L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié, mardi 14 mai, son rapport annuel de prévisions à moyen terme du marché pétrolier. L’enseignement majeur au niveau mondial est le leadership annoncé des États-Unis qui bénéficient du développement de leur production de gaz de schiste et de pétrole.
Près de 40% de la nouvelle production d’ici 2018 devraient ainsi être américains. Les USA devenant d’ici 2020 les plus gros producteurs de pétrole et détrôneront l’Arabie Saoudite.
Cette nouvelle donne américaine « devrait transformer le marché de la même manière que l’explosion de la demande chinoise ces quinze dernières années », explique l’AIE qui parle d’une « onde de choc » sur le marché mondial. Ainsi, les pays de l’Opep devraient affronter « des vents contraires dus au développement du pétrole et du gaz de schiste en Amérique du Nord » sans être capables d’augmenter leur production.
Dans ce contexte, les perspectives pour l’Algérie ne sont pas bonnes selon l’organisme international. La production algérienne est estimée en baisse de plus de 0,4 % sur la période 2012-2018. Seul l’Iran est en baisse aussi importante parmi les pays de l’Opep.
Plusieurs facteurs sont avancés par l’AIE, d’abord des causes sécuritaires et politiques. « Le développement de la violence par des militants extrémistes islamistes combiné à une instabilité politique en Afrique du Nord depuis le démarrage du printemps arabe de 2011 change l’équation pour les compagnies pétrolières internationales en termes de risques acceptables », écrivent les rapporteurs pour qui l’attaque terroriste d’In Amenas a laissé des traces dans les esprits des acteurs pétroliers.
Le déclin de la production algérienne est du «à des investissements relativement non attractifs, des scandales de corruption et une inertie bureaucratique» écrivent les rapporteurs de l’AIE qui poursuivent leur réquisitoire: «L’attaque terroriste mortelle sans précédent d’In Amenas a alourdit les préoccupations sécuritaires et contraint des compagnies pétrolières à revoir leur investissements». Et les experts de souligner : «L’Algérie a amendé sa loi sur les hydrocarbures et une augmentation de ses taxes en septembre 2012 mais ces changements ont gravement affecté les investissements. De couteux projets ont déjà été retardés qui ont amenés Shell à se désinvestir alors que BP et Total ont renoncé à des projets ces dernières années. L’Algérie a annoncé depuis son intention de revoir ses dispositifs fiscaux mais ces changements à court terme sont peu susceptibles d’avoir un impact sur les prévisions.»
Les rapporteurs soulignent également que des projets ont été retardés en Algérie avec la volonté du britannique BP de mettre en stand-by ses projets à l’usine de Skikda.
Enfin les rapporteurs de l’AIE soulignent le refus, problématique à leurs yeux, de l’Algérie d’autoriser des sociétés de sécurité privées à protéger des zones pétrolières.
tsa
Près de 40% de la nouvelle production d’ici 2018 devraient ainsi être américains. Les USA devenant d’ici 2020 les plus gros producteurs de pétrole et détrôneront l’Arabie Saoudite.
Cette nouvelle donne américaine « devrait transformer le marché de la même manière que l’explosion de la demande chinoise ces quinze dernières années », explique l’AIE qui parle d’une « onde de choc » sur le marché mondial. Ainsi, les pays de l’Opep devraient affronter « des vents contraires dus au développement du pétrole et du gaz de schiste en Amérique du Nord » sans être capables d’augmenter leur production.
Dans ce contexte, les perspectives pour l’Algérie ne sont pas bonnes selon l’organisme international. La production algérienne est estimée en baisse de plus de 0,4 % sur la période 2012-2018. Seul l’Iran est en baisse aussi importante parmi les pays de l’Opep.
Plusieurs facteurs sont avancés par l’AIE, d’abord des causes sécuritaires et politiques. « Le développement de la violence par des militants extrémistes islamistes combiné à une instabilité politique en Afrique du Nord depuis le démarrage du printemps arabe de 2011 change l’équation pour les compagnies pétrolières internationales en termes de risques acceptables », écrivent les rapporteurs pour qui l’attaque terroriste d’In Amenas a laissé des traces dans les esprits des acteurs pétroliers.
Le déclin de la production algérienne est du «à des investissements relativement non attractifs, des scandales de corruption et une inertie bureaucratique» écrivent les rapporteurs de l’AIE qui poursuivent leur réquisitoire: «L’attaque terroriste mortelle sans précédent d’In Amenas a alourdit les préoccupations sécuritaires et contraint des compagnies pétrolières à revoir leur investissements». Et les experts de souligner : «L’Algérie a amendé sa loi sur les hydrocarbures et une augmentation de ses taxes en septembre 2012 mais ces changements ont gravement affecté les investissements. De couteux projets ont déjà été retardés qui ont amenés Shell à se désinvestir alors que BP et Total ont renoncé à des projets ces dernières années. L’Algérie a annoncé depuis son intention de revoir ses dispositifs fiscaux mais ces changements à court terme sont peu susceptibles d’avoir un impact sur les prévisions.»
Les rapporteurs soulignent également que des projets ont été retardés en Algérie avec la volonté du britannique BP de mettre en stand-by ses projets à l’usine de Skikda.
Enfin les rapporteurs de l’AIE soulignent le refus, problématique à leurs yeux, de l’Algérie d’autoriser des sociétés de sécurité privées à protéger des zones pétrolières.
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