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"IVG en ville" : le choix d'avorter à domicile

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  • "IVG en ville" : le choix d'avorter à domicile

    Elle n'avait pas envie, dit-elle, que "tout le monde le sache". Elle appréhendait le moment où il lui faudrait téléphoner à l'hôpital, affronter le secrétariat, raconter son histoire à un médecin, une infirmière, une aide-soignante. Alors elle a choisi d'avorter chez elle, à Stains, en Seine-Saint-Denis. "A l'hôpital, on partage forcément son problème avec tous ceux qu'on rencontre, regrette Sonia. Cette grossesse, elle ne concernait que moi et le père. Et, quand elle s'est terminée, il n'y avait que moi et le père. On a fait ça tous les deux, dans l'intimité, à la maison."

    Un vendredi, à 11 heures, Sonia, qui avait pris deux jours auparavant un comprimé de mifépristone pour interrompre sa grossesse, a avalé un cachet de misoprostol afin de favoriser les contractions. Son fils de 10 mois était chez une amie, son compagnon est resté à ses côtés. "Quelques heures plus tard, j'ai eu des douleurs qui ressemblaient à des règles. J'ai perdu beaucoup de sang pendant plusieurs jours, mais mon médecin m'avait dit qu'en cas d'urgence je pouvais joindre un hôpital qui avait le double de mon dossier médical. Heureusement, mon compagnon était avec moi. On était tristes, un peu angoissés, mais on était tranquilles. J'étais rassurée de le savoir là."

    Pour Sonia, cette IVG n'est pas la première : il y a cinq ans, alors qu'elle vivait à Londres, elle avait subi un avortement par aspiration. "C'était très différent, souligne-t-elle aujourd'hui. A l'époque, j'avais eu l'impression de subir une opération. On m'avait endormie, je ne m'étais rendu compte de rien et, à mon réveil, j'avais mes règles à nouveau. C'était confortable, clinique, un peu froid : je n'avais rien vu. Là, en avortant à la maison, j'avais plus d'appréhension. J'avais peur qu'il y ait des complications, et surtout, j'avais peur de discerner l'oeuf. J'ai déjà eu un bébé et ça m'aurait vraiment fait un coup."

    Sonia n'est pas un cas isolé : en 2005, sur les 200 000 avortements pratiqués en France, près de 10 000 étaient des "interruptions volontaires de grossesse en ville", selon le terme retenu par le ministère de la santé.

    Instaurées par la loi du 4 juillet 2001, ces IVG, qui sont remboursées à 70 % par la Sécurité sociale, sont le fruit des progrès de la médecine. "L'hospitalisation obligatoire n'est plus d'actualité, car l'interruption volontaire de grossesse par mode médicamenteux, qui n'existait pas en 1975, au moment de la loi Veil, se développe progressivement", soulignait en 2000 le rapport de l'Assemblée nationale sur la réforme de l'avortement. En un peu plus d'une décennie, de 1990 à 2001, la part des IVG médicamenteuses est ainsi passée de 14 % à plus de 30 %.

    Pour les avortements en ville, la circulaire de 2004 qui encadre ces nouvelles pratiques prévoit cinq consultations. La première permet de discuter de l'acte à venir avec le généraliste ou le gynécologue, la deuxième donne lieu au consentement écrit de la patiente. Lors du troisième rendez-vous, la femme prend un comprimé qui bloque l'action de l'hormone nécessaire au maintien de la grossesse. Deux jours plus tard, lors de la quatrième consultation, elle avale un cachet qui provoque cette fois l'expulsion de l'oeuf. Enfin, un dernier rendez-vous permet de vérifier que l'avortement s'est bien déroulé. En cas d'urgence, les patientes sont immédiatement orientées vers un centre hospitalier qui dispose d'un double de leur dossier médical.

