SALAM
Explication sur l’Apostasie : Ce qui annule l’Islam
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le garder de tout ce qui le corrompt, l’annule et le rompt, c’est-à-dire de l’apostasie [ar-riddah], c’est par Allâh ta^âlâ que l’on recherche la protection. An-Nawawiyy ainsi que d’autres ont dit : « ar-riddatou ‘afHachou ‘anwA^i l-koufr » ce qui signifie : « L’apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus laides ».
L’apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus laides car l’apostasie fait perdre toutes les récompenses alors que les péchés restent. Même si l’apostat revient à l’Islam après cela, les récompenses des bonnes actions qu’il avait accomplies auparavant ne reviennent pas alors que les péchés restent. S’il s’en repent, ils s’effacent. La parole de An-Nawawiyy ne signifie pas que toute sorte d’apostasie est plus grave que la mécréance de celui qui est mécréant d’origine. En effet, la mécréance du mécréant d’origine peut être plus grave que la mécréance de l’apostat. Le sens de la parole de An-Nawawiyy précédemment citée n’est pas que l’apostasie serait une mécréance plus grave que toutes les autres sortes de mécréance. Ce qu’il vise, c’est la très grande laideur de l’apostasie du fait qu’elle est une sortie de l’Islam, qui est la vérité, pour tomber dans la mécréance, qui est le faux. Les pires sortes de mécréance sont l’athéisme qui est la parole qu’il n’y a pas de dieu et que la vie est due à la réalité même de la matière, ainsi que la parole de ceux qui prétendent l’unité absolue (‘ahlou l-waHdah) qui disent que Allâh est l’ensemble de ce monde, ainsi que la croyance de l’incarnation (al-HoulOul) à savoir que Allâh s’incarnerait dans autrui comme les YachrouTiyy qui disent que Allâh pénètre en toute personne, homme ou femme. Il est arrivé que l’un d’eux dise au sujet de quelqu’un d’autre (tu es Allâh) et (ce mur c’est Allâh). Il s’agit d’un groupe des Châdhiliyy les plus récents mais qui ont dévié des fondements du tawHId, de la croyance de tous les chaykh soufis qui ont instauré les Tarîqah comme le maître AHmad Ar-Rifâ^iyy, le Chaykh ^Abdou l-QAdir Al-JilAniyy, le Chaykh Abou l-Haçan Ach-Châdhiliyy, le Chaykh Abou Madyan ‘Ibnou l-Houçayn et bien d’autres.
À notre époque, le relâchement dans la parole est un fait si répandu qu’un certain nombre de gens prononcent des paroles qui les font sortir de l’Islam sans considérer cela comme un péché alors que, bien pire, c’est de la mécréance. Ceci est conforme à la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhin wa sallam :
((إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لا يَرىَ بِهَا بَأْساً يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفاً))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati lA yarA bihâ ba’san yahwI bihâ fi n-nâri sab^Ina kharîfâ)
qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix automnes ». C’est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de l’enfer, le fond de l’enfer étant réservé aux mécréants. Ce Hadîth a été rapporté par At-TirmIdhiyy, qui lui a donné le degré de Haçan.
Dans cette époque, beaucoup de gens se laissent aller à dire de mauvaises paroles qui font sortir de l’Islam. Ils ne considèrent pas cela comme quelque chose qui fait sortir de l’Islam. Ce qui se produit là, de la part de certains, est justement conforme à la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhin wa sallam qui a dit :
(( إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لا يَرىَ بِهَا بَأْساً يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفاً ))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati lA yarA bihâ ba’san yahwI bihâ fi n-nâri sab^Ina kharîfâ)
ce qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix automnes ».
C’est-à-dire qu’il se peut que quelqu’un dise une parole qu’il ne considère pas préjudiciable pour lui ni comme une désobéissance qui lui fait mériter la descente jusqu’au fond de l’enfer, un lieu qui est réservé aux mécréants. En effet, les musulmans désobéissants ne parviennent pas au fond de l’enfer qui est à une distance de chute de soixante-dix ans [Dans Al-Moustadrak de Al-HAkim, al-wayl est une vallée en enfer qui a un fond de quarante automnes et dans laquelle le mécréant chutera au jour du jugement. (2 / 507 et 534 ; 4 / 596)].
