ce soir il fait nuit, la lune est plus tôt ... froide, l'eau du lac est plate ... mais aussi, noire.
ce soir, le rocher qui m’accueille est inconfortable, grincheux ... il fait beau, et deux lunes se font face celle qui est en bas danse et se meut en se déformant donnant l'impression de nager ou d'être entrain de se débattre pour échapper à la noyade.
c'est incroyable à quel point des spectacles aussi familiers, peuvent subitement devenir si beaux, si ... fascinants, combien de fois me suis-je retrouvé assis au même endroit, et combien de fois mes yeux ont contemplé une scène pareille, mais je ne me souviens pas avoir été marqué par ce qui se déroulait dans ce lac.
qu'est ce qui a changé, comment se fait t-il que ce que j'ai pris l'habitude d'ignorer, ou de considérer avec un regard désintéressé vienne se placer au centre de mon attention, il fait particulièrement froid, mes mains même si je les ai enfouie à l'intérieur de mes poches, au contacte de mon corps semblent toujours glacée, le froid ambiant ne m'atteint pas, et le ventre ne se plain pas d'être vide.
les quelques habitants des arbres aux alentours font du bruit, ils s'agitent et font tomber des feuilles et frémir le feuillage de leurs hôtes, la nuit était belle mais habituelle.
alors pourquoi la lune dansante sur la surface du lac m'intrigue autant, j'écarte la pensé en m'offrant autre chose pour faire taire ma curiosité, 2013 vient de se terminer, un autre cycle allait débuter ... venait de débuter, il se terminerait peut être de la même façon que son prédécesseur, peut être que je ne serai plus là pour le constater, mais il se terminera quand même ... nous avons découpé le temps, nous l'avons divisé en siècles, et millénaires, minutes et secondes, afin de mieux régner sur lui, l’Homme s'est dit que peut être, de cette façon il pourra enfin domestiquer cette force dont il ne voit rien à part les effets, sur sa chaire, sur son amour, sur sa vue, ses cheveux, ses rêves, son espoir... il l'a emprisonné dans du ver, qu'il a attaché à son poignet pour le surveiller, et éviter qu'il ne lui échappe, qu'il ne le prenne de court.... et au final, il le prend toujours.
l'image de la lune flottante me faisait face, mon regard ne s'y était pas détaché depuis que j'ai quitté le présent pour partir derrière cette carotte que j'ai agité devant mon esprit... cette sensation étrange venait et repartait, remontait à la surface et s’enfonçait dans les entrailles de mon esprit .... comme marcel, j'étais incapable de lui donner un nom, d'associer une image à ce qu'elle suscitait en moi, mais la sensation était désagréable....je cherchais à identifier ce sentiment, brumeux et polymorphe, inconstant et instable, inquiétant... ce n'était pas la lune qui avait changé, ce qui m'avait forcé à admirer son reflet chatoyant sur le lac sombre, c'était moi, ou plutôt ... quelque chose avait porté mon attention sur elle, il insistait comme les chiens qu'on voit dans des films, qui viennent prévenir les secours avec insistance en remuant la queue, les incitant à les suivre jusque sous les débris d'une voiture dans un ravin avec quatre S en parallèles sur la chaussée .... qu'avait de particulier cette image sans vie, ce reflet lunaire sur le miroir en eau du lac sombre?
il est trop loin, ne sachant pas nager, la température glaciale, et la curiosité me poussent à me lever et soulager le rocher de ma présence, les pas dans l'eau s'enchainent, les chaussures boivent la tasse, le froid atteint les chevilles, puis les genoux ... il monte, et les pas sont toujours fermes et décidés, il faut que je sache ce qui se cache sous ce reflet lumineux, sous cette lumière dansante, l'essentiel du corps est maintenant sous l'eau, et bientôt, je pourrai porter mon regard à l'intérieur de sa surface ... sous le reflet qui nageait à la surface, oui ... je vois maintenant, tout est clair, limpide, il ne fait plus froid, au contraire, une sensation de quiétude m'envahit, une seule pensée reste là, immuable et constante "tout ira bien maintenant".
