EL QUDS
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SALAM
El Quds
Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !
Voir : Majmû’ el Fatâwa de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya (v. 27).
D’après el Bukhârî et Muslim, le Prophète a déclaré (r) : « Ne faites aucun voyage (spirituel) en dehors des trois mosquées : La Sainte Mosquée, la Mosquée el Aqsâ, et ma mosquée que voici. » Les savants s’accordent à dire qu’il est recommandé de se rendre à Jérusalem pour y effectuer certaines adorations légiférées comme la prière, l’invocation, l’évocation (Dhikr), la lecture du Coran, et l’I’tikâf (retraite spirituelle). El Hâkim rapporte dans son recueil e-Sahîh que Sulaïmân (u) implora trois faveurs au Seigneur ; il Lui demanda de lui offrir un règne qui n’incombe à plus personne après lui, un jugement conforme au Sien, et de pardonner à quiconque se rend au Temple de Jérusalem uniquement pour y consacrer la prière. C’est pourquoi, lorsqu’ibn ‘Omar (t) s’y rendait pour prier, il se privait même de boire de l’eau en vue de bénéficier de l’invocation de Salomon. Cela implique d’avoir une intention sincère avant de partir et de ne pas entreprendre ce voyage pour des raisons matérielles ou pour y faire des innovations. Dans l’ordre, la mosquée la plus méritoire est celle de la Mecque, puis celle de Médine, et enfin celle d’el Aqsa car, comme il est certifié d’après el Bukhârî et Muslim, le Prophète (r) a affirmé : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières partout ailleurs en dehors de la Sainte Mosquée. » Dans un autre Hadith rapporté par Ahmed, e-Nasâî et d’autres, le Prophète (r) a précisé : « Une prière dans La Sainte Mosquée vaut cent milles prières. »[1] Concernant el Aqsa, il a souligné qu’une prière dans son enceinte en vaut cinquante ou cinq cent dans une autre version qui paraît plus plausible.[2]
Il est interdit à l’unanimité des Imams des quatre écoles de s’acquitter du vœu de se rendre à la tombe d’Ibrahim (u), à celle du dernier des messagers (r), au mont Sinaï où Allah parla à Mûsa (u), à la montagne de Hira où le Prophète (r) se retirait avant son avènement et où il reçut la Révélation, à la caverne mentionnée dans le Coran, et à tous les mausolées construits sur les tombeaux supposés de certains prophètes et de certains Sheïkh. [Pour l’anecdote], on fit la découverte au Liban de morceaux d’un squelette immense sur lesquels on fit construire un mausolée en passant qu’ils appartenaient à Noé, alors que le corps des prophètes ne se décompose pas. Des gens de confiance m’ont même indiqué qu’ils ont trouvé des crânes d’une dimension incroyable dans un cimetière non loin de cet endroit et dont les dimensions correspondaient parfaitement au premier squelette. Ces ossements appartenaient certainement aux ‘Amâlîq (les Amorites) de l’ancienne époque ou à d’autres.[3]
Quoi qu’il en soit, en dehors des trois endroits précédemment cités, il est formellement interdit de consacrer un voyage « spirituel » vers une direction quelconque. Cette interdiction n’épargne pas les autres mosquées qui pourtant sont les maisons d’Allah dans lesquelles il incombe de prier cinq fois par jour. La mosquée de Quba elle-même n’y échappe pas bien qu’il soit recommandé de s’y rendre à quiconque se trouve à Médine. D’après el Bukhârî et Muslim en effet, selon ibn ‘Omar, tous les samedis (ou toutes les semaines), le Prophète (r) se rendait à Quba à pied ou en monture. En outre, d’après e-Tirmidhî et autre, le Messager d’Allah (r) a prescrit : « Quiconque se purifie chez lui en s’appliquant dans ses ablutions, pour se rendre ensuite à la mosquée de Quba, uniquement pour y faire une prière, aura la récompense d’une ‘Omra. » Il est également légiféré une fois dans la ville du Prophète (e) de visiter le cimetière du Baqî’ et celui des martyrs de la montagne de Uhûd.
