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kung Fu Hung Gar : une discipline peu connue, mais déjà ancrée en Algérie

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  • kung Fu Hung Gar : une discipline peu connue, mais déjà ancrée en Algérie

    "Kung Fu Hung Gar" : Si pour le large public et les amateurs d’arts martiaux cette discipline reste encore méconnue, à Tlemcen par contre et dans sa région, l’engouement qu’elle suscite est largement perceptible chez les jeunes en dépit du manque criard de salles répondant à la pratique de ce sport venu des confins asiatiques.

    Au quartier populeux Al-Moustaqbal à Hennaya, 10 km à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya , tout comme à Bouhenak, la nouvelle cité mitoyenne à l’université Aboubaker Belkaid, le Kung Fu Hung Gar tient le haut du pavé. Enseignée depuis trois années seulement (2009) cette discipline attire, néanmoins, de plus en plus les férus des sports de combat, qui manquent certes d’espaces de loisirs et d’infrastructures sportives.

    L’apprentissage de cet art martial se fait sous la houlette de l’entraîneur Filali Naimi, père du Kung Fu Hung Gar dans la capitale des Zianides.

    Dérivé du Kung Fu, le style Hung Gar est une discipline chinoise (1644-1911) introduite en Algérie avec ses "techniques originales" en 2001 par Saïd Belabed (8e dan), qui fut l’élève en 1971 du maître chinois Chiu Chi Ling, 10e dan mondial (la plus haute distinction), et maître du célèbre acteur du cinéma Jacky Chan.

    Utilisée par les ancêtres chinois comme moyen de self-défense et pour purifier l’esprit, le Hung Gar est surtout connu pour ses positions basses et stables, ses attaques puissantes principalement développées avec les membres supérieurs, de nombreux blocages et aussi le travail de l’énergie interne. Il est souvent appelé " style du tigre et de la grue", bien que le style reprend des postures imitant les cinq animaux classiques du Shaolin Quan : le dragon, le tigre, la grue, le léopard et le serpent.

    Engouement à Tlemcen en dépit des obstacles...


    Actuellement pratiqué dans 17 wilayas dont celle de Tlemcen (550 km à l’ouest d’Alger), cette discipline a été introduite en Algérie en 2009, par maître Filali, qui souhaite une aide des pouvoirs publics, en matière de subventions et infrastructures sportives appropriées.

    L’absence d’une ligue des arts martiaux se fait aussi cruellement sentir au niveau de la wilaya de Tlemcen, freinant ainsi le développement de cette discipline. L’objectif est également de créer, à l’instar des autres disciplines des arts martiaux, une commission nationale "Kung Fu Hun Gar", comme l’a indiqué à l’APS l’entraîneur Filali Naimi, lors d’une tournée effectuée dans la wilaya de Tlemcen.

    C’est au niveau de la nouvelle cité "Bouhenak" (daïra de Mansourah) que maître Filali créa sa 1ère section du Kung Fu Hun Gar, avec l’aide du jeune Imad Hadri, pour en créer une deuxième à la cité El-Moustakbal à Hennaya (10 km du chef-lieu de la wilaya), dirigée par Abdallah Belkhatir.

    Les adeptes de ce style issus de diverses catégories d’âge (4 -74 ans), activent au niveau du club amateur "omnisports" sans que cette section ne bénéficie de la subvention du club estimée à 3%, selon ses responsables.

    "la section Kung Fu Hun Gar de Bouhenak et d’El-Moustakbal a le droit de bénéficier de la subvention communale ou de la Direction de la jeunesse et des sports, et de la caisse de Wilaya de Tlemcen, estimée à 3%, malheureusement nous n’avons pas reçu un seul dinar depuis 2010" a déclaré dépité, le président de section, M. Belkhatir.

    L’APS a tenté vainement, à plusieurs reprises, de prendre attache avec le président du CSA Djil-Saed d’El-Hennaya, Benaissa Benameur pour connaître les raisons pour lesquelles la section Hun-Gar, n’est pas remise à la section Kung Fu Hung Gar.

    Maître Filali, son adjoint Imad Hadri, le président de section Belkhatir, avec le concours d’autres personnes passionnées de ce style martial ont procédé depuis 2009, à la location de deux salles d’entraînement dans la région moyennant une somme de 12.000 DA par mois, afin de massifier au maximum cette discipline, en attendant l’agrément de la Commission nationale du Kung Fu Hun Gar avant la fin de l’année 2013.

    Absence de sections féminines

    Les jeunes des cités Bouhenak et d’El-Moustakbal pratiquent avec engouement ce sport de combat, et vouent un respect sans limite à leur entraîneur Filali Naimi qui leur a initié les premiers rudiments de ce style.

    "Une large partie de la jeunesse, (tous niveaux culturels confondus) a trouvé sa voie dans ce sport. Je le pratique avec beaucoup d’envie, de passion et d’intérêt. Ce sport reste pour moi mon seul refuge lors des moments libres" a ajouté M. Filali.

    Cet engouement sans précédent pour ce sport au niveau de la Wilaya de Tlemcen, n’a pas eu l’effet escompté chez la gent féminine, eu égard aux "us et traditions" de la région auxquels s’ajoutent l’absence de salles adéquates et surtout des encadreurs.