ce soir, le rocher qui m’accueille est inconfortable, grincheux ... il fait beau, et deux lunes se font face celle qui est en bas danse et se meut en se déformant donnant l'impression de nager ou d'être entrain de se débattre pour échapper à la noyade.
c'est incroyable à quel point des spectacles aussi familiers, peuvent subitement devenir si beaux, si ... fascinants, combien de fois me suis-je retrouvé assis au même endroit, et combien de fois mes yeux ont contemplé une scène pareille, mais je ne me souviens pas avoir été marqué par ce qui se déroulait dans ce lac.
qu'est ce qui a changé, comment se fait t-il que ce que j'ai pris l'habitude d'ignorer, ou de considérer avec un regard désintéressé vienne se placer au centre de mon attention, il fait particulièrement froid, mes mains même si je les ai enfouie à l'intérieur de mes poches, au contacte de mon corps semblent toujours glacée, le froid ambiant ne m'atteint pas, et le ventre ne se plain pas d'être vide.
les quelques habitants des arbres aux alentours font du bruit, ils s'agitent et font tomber des feuilles et frémir le feuillage de leurs hôtes, la nuit était belle mais habituelle.
alors pourquoi la lune dansante sur la surface du lac m'intrigue autant, j'écarte la pensé en m'offrant autre chose pour faire taire ma curiosité, 2013 vient de se terminer, un autre cycle allait débuter ... venait de débuter, il se terminerait peut être de la même façon que son prédécesseur, peut être que je ne serai plus là pour le constater, mais il se terminera quand même ... nous avons découpé le temps, nous l'avons divisé en siècles, et millénaires, minutes et secondes, afin de mieux régner sur lui, l’Homme s'est dit que peut être, de cette façon il pourra enfin domestiquer cette force dont il ne voit rien à part les effets, sur sa chaire, sur son amour, sur sa vue, ses cheveux, ses rêves, son espoir... il l'a emprisonné dans du ver, qu'il a attaché à son poignet pour le surveiller, et éviter qu'il ne lui échappe, qu'il ne le prenne de court.... et au final, il le prend toujours.
l'image de la lune flottante me faisait face, mon regard ne s'y était pas détaché depuis que j'ai quitté le présent pour partir derrière cette carotte que j'ai agité devant mon esprit... cette sensation étrange venait et repartait, remontait à la surface et s’enfonçait dans les entrailles de mon esprit .... comme marcel, j'étais incapable de lui donner un nom, d'associer une image à ce qu'elle suscitait en moi, mais la sensation était désagréable....je cherchais à identifier ce sentiment, brumeux et polymorphe, inconstant et instable, inquiétant... ce n'était pas la lune qui avait changé, ce qui m'avait forcé à admirer son reflet chatoyant sur le lac sombre, c'était moi, ou plutôt ... quelque chose avait porté mon attention sur elle, il insistait comme les chiens qu'on voit dans des films, qui viennent prévenir les secours avec insistance en remuant la queue, les incitant à les suivre jusque sous les débris d'une voiture dans un ravin avec quatre S en parallèles sur la chaussée .... qu'avait de particulier cette image sans vie, ce reflet lunaire sur le miroir en eau du lac sombre?
il est trop loin, ne sachant pas nager, la température glaciale, et la curiosité me poussent à me lever et soulager le rocher de ma présence, les pas dans l'eau s'enchainent, les chaussures boivent la tasse, le froid atteint les chevilles, puis les genoux ... il monte, et les pas sont toujours fermes et décidés, il faut que je sache ce qui se cache sous ce reflet lumineux, sous cette lumière dansante, l'essentiel du corps est maintenant sous l'eau, et bientôt, je pourrai porter mon regard à l'intérieur de sa surface ... sous le reflet qui nageait à la surface, oui ... je vois maintenant, tout est clair, limpide, il ne fait plus froid, au contraire, une sensation de quiétude m'envahit, une seule pensée reste là, immuable et constante "tout ira bien maintenant".
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