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Béjaïa : Akli D déplore l’éloignement du public de la scène

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  • Béjaïa : Akli D déplore l’éloignement du public de la scène

    Béjaïa :Akli D s’est produit lors de la deuxième soirée du festival de la chanson amazighe

    Alors qu’elle s’annonçait des plus délirantes, l’ambiance n’a pas été au rendez-vous, avant-hier soir, au niveau du stade scolaire de Béjaïa, malgré une sonorisation High-tech et une palette de chanteurs trés aimés du public.

    Au menu, Akli D et Farid Gaya. Pas besoin de plus pour embraser les foules. Hélas, éloigné de son public, qui a été cloitré sur la tribune du stade distante d’environ une trentaine de mètres de la scène, le chanteur ne trouvait pas d’écho à ses appels à l’ambiance, ce qu’il a poussé à poser sa guitare, avant même d’épuiser son répertoire prévu pour la soirée. Le chanteur, habitué à un public participatif sensible à ses moindres faits et gestes, n’a tout simplement pas pu réussir sa mayonnaise, devant un public « familial » interposé, le séparant de son public habituel. Il a beau essayé de sortir de sa besace ses plus belles chansons, sans pour autant réussir à asseoir l’ambiance à laquelle il a été habitué.

    Il faut dire que les barrières, qui ont été dressées pour séparer les familles du reste du public, ont lourdement entravé l’ambiance de la soirée, pour la réduire plutôt à un spectacle de cinéma. « Ça ne peut pas marcher comme ça. Je veux voire le public de la tribune devant moi pour faire de ce gala une soirée inoubliable. Nous sommes des kabyles et nous savons c’est quoi le respect », répétait-il, tout au long des six chansons qu’il a pu finir. Quoique timide, il a régné tout de même une ambiance assez « satisfaisante », surtout de l’avis des familles présentes qui se sont laissées transporter par la voix enchanteresse du chanteur, sur des thèmes tout aussi envoûtants. « Ayen Ayen », une chanson qu’il a interprété à cappella avec l’une de ses fans, a été d’une grande émotion, avec cette voix féminine, qui a pu arracher quelque youyou au public féminin présent. « Aya barman », attendue de tous, a été le seul moment où le chanteur a retrouvé la connexion avec son public de la tribune, qui a tremblé au rythme typiquement kabyle de cette chanson. Juste après, c’était Farid Gaya qui est monté sur scène.


    Il a interprété trois de ses plus belles chansons, avec lesquelles il a marqué la fin des années 90 et le début des années 2000, avant que la soirée ne se clôture. Par ailleurs, au niveau de l’esplanade de la maison de la Culture, c’est l’étoile montante, l’une des plus belles voix féminines de la chanson kabyle, qui a collaboré avec les plus grands chanteurs, Taos Arhab, qui a animé la soirée avec Allaoua Berbère, Brahim Ahfir, Rachid Ferhani et les Maghrébins. Comme le stade scolaire, l’esplanade de la maison de la Culture a été prise d’assaut, quelques minutes seulement après la rupture du jeûne. Au niveau du TRB, où sont prévus des galas Chaâbi, c’est le même engouement. En somme, s’il a réussi une chose, le festival de la chanson amazighe organisé annuellement, c’est qu’il transforme la vie nocturne de la ville de Béjaïa.

    M.H.Khodja - la dépêche de kabylie

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