Dans le même sens, il existe un autre hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Le Hadîth est le suivant :
((إن العبد ليتكلم بالكلمة ما يتبين فيها يزل بها في النار أبعد مما بين المشرق و المغربً))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati mA yatabayyanou fIhâ yazillou bihâ fi n-nâri ‘ab^ada mimmA bayna l-machriqi wa l-maghrib)
qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer d’une distance plus grande que celle séparant le levant du couchant ». [Rapporté par les deux chaykh Al-Boukhâriyy et Mouslim]. Le Hadîth de At-Tirmidhiyy explique le Hadîth des deux chaykh.
Ce Hadîth est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition d’avoir eu connaissance de la loi correspondante, de s’être satisfait de l’acte ni d’avoir cru en la signification de la parole prononcée comme le prétend à tort le livre Fiqhou s-Sounnah. De même, la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition de ne pas être en colère tout comme An-Nawawiyy l’a signalé : Il a dit : « Si un homme s’emporte contre son fils ou son esclave et qu’il le frappe violemment et qu’un autre lui dit : « N’es-tu pas musulman ? », s’il répond délibérément « non », il aura apostasié ». D’autres que lui l’ont dit, parmi les Hanafiyy entre autres.
Cela signifie qu’il se peut que quelqu’un sorte de l’Islam sans avoir eu l’intention de quitter l’Islam et sans avoir voulu changer pour autant de religion. C’est le cas de beaucoup de ceux qui se prétendent soufis alors qu’ils se noyent dans la mécréance. Cela veut dire que quelqu’un qui prononce une parole explicite dans la mécréance – c’est-à-dire que dans la langue qu’il a employée, ce terme n’a qu’un seul sens qui est de la mécréance – il est jugé mécréant, qu’il ait su que cette parole est une mécréance ou qu’il ne l’ait pas su, la seule condition étant qu’il ait connaissance de la signification de cette parole. De même, ce n’est pas une condition qu’il ait cru par son cœur à la signification de cette parole : par le simple fait de dire cette parole volontairement en comprenant sa signification, il devient mécréant et sort de l’Islam.
sayyid sAbiq s’est singularisé : il a composé un livre appelé « Fiqhou s-Sounnah » dans lequel il dit dans le chapitre de l’apostasie : (Le musulman n’est pas considéré comme étant sorti de l’Islam et on ne le juge apostat que s’il a ouvert son cœur à la mécréance, s’en est satisfait et a pris une autre religion que l’Islam). Il suffit pour lui répliquer de lui mentionner le Hadîth rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim ainsi que celui qui est rapporté par At-Tirmidhiyy. Ces deux Hadîth ont déjà été cités précédemment. Le passage dans le Hadîth qui est un argument contre la parole de sayyid sAbiq c’est la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhi wa sallam : (( لا يرى بـها بأساً )) (lA yarA bihâ ba’san) qui signifie : « … dans laquelle il ne voit pas de mal », c’est-à-dire qu’il y a des paroles qui font sortir quelqu’un de l’Islam sans que cela fasse une différence qu’il se soit satisfait ou qu’il ne se soit pas satisfait de la mécréance suite à cette parole. D’autre part, Allâh ta^âlâ dit :
﴿من كفر بالله من بعد إيمانه إلا من أُكرِه وقلبُه مطمئنٌ بالإيمانِ ولكن مَن شرح بالكفر صدرًا فعليهم غضبٌ من الله﴾(man kafara bil-LAhi min ba^di ‘ImAnihi ‘il-lA man ‘oukriha wa qalbouhou mouTma’innoun bil-‘ImAni wa lAkin man charaHa bil-koufri Sadran fa^alayhim ghaDaboun mina l-LAh)
