujetti à une autorisation matérialisée par une convention de concession entre l’autorité portuaire concernée et les opérateurs retenus, sur la base d’un cahier des charges approuvé par le ministre des Transports, qui est également chargé de réguler ces activités dans un souci de sécurité, de sûreté et de meilleure exploitation. D’aucuns avaient vu dans ce nouveau mécanisme une manière d’introduire le privé à l’intérieur des ports. Même si cela est courant de par le monde, chez nous, l’ouverture continue de se heurter à de grandes résistances.


    - La nouvelle Republique
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