    Depuis le mois de juin 2005, le planning familial de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) accueille tous les mercredis des femmes qui souhaitent avorter à domicile. "Techniquement, les gestes médicaux sont simples : il y a deux comprimés à prendre à deux jours d'intervalle, explique la gynécologue Françoise Chadrin, qui reçoit les femmes en demande d'IVG médicamenteuse. Mais ces consultations sont souvent longues, car je prends le temps de parler avec la patiente. Il faut qu'elle ait eu le temps de réfléchir, qu'elle soit prête à arrêter sa grossesse, qu'elle n'ait pas trop de regrets. Pendant la prise du comprimé, j'ai toujours des mouchoirs à portée de main, car beaucoup de femmes pleurent. C'est souvent une étape difficile."

    Pendant ces consultations, le docteur Chadrin s'attarde toujours longuement sur le moment le plus difficile à vivre de ce long processus : l'expulsion de l'oeuf. "Pour l'avortement proprement dit, elles sont le plus souvent chez elles ou, s'il s'agit de mineures qui ont caché leur grossesse à leurs parents, chez une amie, poursuit-elle. Je leur dis toujours qu'il vaut mieux que quelqu'un soit à leurs côtés : le compagnon, une amie, une parente. Je leur dis aussi de prendre des antidouleur, car on n'expulse pas mieux en souffrant. Et je les rassure : un avortement, c'est toujours dur psychiquement, mais ça n'a jamais empêché une femme d'avoir plus tard un bébé."

    Ces IVG en ville, qui doivent intervenir dès le tout début de la grossesse - la loi les autorise uniquement avant sept semaines d'aménorrhée -, offrent une nouvelle méthode aux femmes qui souhaitent avorter. "Certaines recherchent l'ambiance rassurante et médicalisée de l'hôpital, d'autres préfèrent la discrétion et l'intimité de leur domicile, remarque Laurence Roussel, coordinatrice du planning familial de Nantes et membre du bureau national du planning familial. Les femmes sont toutes différentes et elles ne sont pas forcément au même moment de leur vie. Pour un avortement, il n'y a pas de bonne et de mauvaise méthode : ce qui est important, c'est d'avoir le choix."

    Les médecins qui proposent ces IVG sont encore rares : au 31 décembre 2005, seuls 520 généralistes ou gynécologues libéraux avaient suivi une formation à l'avortement médicamenteux et signé une convention avec un établissement de santé. Certains reçoivent régulièrement des patientes, d'autres n'ont pas encore mis en pratique cet enseignement.

    "Ici, à la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, la session comprend une journée de formation théorique et une journée de stage pratique, explique Marie-Laure Brival, la présidente de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception. Mais l'animation de ce réseau exige beaucoup de travail : il faut contacter les médecins des alentours, les recevoir, signer les conventions et assurer en permanence une hotline en cas de problème. Il faudra donc un peu de temps pour que ces nouvelles méthodes fassent vraiment partie du paysage."

    Les IVG en ville restent encore marginales, mais elles ne cessent de progresser : le ministère de la santé, qui en recensait moins de 1 000 par mois en 2005, en a compté 1 500 en juin 2006.

    Par le monde

  • #2
    ça me rend très triste de lire ça

    il faudrait encore inventer le médicament qui permet d'oublier...

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    • #3
      'cest bien d'avoir le choix du lieu surtout pour les jeunes filles, qui je pense ne sont pas très rassurées d'aller à l'hopital ,qui reste un milieu hostileet de raconter plusieures fois leur histoire.

      Elles sont plus rassurées et peuvent s'exprimer librement ,chez elles entourées de leur famille.

      Mais ,comme il doit être difficile d'oublier ce moment.Quelle tristesse.

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      • #4
        Moi qui est ait effectuée un stage en centre d'IVG malheureusement, je peux vous dire que l'IVG médicamenteuses est très douloureuses et n'est pas sans conséquences (plus de saignement) et sont réservées pour des grossesses jeunes 7 semaines environ; dans un centre d'IVG ces femmes trouvent un réconfort elles peuvent rencontre une psy, une conseillère conjuguale, parler de la contraception des MST et se sentent mieux à mon avis.
        "La femme est le calme et l’apaisement de l’homme, elle est sa conjointe, la mère de ses enfants, l’endroit périlleux de son coeur et la clef de ses secrets"

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        • #5
          je ne suis pas sûre qu'elle soit si entourée que ça chez elle ....