qui signifie : « Devient mécréant celui qui commet une mécréance, sauf s’il est contraint par la menace de mort Et que son cœur est satisfait de la foi, mais s’il se satisfait de la mécréance [même en étant contraint par la menace de mort il devient mécréant], il subira la le châtiment de Allâh », [An-NaHl / 106], dans cette ‘Ayah, il n’y a aucune preuve en faveur de ce qu’a prétendu sayyid sAbiq parce que cette ‘Ayah concerne celui qui est contraint sous la menace de mort : il ne devient pas mécréant s’il prononce la parole de mécréance sans que son cœur ne soit satisfait de la mécréance et celui qui est contraint sous la menace de mort ne devient mécréant que si son cœur est satisfait, lors de la prononciation de la mécréance, de ce qu’il dit comme mécréance, conformément à ce qui est parvenu du Messager de Allâh Salla lLâhou ^alayhi wa sallam lorsqu’il a dit à ^AmmAr Ibnou YAçir :
(( هل كُنتَ شارحًا صدرَك حِينَ قلتَ ما قلتَ أم لا ؟ا ))(hal kounta châriHan Sadraka HIna qoulta mA qoulta ‘am lA ?)
ce qui signifie : « Est-ce que ton cœur était satisfait lorsque tu as dit ce que tu as dis ou non ? » Il a dit : « Non », ceci étant rapporté par l’Imam Ibnou l-Moundhir dans son livre Al–‘IchrAf. Cet homme Sayyid SAbiq a donc déformé la signification de la ‘Ayah et a dit ce qu’aucun savant n’a jamais dit.
L’apostasie est de trois sortes, comme l’ont classée An-Nawawiyy, d’autres savants parmi les chafi^iyy et les Hanafiyy et d’autres : croyances, actes et paroles. Chaque sorte se ramifie en des branches nombreuses.
A SUIVRE...
___islam religion______________
Explication sur l’Apostasie : Ce qui annule l’Islam
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le garder de tout ce qui le corrompt, l’annule et le rompt, c’est-à-dire de l’apostasie [ar-riddah], c’est par Allâh ta^âlâ que l’on recherche la protection. An-Nawawiyy ainsi que d’autres ont dit : « ar-riddatou ‘afHachou ‘anwA^i l-koufr » ce qui signifie : « L’apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus laides ».
L’apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus laides car l’apostasie fait perdre toutes les récompenses alors que les péchés restent. Même si l’apostat revient à l’Islam après cela, les récompenses des bonnes actions qu’il avait accomplies auparavant ne reviennent pas alors que les péchés restent. S’il s’en repent, ils s’effacent. La parole de An-Nawawiyy ne signifie pas que toute sorte d’apostasie est plus grave que la mécréance de celui qui est mécréant d’origine. En effet, la mécréance du mécréant d’origine peut être plus grave que la mécréance de l’apostat. Le sens de la parole de An-Nawawiyy précédemment citée n’est pas que l’apostasie serait une mécréance plus grave que toutes les autres sortes de mécréance. Ce qu’il vise, c’est la très grande laideur de l’apostasie du fait qu’elle est une sortie de l’Islam, qui est la vérité, pour tomber dans la mécréance, qui est le faux. Les pires sortes de mécréance sont l’athéisme qui est la parole qu’il n’y a pas de dieu et que la vie est due à la réalité même de la matière, ainsi que la parole de ceux qui prétendent l’unité absolue (‘ahlou l-waHdah) qui disent que Allâh est l’ensemble de ce monde, ainsi que la croyance de l’incarnation (al-HoulOul) à savoir que Allâh s’incarnerait dans autrui comme les YachrouTiyy qui disent que Allâh pénètre en toute personne, homme ou femme. Il est arrivé que l’un d’eux dise au sujet de quelqu’un d’autre (tu es Allâh) et (ce mur c’est Allâh). Il s’agit d’un groupe des Châdhiliyy les plus récents mais qui ont dévié des fondements du tawHId, de la croyance de tous les chaykh soufis qui ont instauré les Tarîqah comme le maître AHmad Ar-Rifâ^iyy, le Chaykh ^Abdou l-QAdir Al-JilAniyy, le Chaykh Abou l-Haçan Ach-Châdhiliyy, le Chaykh Abou Madyan ‘Ibnou l-Houçayn et bien d’autres.
