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    Ce qui se passe à Ghardaïa n’est pas seulement l’échec du gouvernement dans la recherche d’une solution. C’est aussi l’échec de toute la chaîne des responsabilités, du niveau local jusqu’au niveau central. On n’avait pas vu venir le conflit ou l’avait tout simplement négligé. À force d’opter pour des solutions de replâtrage, d’abuser des dispositifs sécuritaires pour ramener l’ordre et de fabriquer des représentants des deux protagonistes qui ne le sont pas en réalité, l’État a failli. Mais peut-être que l’État avait déjà perdu la bataille de l’autorité lorsqu’il a été incapable, pour une raison ou une autre, d’imposer le droit et la loi à l’ensemble des habitants de la ville du M’zab sans distinction aucune entre Mozabites et Chaâmbis, dès lors qu’ils sont avant tout des citoyens algériens.

    Au fait, où se situe le problème ? Entre les Mozabites qui disent craindre pour leur homogénéité culturelle et les Chaâmbis qui se plaindraient du comportement des Mozabites, il y a une question qui demeure posée. Mais où est donc passé le sens de la tolérance et de la cohabitation légendaire des Algériens ? Pourquoi n’a-t-on pas définitivement réglé le problème à ses premières manifestations au lieu d’attendre que ce qui était une simple mésentente se transforme en affrontements, en émeutes et qu’il y ait mort d’homme ?
    Ce qui se passe à Ghardaïa est le résultat des politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire qui ne répondaient pas au souci d’un développement harmonieux, mais beaucoup plus à une gestion d’amateur basée sur le populisme et le régionalisme.

    Face à cette vague de violence sociale, il est urgent d’agir. Il est inconcevable qu’après avoir dépensé des milliards de dollars pour construire de nouvelles cités afin de reloger des milliers de personnes, et au moment où les transferts sociaux ont atteint des seuils intolérables mettant en péril la balance des recettes du pays, l’État se retrouve piégé par sa propre stratégie. L’argent, c’est bien, mais ce n’est pas tout, même si la répartition des richesses à travers les régions du pays est pointée du doigt. Il est, plus que jamais, temps de penser à l’avenir du pays en réhabilitant l’État, le droit et la citoyenneté.

    Par : Salim Tamani - Liberté
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