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          • #6
            ça doit être super dur de faire ça, toute seule, chez soit ... j'ai un ami qui me parlait de sa soeur qui est passée par là ... Certes, c'etait son choix, mais je n'ai pu m'empeché d'avoir de la peine pour elle, à l'imaginer se debarasser de son enfant, toute seule ...

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            • #7
              pk faire un enfant si tu veux pas de lui ,et je pense que c filles vont le regreté tres tres fort le jjjjjjjjjours du jugement

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              • #8
                Moi pour en avoir rencontré je peux vous dire que c difficile pour ces femmes qui le font chez elle sans surveillance elles ont beaucoup plus mal que les autres, et puis en général elless ne sentent pas bien dans leur tête ( c pas péjoratif) donc ces femmes ont besoin d'un soutien psy ++++

                Personnellement j'ai fait mon stage dans un hopital ( car il peut y avoir des sages femmes qui travaillent dans ce centre) et je l'ai mal vécu , les IVG étaient faites sous anesthésie locale donc les femmes sentent sans avoir mal elles entendent le bruit de l'aspirateur....

                Mais moi c plus l'après qui était difficile après de voir le foetus....trop dur meme pour le personnel...
                "La femme est le calme et l’apaisement de l’homme, elle est sa conjointe, la mère de ses enfants, l’endroit périlleux de son coeur et la clef de ses secrets"

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                • #9
                  pk faire un enfant si tu veux pas de lui ,et je pense que c filles vont le regreté tres tres fort le jjjjjjjjjours du jugement
                  Elles ne font pas un enfant elles se retrouvent enceinte!
                  Quand au jugement, je vois que toi tu te permets pas d'attendre ce jour pour juger!!
                  le jour du jugement on aura tous des comptes a rendre ne serai ce que pour un petit mensonge!
                  et a moins de 7 semaines il n'y a pas encore d'âme...

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                  • #10
                    maysarah les IVG peuvent se faire jusqu'à 14 semaines de grossesse.
                    Il ne faut pas juger ces femmes qui le font même si on ne le ferait pas soi même, il n'y a qu'un juge.

                    PS: en tout cas à 7 semaines on voit pas grand choses (peut etre que j'aipas voulu insisté)
                    "La femme est le calme et l’apaisement de l’homme, elle est sa conjointe, la mère de ses enfants, l’endroit périlleux de son coeur et la clef de ses secrets"

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                    • #11
                      qui peut dire qu'il ne le ferait pas lui-même?
                      qui peut savoir ce que ressnt une femme ou fille enceinte alors qu'elle ne peut pas avoir cet enfant?
                      qui peut savoir ce qu'elle ressent après avoir avorté?
                      elle-même ne sait pas ce qu'elle va trainer avec elle sa vie durant

                      oui, que personne ne juge !

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                      • #12
                        leila je sais bien je parlais des IVG par voie médicamenteuse, vu que c'est le sujet !

                        PS = dire qu'on ne le fera pas nous même est une erreur!
                        Personne ne sait ce que l'avenir lui réserve!

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                        • #13
                          Moi je le sais, parce je suis la religion et je ne pourrais pas le faire mais ca me regarde moi, chacun fait ce kil veut

                          Maysara tu as rason ce n'est pas le sujet
                          "La femme est le calme et l’apaisement de l’homme, elle est sa conjointe, la mère de ses enfants, l’endroit périlleux de son coeur et la clef de ses secrets"

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                          • #14
                            Moi je le sais, parce je suis la religion et je ne pourrais pas le faire mais ca me regarde moi, chacun fait ce kil veut
                            Que Dieu t'entende et ne t'éprouves pas sur tes dires!!!!


                            En tant que religieuse tu ferais mieux de dire : Que dieu m'en préserve...
                            ptit conseil

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                            • #15
                              T'aimes donné des lecons ou tu croois que tu en donnes ( t'inquiete pas pour moi je prie Allah 5 fois pour me préserver du hram et des gens mauvais!)

                              A ++
                              "La femme est le calme et l’apaisement de l’homme, elle est sa conjointe, la mère de ses enfants, l’endroit périlleux de son coeur et la clef de ses secrets"

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