La Mosquée el Aqsa ne se distingue par aucun rite par rapport à la mosquée de Médine ou à n’importe quelle autre mosquée en dehors de celle de la Mecque dans laquelle il est légiféré de faire le Tawaf (circuit) autour de la Ka’ba, de saluer le coin yéménite du temple et celui de la Pierre Noire, et d’embrasser la Pierre Noire. Il n’est pas permis de faire le Tawâf autour de la tombe du Prophète (r), du « Dôme du Rocher » à Jérusalem, ou partout ailleurs ; comme il n’est pas permis d’embrasser ni de passer la main sur aucun endroit du monde en dehors de la Qa’ba. Ainsi, ramener des moutons ou des vaches à Jérusalem en vue de les égorger sur place convaincu que le sacrifice de l’Aïd y ait plus de valeur, ou bien s’y raser la tête le jour de l’Aïd, ou encore d’y séjourner l’après-midi de ‘Arafa relèvent de la pure innovation. Il est aussi condamnable de croire à la légitimé de ses rites que de croire qu’il est méritoire de prier en direction de Jérusalem. C’est pourquoi, ‘Omar ibn el Khattâb a fait construire le lieu de prière des musulmans devant le temple de Jérusalem.
En fait, el Aqsa correspond au périmètre du temple construit par Sulaïmân (u) bien que par la suite, elle fut associée dans l’esprit de certains gens à la Musalla édifiée sous l’ère du deuxième Khalife. La prière dans la partie de ‘Omar est plus méritoire que dans celle de l’ancien temple. Lors de la conquête de Jérusalem, le « Prince des croyants » découvrit une énorme décharge sur la place du « Rocher ». Les chrétiens cherchaient ainsi à dénigrer la Qibla des juifs. ‘Omar ordonna tout d’abord de débarrasser l’endroit de ses déchets. Il consulta ensuite Ka’b el Akhbâr (un savant juif converti) pour savoir où il fallait construire le lieu de prière des musulmans « Derrière le Rocher répondit-il.
- Fils d’une juive ! S’exclama-t-il, tu t’es imprégné de ton ancienne religion. Je vais plutôt le construire devant car le front des lieux de prières nous revient »
Ainsi, les grandes références de la nation se rendaient dans la partie de ‘Omar pour prier. certaines annales relèvent que ce dernier (t) pria dans le Mihrâb (niche) de Dawûd, mais ni lui ni les Compagnons en général ne l’ont fait auprès du « Rocher ». À l’époque des quatre Khalife d’ailleurs, il n’y avait aucun dôme installé au-dessus. Il est plutôt resté à l’air libre sous le règne de ‘Omar, de ‘Uthmân, de ‘Ali, de Yazîd, et de Marwân. Quand ‘Abd el Malik le fils de ce dernier devint gouverneur du Shâm, il fit élevé un dôme au-dessus du « Rocher » qu’il recouvrait d’un tapis en été et en hiver (pour des raisons politiques).
Cependant, les hommes de sciences parmi les Compagnons, et leurs fidèles successeurs n’encensaient nullement cet endroit. Il n’appartient pas aux musulmans de l’encenser à la façon des juifs et de certains chrétiens (qui prennent dans leurs pratiques les païens en exemple) de la même façon qu’il ne leur appartient pas de réserver certaines pratiques le samedi voir le dimanche ; si ce jour fut institué jour de fête dans la Loi de Moïse, cette loi fut abrogée avec l’avènement de la dernière religion. Il ne faut pas non plus se fier aux légendes qui entourent cet encensement comme celles qui concernent les soi-disant traces de Mohammed (r) le jour de l’Ascension ou le lieu de naissance de ‘Issa (u) qui fut en fait le lieu de baptême des anciens chrétiens. En dehors d’el Aqsa, il n’y a aucun endroit dans Jérusalem où certaines adorations seraient réservées. Il est possible toutefois de visiter les cimetières en vue de prier en faveur des morts en se conformant à la pratique de la première époque. Il n’est pas légiféré de visiter les lieux sacrés des non musulmans comme la montagne de Sion, ou certaines églises chrétiennes. Par ailleurs, Jérusalem n’est pas considérée comme une ville sainte car ce statut incombe sans conteste à la Mecque et à Médine. Il existe certes un désaccord au sujet de Wujj, une vallée de Tâif, mais la quasi majorité des savants ne lui accordent aucun aspect sacré. En dehors des deux villes, il existe aucun lieu où il serait interdit de chasser le gibier et d’y couper la végétation.
A SUIVRE...