    "Je dispose de plusieurs demandes pour l’ouverture de sections féminines. Malheureusement, je ne peux pas assumer tout seul cette tâche, car je compte déjà 300 éléments (garçons). Il m’est difficile de dénicher d’autres salles. N’était mon amour pour ce sport, j’aurais jeté l’éponge" a souligné M. Filali.

    "Nous avons organisé le championnat national de Kung Fu Chu en avril 2011 à Remchi (20 km de Tlemcen), qui nous a coûté une facture de 2 millions de DA, payée de nos poches, sans que les autorités locales nous viennent en aide" a-t-il ajouté.

    Dilemme : encadrer ou rechercher des salles d’entraînement

    Maître Filali affiche sa fierté de voir le Kung Fu Hun Gar, pratiqué par une importante frange de jeunes, même s’il regrette de ne pouvoir satisfaire la forte demande. Il déplore, en outre, la cherté des frais de location des deux salles à Bouhennak et El-Mostakbal, qu’il règle de sa poche.

    "Nous disposons de deux salles (130 m2) qui n’arrivent plus à contenir le nombre de plus en plus croissant de pratiquants. Le matériel et équipements adéquats manquent terriblement sans oublier l’absence des douches" a déploré M. Filali, qui se dit contrarié par les nombreuses contraintes qui l’empêchent de se consacrer à son véritable rôle qu’est la formation.

    Appel à l’ouverture des locaux fermés


    Beaucoup d’athlètes fréquentant la salle d’El-Moustakbal de la région d’El-Hennaya connue par sa vocation agricole, (Hennaya) s’étonnent que les autorités locales ne daignent pas répondre à leurs demandes d’ouverture des locaux tels que l’ex-Souk El Fellah (900 m2) et l’ex-SEMPAC (200 m2) qui restent toujours fermés à la jeunesse avide de pratiquer une activité sportive ou un loisir.

    Pour le chef de service des sports de la wilaya, Mustapha Akbane, le Kung Fu Hung Gar est une discipline " nouvelle dans la région et n’est pas représentée par une ligue de wilaya, raison pour laquelle elle ne peut bénéficier de subventions comme les clubs".

    "Cette discipline n’est ni structurée ni affiliée comme un club, toutefois elle bénéficiera prochainement d’un lot de tatamis. Nous accorderons à M. Filali une enveloppe financière qui lui permettra d’acquérir du matériel importé de Chine, à l’occasion de sa participation au prochain Mondial prévu du 18 au 29 janvier 2013 à Hong-Kong" a-t-il conclu.

    Kung Fu Hung Gar : self défense et purification de l’esprit

    ALGER - Le Kung Fu Hung Gar est un des plus anciens arts martiaux qui favorise la culture de l’esprit et qui a été utilisé par les ancêtres des Chinois comme moyen de self-défense.

    Le Hung Gar est un des styles traditionnels de Wushu du Sud de la Chine, fondé par Hong Xiguan, et d’origine de la province Guangdong dans le sud de la Chine. Ce style qui signifie " famille Hong", est développé sous la dynastie des Q (1644-1911), afin de lutter contre le gouvernement mandchou.
    Ce style sportif connait aujourd’hui un essor grâce à la famille Chui Chi Ling Chiu Kau, et essentiellement grâce au fils Chi Ling, 10è DAN (le plus haut grade dans la monde).

    Le Hung Gar est surtout connu pour ses positions basses et stables, ses attaques puissantes principalement développées avec les membres supérieurs, de nombreux blocages et aussi le travail de l’énergie interne. Il est souvent appelé " style du tigre et de la grue", bien que le style reprenne des postures imitant les cinq animaux classiques du Shaolin Quan : le dragon, le tigre, la grue, le léopard et le serpent
    .

    Ce style compte quatre taolu (formes imaginaires de combat), principaux (classiques) : la boxe du tigre embusquée, la boxe du poing mixte du tigre et de la grue, la boxe des cinq animaux et des cinq éléments et la boxe (interne) du fil de fer.

    Parmi les grands du Hung Gar, on peut citer ANG Feihong, mort en 1924 et Lin Shirong, mort en 1933.

    De nombreux Sifu (Maîtres) sont réputés dans le monde et sont souvent invités pour faire des démonstrations en Europe et aux Etats Unis d’Amérique. Certains d’eux ont même fait des apparitions dans des films à Hollywood.

    En Algérie, l’honneur d’intégrer ce style d’art martial dans le pays est revenu à maître Said Belabed, originaire de Sedouk (Bejaia) en 2001. Le maître algérien était un élève du maître chinois Chui Chi Ling qui a pris part à 20 films cinématographiques.

    Maître Belabed a lancé plusieurs écoles du Hung Gar en Europe, notamment en Belgique (dont il est actuellement le président). Il enseigne également les rudiments de cet art martial, en France, Pays-Bas, Allemagne et Italie. Il a en outre participé au développement du Hung Gar en Algérie (17 wilayas), en Tunisie et au Maroc, en formant des entraîneurs qui ont pris le relais pour l’enseignement de ce style.

    La discipline Kung Fu comporte en tout 700 styles (300 au nord de la Chine et 400 autres en son Sud), alors que les styles les plus connus aujourd’hui à travers le monde se situent entre 300 et 360 styles dont le Hung Gar qui est l’un des plus anciens d’entre eux, au Sud de la Chine.

    APS
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