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BOUALEM TIAB (PRÉSIDENT DE LA JSM BÉJAÏA) : «Nous sommes en négociations avec un grand groupe»

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  • BOUALEM TIAB (PRÉSIDENT DE LA JSM BÉJAÏA) : «Nous sommes en négociations avec un grand groupe»

    Votre équipe, la JSMB, est revenue bredouille de son déplacement chez la lanterne rouge du championnat de Ligue 1, le WA Tlemcen. Comment expliquez-vous cet échec ?

    A l'excès d'optimisme des joueurs. Ils venaient de battre, coup sur coup, le CA Batna et l'USM El Harrach. Ils ont cru que le match de Tlemcen était gagné d'avance. Or c'est dans de telles circonstances, quand la réussite est là, qu'il faut savoir conserver sa concentration. Beaucoup de nos joueurs sont jeunes et ont une certaine tendance à croire que des matches se gagnent sans fournir d'efforts. En tout cas je n'ai rien à dire sur la défaite de Tlemcen. Nous l'avons méritée pour avoir mis de côté toute notion de sérieux.

    L'équipe béjaouie est d'une irrégularité déconcertante. Cela est dû à quoi, selon vous ?

    A la manière des joueurs d'aborder un match. S'ils sont au maximum de leur concentration ils sont capables de battre n'importe qui. Mais s'ils se mettent à faire fi des notions du réalisme, ils peuvent se faire battre par n'importe qui. L'entraîneur, Alain Michel, ne cesse pourtant de les mettre en garde contre une telle attitude, rien n'y fait. Il faut dire qu'il y a des joueurs très jeunes dans notre effectif et des fois il est difficile d'obtenir de leur part le sérieux exigé en de telles circonstances.

    A ce jeu-là la JSMB risque bien de voir le titre de champion d'Algérie lui filer sous le nez.

    On n'a jamais dit que nous visions le titre de champion d'Algérie. C'est un palier trop élevé pour la JSMB. Ces équipes comme l'Entente de Sétif et l'USM Alger disposent d'un effectif nettement plus fourni que le sien pour ce genre de challenge.

    Mais alors quel serait son objectif pour cette saison ?

    Une place sur le podium serait déjà suffisante. Nous connaissons nos limites par rapport à certains clubs.

    Samedi prochain la JSMB reçoit justement l'USM Alger. Ce sera une occasion pour elle de se faire remarquer.

    Elle recevra un des grands favoris pour le titre de champion d'Algérie. Elle jouera pour gagner mais si cette éventualité venait à ne pas se produire nous n'en ferons pas un drame. L'USMA dispose, à mon avis, de l'effectif le plus étoffé du pays. C'est une équipe où il y a un maximum d'internationaux et son entraîneur peut même se permettre d'en laisser quelques uns sur la touche. Le duel semble déséquilibré mais comme je vous l'ai dit la JSMB défendra ses chances.

    Vous disiez que votre souhait était de quitter la présidence de la JSMB. Vous êtes pourtant toujours en place.

    Je suis toujours partant non pas parce que je ne veux plus diriger ce club mais parce que mon état de santé ne me permet plus de le faire d'une manière efficace. Comme vous le savez je suis malade depuis un certain nombre d'années. Je suis sous contrôle médical permanent. Mes médecins m'ont demandé d'arrêter sans quoi je courrais à la catastrophe. Malgré ces mises en garde je suis toujours en poste parce qu'il ne s'est trouvé personne pour assurer la relève. Que voulez-vous que je fasse ? Que je m'en aille ? Ce serait la fin de la JSMB.

    Il y a tout de même le conseil d'administration de la SSPA. Vous auriez pu déléguer vos prérogatives à l’un de ses membres.

    Il n'y a plus de conseil d'administration de la SSPA-JSMB. Tous ceux qui étaient actionnaires se sont retirés. Il ne reste plus que l'entreprise familiale Tiab qui y possède des actions. Ceux qui étaient dans ce conseil ont préféré s'en aller parce que, et je les comprends, ils ne pouvaient plus continuer à verser de l'argent sans retour d'investissement. Or, dans les circonstances actuelles il est impossible au football algérien de générer des bénéfices. C'est plutôt un gouffre financier. Si on vient dans ce sport c'est pour aider et non pour en tirer profit.

    Mais alors qui vous aide dans votre mission ?

    Le directeur général, Rachid Redjradj et deux de ses adjoints. Ce sont eux qui font marcher toute la baraque.

    Une telle situation ne peut perdurer. La JSMB est-elle vouée à vivre de cette manière ?

    Non. Nous sommes en négociations très avancées avec un très grand groupe industriel. Elles devraient aboutir dans quelque temps. Notre club sortira grandi de cette transaction. Dès que le projet sera finalisé et signé, je quitterais la présidence de la JSMB mais je resterai actionnaire et bien sûr supporter.

    On entend parler trop souvent d'une éventuelle mise à l'écart de l'entraîneur Alain Michel. Cette rumeur est-elle avérée ?

    Vous faites bien de me poser cette question. A la JSMB on aime énormément le changement de staff technique. La saison dernière, Fouad Bouali avait été mis à la porte sans mon consentement. On avait profité de mon absence du pays, puisque j'étais hospitalisé à Marseille où je venais d'être opéré, pour lui signifier son limogeage. Notre manager général, Hakim Meddane, avait bien essayé de résister mais il avait dû céder sous la pression. Donnez-moi une seule raison pour que je vire Michel.

    La JSMB est dans le haut du tableau du championnat et je trouve que Michel fait du bon boulot. Il a toute ma confiance et mon soutien. Ceux qui veulent son départ feraient mieux de se montrer utiles au club par des actions plus nobles. La médisance et les critiques vides de sens, il y en a trop eu dans ce club. Il faut que ça cesse.

    A. A
    LETEMPSDZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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