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Ces Algériens qui n’aiment pas leur métier

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  • Ces Algériens qui n’aiment pas leur métier

    Les travailleurs algériens ne sont pas satisfaits de leur emploi. L’enquête Emploi 2011 de l'Office national des statistiques (ONS) révèle qu’environ 40,7% des employés déclarent chercher un autre poste d’emploi (39,6% d’hommes et 42,1% de femmes).

    Parmi la population en quête d’un autre poste de travail, 62,4% motivent leur recherche en raison de l’instabilité de l’emploi actuel, 17,4% pour une meilleure rémunération et 17,2% en raison de l’inadéquation de l’emploi actuel avec leur profil. L’enquête Emploi 2011 a consacré tout un chapitre à l’insertion des diplômés dans le marché du travail. “Les difficultés de transition du système éducatif vers le monde du travail constituent un grand défi qui a vu le jour dans les différents pays sous une action conjointe du recul de l’emploi de masse et l’universalité de l’enseignement”, indique le document, signalant que l’importante hausse des effectifs étudiants conjuguée à l’amélioration du rendement interne du système de l'enseignement génère des flux annuels de plus en plus importants de diplômés.

    C'est ainsi que les effectifs des diplômés a pratiquement doublé entre 2001 et 2010. “Tous les éléments d’analyse laissent indiquer que cette tendance d’accroissement se poursuivrait dans les années à venir, que le volume de cette population serait appelé à enregistrer une augmentation continue dans les prochaines années”, estime l’ONS.

    Aussi, dans un contexte marqué par un chômage d’insertion, le taux de chômage des diplômés dépasse largement celui des non diplômés, notamment celui des diplômés de l’enseignement supérieur. “Se pencher sur la problématique de l’insertion des diplômés contribue à faire surgir des éléments d’analyse qui aident à identifier des mécanismes adéquats nécessaires, aligner de manière optimale l’offre de compétences avec les besoins de l’économie. Elle permet de mettre la lumière et d’aider à opérer les réajustements nécessaires pour favoriser l’accroissement des formations de certaines filières qui s’adaptent aux exigences d’une économie fondée sur le savoir, en même temps, réduire les flux dans celles qui offrent peu ou pas de débouchés”, explique l’ONS.

    Les dispositifs de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés ne constituent pas une solution de long terme 

    Pour l’office, “il est clair que les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, mis en place, ne constituent pas une solution de long terme au problème de l’emploi”. Cependant, estime-il, “ils sont nécessaires en période de transition vers une économie diversifiée, qui conduit à une dynamisation de l’investissement et la croissance économique”.
    L’enquête de l’ONS s’est intéressée aux diplômés promus entre 2006 et 2010, issus des instituts de formation professionnelle ainsi que ceux de l’enseignement supérieur. Ce qui en ressort : près des deux tiers des hommes se sont insérés dans le marché du travail, 16% sont en quête d’emploi, 6% poursuivent leurs études alors que 12,2% sont les autres inactifs.
    Chez les femmes, près d’une femme sur deux est pourvue d’un emploi, 13,4% sont des chômeuses, les femmes au foyer en constituent 25,3%, alors que 8,3% poursuivent leurs études. “Des disparités sont observées entre les diplômées de la formation professionnelle et celles issues de l’enseignement supérieur, avec une plus grande insertion dans le marché du travail en faveur des universitaires. En effet les femmes au foyer forment 14,5% des diplômées universitaires”, note l’enquête.
    L’ONS relève un taux d’activité économique particulièrement élevé auprès des diplômés sortant du système éducatif durant la période (2006-2010), et qui s’explique par une plus forte insertion économique des femmes, notamment les diplômées de l’enseignement supérieur (47,2% des diplômées de la formation professionnelle et 69,5% des diplômées universitaires). Le ratio emploi/population atteint 55% auprès des diplômées universitaires et près du tiers auprès de celles ayant un diplôme de la formation professionnelle, soit respectivement cinq fois et trois fois le niveau enregistré au niveau national (11,3%).
    D’autre part, l’écart entre les deux sexes, estimé au niveau national à 48 points, est ramené à 28,6 points pour les diplômés de la formation professionnelle, et à 13,8 points seulement pour les universitaires. Ce qui traduit une plus grande insertion des femmes universitaires dans le marché de l’emploi.

    Le salariat non permanent touche un diplômé occupé sur deux


    “L’emploi salarié constitue la forme d’emploi dominante pour les occupés diplômés durant cette période, soit 83,5% de l’ensemble de cette population avec une large dominance du salariat non permanent qui touche un diplômé occupé sur deux”, souligne-t-on. Le travail indépendant reste marginal et presque limité. Concernant le mode d’insertion sur le marché de l’emploi, l’enquête révèle que chez les hommes, l’accès via les relations personnelles et familiales (28,7%), les concours et examens (20%) et le contact par l’employeur (16,6%) ainsi que le placement par l’Anem ou autres bureaux de placement (16,6%) constituent les principaux modes permettant l’accès à l’emploi. Par contre pour les femmes, la première insertion dans le monde du travail s’est effectuée principalement par les bureaux de placement (près d’une diplômée sur deux soit 49,3%), et par les concours et examens (21,3%).

    Par Liberté
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