À notre époque, le relâchement dans la parole est un fait si répandu qu’un certain nombre de gens prononcent des paroles qui les font sortir de l’Islam sans considérer cela comme un péché alors que, bien pire, c’est de la mécréance. Ceci est conforme à la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhin wa sallam :
((إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لا يَرىَ بِهَا بَأْساً يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفاً))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati lA yarA bihâ ba’san yahwI bihâ fi n-nâri sab^Ina kharîfâ)
qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix automnes ». C’est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de l’enfer, le fond de l’enfer étant réservé aux mécréants. Ce Hadîth a été rapporté par At-TirmIdhiyy, qui lui a donné le degré de Haçan.
Dans cette époque, beaucoup de gens se laissent aller à dire de mauvaises paroles qui font sortir de l’Islam. Ils ne considèrent pas cela comme quelque chose qui fait sortir de l’Islam. Ce qui se produit là, de la part de certains, est justement conforme à la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhin wa sallam qui a dit :
(( إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لا يَرىَ بِهَا بَأْساً يَهْوِي بِهَا فِي النَّارِ سَبْعِينَ خَرِيفاً ))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati lA yarA bihâ ba’san yahwI bihâ fi n-nâri sab^Ina kharîfâ)
ce qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix automnes ».
C’est-à-dire qu’il se peut que quelqu’un dise une parole qu’il ne considère pas préjudiciable pour lui ni comme une désobéissance qui lui fait mériter la descente jusqu’au fond de l’enfer, un lieu qui est réservé aux mécréants. En effet, les musulmans désobéissants ne parviennent pas au fond de l’enfer qui est à une distance de chute de soixante-dix ans [Dans Al-Moustadrak de Al-HAkim, al-wayl est une vallée en enfer qui a un fond de quarante automnes et dans laquelle le mécréant chutera au jour du jugement. (2 / 507 et 534 ; 4 / 596)].
Dans le même sens, il existe un autre hadith rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Le Hadîth est le suivant :
((إن العبد ليتكلم بالكلمة ما يتبين فيها يزل بها في النار أبعد مما بين المشرق و المغربً))(‘inna l-^abda layatakallamou bil-kalimati mA yatabayyanou fIhâ yazillou bihâ fi n-nâri ‘ab^ada mimmA bayna l-machriqi wa l-maghrib)
qui signifie : « Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer d’une distance plus grande que celle séparant le levant du couchant ». [Rapporté par les deux chaykh Al-Boukhâriyy et Mouslim]. Le Hadîth de At-Tirmidhiyy explique le Hadîth des deux chaykh.
Ce Hadîth est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition d’avoir eu connaissance de la loi correspondante, de s’être satisfait de l’acte ni d’avoir cru en la signification de la parole prononcée comme le prétend à tort le livre Fiqhou s-Sounnah. De même, la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition de ne pas être en colère tout comme An-Nawawiyy l’a signalé : Il a dit : « Si un homme s’emporte contre son fils ou son esclave et qu’il le frappe violemment et qu’un autre lui dit : « N’es-tu pas musulman ? », s’il répond délibérément « non », il aura apostasié ». D’autres que lui l’ont dit, parmi les Hanafiyy entre autres.