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SALAM
El Quds
Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !
Voir : Majmû’ el Fatâwa de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya (v. 27).
D’après el Bukhârî et Muslim, le Prophète a déclaré (r) : « Ne faites aucun voyage (spirituel) en dehors des trois mosquées : La Sainte Mosquée, la Mosquée el Aqsâ, et ma mosquée que voici. » Les savants s’accordent à dire qu’il est recommandé de se rendre à Jérusalem pour y effectuer certaines adorations légiférées comme la prière, l’invocation, l’évocation (Dhikr), la lecture du Coran, et l’I’tikâf (retraite spirituelle). El Hâkim rapporte dans son recueil e-Sahîh que Sulaïmân (u) implora trois faveurs au Seigneur ; il Lui demanda de lui offrir un règne qui n’incombe à plus personne après lui, un jugement conforme au Sien, et de pardonner à quiconque se rend au Temple de Jérusalem uniquement pour y consacrer la prière. C’est pourquoi, lorsqu’ibn ‘Omar (t) s’y rendait pour prier, il se privait même de boire de l’eau en vue de bénéficier de l’invocation de Salomon. Cela implique d’avoir une intention sincère avant de partir et de ne pas entreprendre ce voyage pour des raisons matérielles ou pour y faire des innovations. Dans l’ordre, la mosquée la plus méritoire est celle de la Mecque, puis celle de Médine, et enfin celle d’el Aqsa car, comme il est certifié d’après el Bukhârî et Muslim, le Prophète (r) a affirmé : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières partout ailleurs en dehors de la Sainte Mosquée. » Dans un autre Hadith rapporté par Ahmed, e-Nasâî et d’autres, le Prophète (r) a précisé : « Une prière dans La Sainte Mosquée vaut cent milles prières. »[1] Concernant el Aqsa, il a souligné qu’une prière dans son enceinte en vaut cinquante ou cinq cent dans une autre version qui paraît plus plausible.[2]
Il est interdit à l’unanimité des Imams des quatre écoles de s’acquitter du vœu de se rendre à la tombe d’Ibrahim (u), à celle du dernier des messagers (r), au mont Sinaï où Allah parla à Mûsa (u), à la montagne de Hira où le Prophète (r) se retirait avant son avènement et où il reçut la Révélation, à la caverne mentionnée dans le Coran, et à tous les mausolées construits sur les tombeaux supposés de certains prophètes et de certains Sheïkh. [Pour l’anecdote], on fit la découverte au Liban de morceaux d’un squelette immense sur lesquels on fit construire un mausolée en passant qu’ils appartenaient à Noé, alors que le corps des prophètes ne se décompose pas. Des gens de confiance m’ont même indiqué qu’ils ont trouvé des crânes d’une dimension incroyable dans un cimetière non loin de cet endroit et dont les dimensions correspondaient parfaitement au premier squelette. Ces ossements appartenaient certainement aux ‘Amâlîq (les Amorites) de l’ancienne époque ou à d’autres.[3]
Quoi qu’il en soit, en dehors des trois endroits précédemment cités, il est formellement interdit de consacrer un voyage « spirituel » vers une direction quelconque. Cette interdiction n’épargne pas les autres mosquées qui pourtant sont les maisons d’Allah dans lesquelles il incombe de prier cinq fois par jour. La mosquée de Quba elle-même n’y échappe pas bien qu’il soit recommandé de s’y rendre à quiconque se trouve à Médine. D’après el Bukhârî et Muslim en effet, selon ibn ‘Omar, tous les samedis (ou toutes les semaines), le Prophète (r) se rendait à Quba à pied ou en monture. En outre, d’après e-Tirmidhî et autre, le Messager d’Allah (r) a prescrit : « Quiconque se purifie chez lui en s’appliquant dans ses ablutions, pour se rendre ensuite à la mosquée de Quba, uniquement pour y faire une prière, aura la récompense d’une ‘Omra. » Il est également légiféré une fois dans la ville du Prophète (e) de visiter le cimetière du Baqî’ et celui des martyrs de la montagne de Uhûd.
