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Jérusalem-Est : Un enfant de 12 ans, arrêté 10 fois en 3 ans !

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  • Jérusalem-Est : Un enfant de 12 ans, arrêté 10 fois en 3 ans !

    Douze ans et arrêté dix fois déjà par Israël en trois ans !

    par Jillian Kestler-D’Amours

    D’une voix bien décidée, Muslim Odeh a raconté comment la police antiémeute israélienne l’avait sorti de son lit au début de cette semaine, lui avait bandé les yeux, l’avait soumis à des heures d’interrogatoire intensif et l’avait retenu toute la nuit dans un complexe carcéral de Jérusalem.

    Odeh a vomi après que la police israélienne lui a donné des coups de poing à quatre reprises dans l’estomac alors qu’il était emmené vers une cellule. L’attitude calme et posée d’Odeh, quelques jours à peine après son épreuve, était la preuve du fait qu’il s’agissait de sa… dixième arrestation en trois ans.

    Ce qui est bien davantage choquant, toutefois, c’est le fait que cet habitant de Silwan, à Jérusalem-Est, n’a que douze (12) ans. « Ma maison de manque », a déclaré Odeh à The Electronic Intifada, avec un regard plein de nostalgie pour la maison familiale, un peu plus bas, alors qu’il se tenait sur le balcon de la maison de son oncle – où il est en résidence surveillée jusque mercredi prochain (24 octobre).

    « Je ne me sens pas à l’aise. Mes amis me manquent, ainsi que ma grand-mère, ma mère », a-t-il dit. « Je ne sais pas s’ils vont de nouveau m’arrêter. »

    En résidence surveillée

    Muslim Odeh a été arrêté la première fois à l’âge de neuf ans. Lors de chaque arrestation, la police israélienne l’a accusé d’avoir lancé des pierres et des cocktails Molotov. Aujourd’hui, il est gardé en résidence surveillée dans la maison de son oncle, dans le quartier de Jabel Mukaber, à Jérusalem-Est. S’il enfreint les conditions de sa libération, il sera arrêté de nouveau et forcé de payer une amende de 5.000 shekels (1.300 USD).

    Lors de sa toute récente arrestation, un groupe de la police antiémeute israélienne a fait irruption dans sa maison avec deux chiens, a expliqué l’adolescent de 12 ans. « J’ai entendu les chiens près de moi. J’avais peur », a-t-il déclaré, ajoutant que, quelques instants plus tard, la police l’a emmené, les yeux bandés, vers un poste de police israélien à Jérusalem-Est.

    Au poste, les enquêteurs israéliens l’ont accusé d’avoir jeté des cocktails Molotov et des pierres, et lui ont posé des questions sur les activités d’autres enfants de Silwan. Alors qu’il n’avait subi aucune brutalité physique pendant l’interrogatoire, l’enquêteur israélien en chef a s’est mis à hurler et à asséner des claques de la main sur la table, afin de l’effrayer, a raconté Odeh.

    « J’ai dit que je n’avais rien fait », a dit Odeh, qui a été interrogé de 5 heures du matin à 3 heures de l’après-midi avant d’être transféré à la fameuse enceinte carcérale russe (la (Moskobiye, en arabe), à Jérusalem-Est. Là, il est resté en détention avec six autres prisonniers, a-t-il dit, des adolescents palestiniens du camp de réfugiés de Shuafat. « J’étais le plus jeune dans la cellule, et dans tout Moskobiye », a ajouté Odeh.

    L’arrestation d’enfants : un phénomène répandu

    Selon un rapport publié par Save the Children (Sauvez les enfants) et le Programme de réhabilitation du YMCA de Jérusalem-Est en mars dernier, les autorités israéliennes ont arrêté et détenu plus de 8.000 enfants palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est depuis 2000 (« The impact of child detention : Occupied Palestinian Territory » - L’impact de la détention d’enfants dans les Territoires palestiniens occupés, mars 2012).

    Le rapport estimait que la plupart des enfants étaient menottés et avaient les yeux couverts d’un bandeau durant leur arrestation – ce qui était le plus souvent le cas lorsque les enfants étaient soupçonnés d’avoir jeté des pierres – et qu’ils étaient presque toujours interrogés et détenus sans possibilités de contacter un avocat ou leurs parents.