Cela signifie qu’il se peut que quelqu’un sorte de l’Islam sans avoir eu l’intention de quitter l’Islam et sans avoir voulu changer pour autant de religion. C’est le cas de beaucoup de ceux qui se prétendent soufis alors qu’ils se noyent dans la mécréance. Cela veut dire que quelqu’un qui prononce une parole explicite dans la mécréance – c’est-à-dire que dans la langue qu’il a employée, ce terme n’a qu’un seul sens qui est de la mécréance – il est jugé mécréant, qu’il ait su que cette parole est une mécréance ou qu’il ne l’ait pas su, la seule condition étant qu’il ait connaissance de la signification de cette parole. De même, ce n’est pas une condition qu’il ait cru par son cœur à la signification de cette parole : par le simple fait de dire cette parole volontairement en comprenant sa signification, il devient mécréant et sort de l’Islam.
sayyid sAbiq s’est singularisé : il a composé un livre appelé « Fiqhou s-Sounnah » dans lequel il dit dans le chapitre de l’apostasie : (Le musulman n’est pas considéré comme étant sorti de l’Islam et on ne le juge apostat que s’il a ouvert son cœur à la mécréance, s’en est satisfait et a pris une autre religion que l’Islam). Il suffit pour lui répliquer de lui mentionner le Hadîth rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim ainsi que celui qui est rapporté par At-Tirmidhiyy. Ces deux Hadîth ont déjà été cités précédemment. Le passage dans le Hadîth qui est un argument contre la parole de sayyid sAbiq c’est la parole du Prophète Salla lLâhou ^alayhi wa sallam : (( لا يرى بـها بأساً )) (lA yarA bihâ ba’san) qui signifie : « … dans laquelle il ne voit pas de mal », c’est-à-dire qu’il y a des paroles qui font sortir quelqu’un de l’Islam sans que cela fasse une différence qu’il se soit satisfait ou qu’il ne se soit pas satisfait de la mécréance suite à cette parole. D’autre part, Allâh ta^âlâ dit :
﴿من كفر بالله من بعد إيمانه إلا من أُكرِه وقلبُه مطمئنٌ بالإيمانِ ولكن مَن شرح بالكفر صدرًا فعليهم غضبٌ من الله﴾(man kafara bil-LAhi min ba^di ‘ImAnihi ‘il-lA man ‘oukriha wa qalbouhou mouTma’innoun bil-‘ImAni wa lAkin man charaHa bil-koufri Sadran fa^alayhim ghaDaboun mina l-LAh)
qui signifie : « Devient mécréant celui qui commet une mécréance, sauf s’il est contraint par la menace de mort Et que son cœur est satisfait de la foi, mais s’il se satisfait de la mécréance [même en étant contraint par la menace de mort il devient mécréant], il subira la le châtiment de Allâh », [An-NaHl / 106], dans cette ‘Ayah, il n’y a aucune preuve en faveur de ce qu’a prétendu sayyid sAbiq parce que cette ‘Ayah concerne celui qui est contraint sous la menace de mort : il ne devient pas mécréant s’il prononce la parole de mécréance sans que son cœur ne soit satisfait de la mécréance et celui qui est contraint sous la menace de mort ne devient mécréant que si son cœur est satisfait, lors de la prononciation de la mécréance, de ce qu’il dit comme mécréance, conformément à ce qui est parvenu du Messager de Allâh Salla lLâhou ^alayhi wa sallam lorsqu’il a dit à ^AmmAr Ibnou YAçir :
(( هل كُنتَ شارحًا صدرَك حِينَ قلتَ ما قلتَ أم لا ؟ا ))(hal kounta châriHan Sadraka HIna qoulta mA qoulta ‘am lA ?)
ce qui signifie : « Est-ce que ton cœur était satisfait lorsque tu as dit ce que tu as dis ou non ? » Il a dit : « Non », ceci étant rapporté par l’Imam Ibnou l-Moundhir dans son livre Al–‘IchrAf. Cet homme Sayyid SAbiq a donc déformé la signification de la ‘Ayah et a dit ce qu’aucun savant n’a jamais dit.
L’apostasie est de trois sortes, comme l’ont classée An-Nawawiyy, d’autres savants parmi les chafi^iyy et les Hanafiyy et d’autres : croyances, actes et paroles. Chaque sorte se ramifie en des branches nombreuses.
A SUIVRE...
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