La Mosquée el Aqsa ne se distingue par aucun rite par rapport à la mosquée de Médine ou à n’importe quelle autre mosquée en dehors de celle de la Mecque dans laquelle il est légiféré de faire le Tawaf (circuit) autour de la Ka’ba, de saluer le coin yéménite du temple et celui de la Pierre Noire, et d’embrasser la Pierre Noire. Il n’est pas permis de faire le Tawâf autour de la tombe du Prophète (r), du « Dôme du Rocher » à Jérusalem, ou partout ailleurs ; comme il n’est pas permis d’embrasser ni de passer la main sur aucun endroit du monde en dehors de la Qa’ba. Ainsi, ramener des moutons ou des vaches à Jérusalem en vue de les égorger sur place convaincu que le sacrifice de l’Aïd y ait plus de valeur, ou bien s’y raser la tête le jour de l’Aïd, ou encore d’y séjourner l’après-midi de ‘Arafa relèvent de la pure innovation. Il est aussi condamnable de croire à la légitimé de ses rites que de croire qu’il est méritoire de prier en direction de Jérusalem. C’est pourquoi, ‘Omar ibn el Khattâb a fait construire le lieu de prière des musulmans devant le temple de Jérusalem.
En fait, el Aqsa correspond au périmètre du temple construit par Sulaïmân (u) bien que par la suite, elle fut associée dans l’esprit de certains gens à la Musalla édifiée sous l’ère du deuxième Khalife. La prière dans la partie de ‘Omar est plus méritoire que dans celle de l’ancien temple. Lors de la conquête de Jérusalem, le « Prince des croyants » découvrit une énorme décharge sur la place du « Rocher ». Les chrétiens cherchaient ainsi à dénigrer la Qibla des juifs. ‘Omar ordonna tout d’abord de débarrasser l’endroit de ses déchets. Il consulta ensuite Ka’b el Akhbâr (un savant juif converti) pour savoir où il fallait construire le lieu de prière des musulmans « Derrière le Rocher répondit-il.
- Fils d’une juive ! S’exclama-t-il, tu t’es imprégné de ton ancienne religion. Je vais plutôt le construire devant car le front des lieux de prières nous revient »
Ainsi, les grandes références de la nation se rendaient dans la partie de ‘Omar pour prier. certaines annales relèvent que ce dernier (t) pria dans le Mihrâb (niche) de Dawûd, mais ni lui ni les Compagnons en général ne l’ont fait auprès du « Rocher ». À l’époque des quatre Khalife d’ailleurs, il n’y avait aucun dôme installé au-dessus. Il est plutôt resté à l’air libre sous le règne de ‘Omar, de ‘Uthmân, de ‘Ali, de Yazîd, et de Marwân. Quand ‘Abd el Malik le fils de ce dernier devint gouverneur du Shâm, il fit élevé un dôme au-dessus du « Rocher » qu’il recouvrait d’un tapis en été et en hiver (pour des raisons politiques).
Cependant, les hommes de sciences parmi les Compagnons, et leurs fidèles successeurs n’encensaient nullement cet endroit. Il n’appartient pas aux musulmans de l’encenser à la façon des juifs et de certains chrétiens (qui prennent dans leurs pratiques les païens en exemple) de la même façon qu’il ne leur appartient pas de réserver certaines pratiques le samedi voir le dimanche ; si ce jour fut institué jour de fête dans la Loi de Moïse, cette loi fut abrogée avec l’avènement de la dernière religion. Il ne faut pas non plus se fier aux légendes qui entourent cet encensement comme celles qui concernent les soi-disant traces de Mohammed (r) le jour de l’Ascension ou le lieu de naissance de ‘Issa (u) qui fut en fait le lieu de baptême des anciens chrétiens. En dehors d’el Aqsa, il n’y a aucun endroit dans Jérusalem où certaines adorations seraient réservées. Il est possible toutefois de visiter les cimetières en vue de prier en faveur des morts en se conformant à la pratique de la première époque. Il n’est pas légiféré de visiter les lieux sacrés des non musulmans comme la montagne de Sion, ou certaines églises chrétiennes. Par ailleurs, Jérusalem n’est pas considérée comme une ville sainte car ce statut incombe sans conteste à la Mecque et à Médine. Il existe certes un désaccord au sujet de Wujj, une vallée de Tâif, mais la quasi majorité des savants ne lui accordent aucun aspect sacré. En dehors des deux villes, il existe aucun lieu où il serait interdit de chasser le gibier et d’y couper la végétation.
A SUIVRE...
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