    Presque tous les enfants (98 pour 100) ont été soumis à des violences physiques ou psychologiques durant leur arrestation et détention, a estimé le rapport, et 90 pour 100 des enfants souffrent de trouble de stress post-traumatique.

    « Les enfants ont été soumis à l’isolement et à des mauvais traitements ; nombreux sont ceux qui ont développé une crainte des chiens utilisés pour les recherches. Ils ont souffert de cauchemars, de troubles du sommeil et de la nutrition, d’énurésie et ont craint de nouvelles arrestations ou ont acquis des attitudes malsaines, comme fumer, par exemple », ajoutait le rapport.

    Addameer, l’association des droits de l’homme et de soutien aux prisonniers palestiniens, installé à Ramallah, a rapporté qu’à la date du 1er septembre de cette année, 194 enfants palestiniens étaient détenus dans des centres de détention israéliens. Parmi ces enfants, 30 ont moins de 16 ans (« Key Issues : Children » - Des problèmes clés : les enfants, sur le site Internet d’Addameer).

    « Les formes de mauvais traitements auxquels recourent les soldats israéliens lors de l’arrestation et de l’interrogatoire d’un enfant comprennent généralement des gifles, des corrections, des coups de poing et de pied ou des poussées violentes. Les enfants palestiniens ont aussi l’habitude de se faire insulter verbalement. En dépit des recommandations de la Commission de l’ONU contre la torture, en mai 2009, insistant pour les interrogatoires soient enregistrés sur vidéo, aucune stipulation à cet effet n’a encore été appliquée », a estimé Addameer.

    DCI a estimé qu’en dépit de l’installation de tribunaux de la jeunesse, Israël traite toujours les enfants palestiniens comme des adultes quand vient le moment de les condamner, de les libérer sous caution ou à propos du laps de temps pendant lequel les détenus peuvent se voir refuser la visite d’un avocat, limite qui a été portée à 90 jours à la fois pour les adultes et les enfants (« Children prosecuted in Israeli military courts » - Des enfants poursuivis devant des tribunaux militaires israéliens, 2 octobre 2012).

    Quzmar a ajouté que les arrestations d’enfants palestiniens visent à dissuader la résistance aux mesures de l’occupation israélienne et, dans certains cas, elles obligent les familles à quitter leurs maisons et leurs villages par la même occasion.

    « Ils mettent la pression sur les familles en arrêtant leurs enfants et, de la sorte, il est possible que cette politique oblige les familles à quitter la région. Cette politique est très manifeste à Jérusalem ? Les tribunaux condamnaient d’ordinaire les enfants à la déportation loin de leur foyer, de sorte qu’il s’agissait d’une sorte de transfert », a ajouté Quzmar.

    Pour le jeune Muslim Odeh, 12 ans, l’impact psychologique de ses nombreuses arrestations a été pénible. « J’ai des cauchemars », a-t-il dit. « Parfois, je rêve que la police vient me chercher mais, alors, je m’éveille et je vois que je ne suis pas en prison, mais dans ma maison. »

    (Publié le 19 octobre 2012 sur The Electronic Intifada)

    EuroPalestine 02 novembre 2012

  • #2
    "La seule démocratie au Moyen-Orient", la base avancée politico-militaire sioniste-atlantiste de l'Occident néo-colonialiste continue à occuper la Palestine, à torturer, et à emprisonner des enfants arabes palestiniens et cela avec le soutien et la complicité de l'Union Européenne, des USA et de la "communauté internationale" championnes des "droits de l'homme" et de la "démocratie" à deux vitesses et gendarmes mondiaux.

    Le monde arabe et musulman continue lui aussi à "coopérer" dans le silence et la soumission; cependant ceux qui osent manifester leur mécontentement ou résister sont agressés, et, diabolisés (Liban, Syrie, Iran)...

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    • #3
      UN ENFANT ROUMAIN EST ARRETER PLUS DE 23 FOIS PAR AN EN FRANCE
      LA PATIENCE SE CULTIVE AVEC LA SAGESSE ET S ARROSE AVEC DE LA COMPREHENSSION

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